mercredi 21 mars 2012

Le bout de la route

Dodo la veille : Hospedaje Rosned, Santa Fe, Panama

Ça a commencé hier vers midi à Panama City (ou encore il y a 7 mois, à Austin Texas...). On a réussit à sortir de la ville assez facilement en prenant la route payante et on s'est enfin dirigé vers le fameux bout de la route. Le plan était de se rendre assez loin dans l'après-midi et, si possible, aller au bout de la route et revenir vers la civilisation dans la journée suivante. On doutait que ce soit possible parce que, selon notre livre de voyage, c'était 6h30 d'autobus pour se rendre à la dernière ville avant celle qui est anoncée comme la dernière sur la Panaméricaine. 6h30 en partant vers midi, ce n'est pas trop possible, mais on a quand même décidé de partir, question d'arrêter de brêter (Sébastien fait dire que J'ai décidé de partir et qu'il a suivi).

Finalement, quelques 3h30 plus tard, on arrivait à la frontière du Darien où nous attendaient gentiment les gars de l'armée pour nous enregistrer. « Bon, là on est en sécurité »... Je ne sais pas, quand on prend toutes tes informations, dont la personne à joindre en cas d'urgence dans ton passeport, c'est peut-être parce que ce n'est pas si sécuritaire que ça. En tout cas, c'est ce que j'ai pensé sur le coup, mais c'était sûrement encore une fois à cause de l'éternel 'brainwash' sur la question de la sécurité. Aux militaires, on a demandé combien de temps ça prenait pour se rendre à la ville où on pensait dormir et combien de temps pour le bout de la route. 30 minutes et 2h30, en moyenne. Parfait ! Ça nous laissait le temps de visiter un peu et de se rendre confortablement au bout de la route le lendemain. Mais, la question était : visiter quoi ? Parce qu'à ce moment, on s'attendait à se retrouver dans la jungle avec des guérillas partout, prêts à nous kidnapper pour je ne sais quelle raison. Bin quoi ? C'est ça qui se passe dans le Darien non ? Faut croire que ça a dû changer depuis que la dernière personne s'y est aventurée parce qu'on est arrivé dans un village particulièrement charmant où les options d'hébergement à bon prix pleuvaient et où on s'est trouvé une chambre d'hotel chic pour 10 $. Dans la-dite chambre, on a passé la soirée à regarder la télévision parce qu'elle avait plus de postes que n'importe où ailleurs et on a fait des pancartes, juste au cas où il n'y en aurait pas au bout de la route. Le tout s'est arrêté lorsqu'on s'est rendu compte qu'il y avait Internet. Alors, plus rien d'autre ne comptait.

Après une bonne nuit de sommeil dans un lit (double !) confortable, on a mangé du gruau et on est parti vers 10h00 pour faire une heure ou deux de route et enfin voir ce qui nous attendait au bout. Un peu avant midi, nous sommes arrivés à Yaviza, la dernière ville sur la Panaméricaine avant ce qu'on appelle le ''Darien Gap" (la fôret qui sépare le Panama et la Colombie). Là, on a suivi la rue bien étroite, entre les commerces et les gens qui se préparaient pour dîner, jusqu'à ce qu'elle se termine sur un petit parc parfait pour la séance de photos qui allait suivre. Avant de se mettre à la tâche, nous avons fait un tour du village pour s'assurer qu'il n'y avait pas d'autres routes qui menaient plus loin. Non, Yaviza est entourée par une rivière et l'accès y est possible seulement par la Panaméricaine. De retour au parc, nous avons mangé un melon d'eau et, avec les magnifiques pancartes concoctées la veille, nous avons ensuite passé une bonne heure à amuser les gens du village qui se trouvaient près du parc. En effet, deux ''Gringos'' (parce que quand tu es blanc, tu viens nécessairement des États-Unis ) qui installent des pancartes en carton et qui courent pour la photo après avoir pesé sur le bouton de déclenchement automatique de l'appareil, c'est drôle. Plusieurs clics plus tard, c'était l'heure de faire le 180 degrés tant attendu qui nous a mené sur le chemin du retour.
Ça y est ! On est maintenant en route vers le Québec ! Ça nous aura pris exactement 6 mois et 21 jours pour se rendre d'Austin au Texas jusqu'à Yaviza au Panama. Ça serait sûrement plus intéressant d'avoir les chiffres à partir du Québec, mais ceux-ci sont biaisés par une autre aventure. 6 mois et 21 jours pour l'allée et il nous reste 3 mois et quelques jours (ou exactement 3 mois si on veut être revenu pour la fête nationale) pour le retour. Il nous reste mille choses à voir en plus des endroits où on aimerait retourner, mais comme on a l'habitude de s'en tenir au plan, on sera là plus ou moins au mois de juillet.

En attendant, je nous souhaite encore des tonnes de sourires et je vous en souhaite tout autant !

2 commentaires:

  1. Genevieve-Anaïs23 mars 2012 à 01:12

    Voici ce que le Lonely Planet (octobre 2010) a à dire sur Yavisa :
    « Part bazar and part bizarre, this concrete village is the end of the road. Here the Interamericana grinds to a halt and beyond lies the famous Darién Gap. »

    Voilà, c'est la preuve.

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  2. on the road again... just can't wait to get on the road again (musique)

    Rentrez me voir svp

    signé la musclée

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