Dodo la veille : CouchSurfing chez Javier, à Papantla.
Le temps passe. On vient tout juste de partir, mais les journées sont déjà trop courtes ou trop longues, selon ce qui se passe. Jour 5, on se regarde et on se dit « j’ai hâte de trouver un endroit pour arrêter quelques temps ». Parce qu’en voiture, y’a rien pour nous arrêter de rouler, sauf peut-être quelques « topes » et des « contrôles » militaires. Alors on roule, pour changer de ville ou pour aller voir quelques choses aux environs de la ville. À noter qu’ « aux environs » est toujours à moins de 45 minutes de la ville selon les gens, mais que ça finit toujours par nous prendre plus de 2 heures pour arriver. Jour 5, on fait les touristes, pour la première fois du voyage. Le soir, on arrive chez notre hôte de Couchsurfing. Le fameux hôte super relax qui peut recevoir jusqu’à 9 surfers par nuit. Une grande maison, des chambres privées vides. « Vous savez, vous pouvez rester ici plus longtemps ». Ouf ! Oui, on s’arrêtera ici. Demain, on part à pied !
Alors voilà, toute cette introduction pour parler de notre première journée en tant que piétons.
Oh wow ! C’est différent. À pied, tout est beau. À pied, on a le temps de voir, d’apprécier. À pied, on peut s’aventurer sans avoir peur que le char ne monte (ou ne descende) pas la côte. À pied, on s’arrête quand on veut. À pied, on ne se fait pas arrêter par les policiers.
C’est en bougeant nos pieds qu’on a pu arrêter par hasard au marché local. Les poules pendues par la tête au-dessus des fruits frais, on ne les aurait pas vu en voiture. La murale historique de la ville de Papantla, on n’aurait pas eu le temps de l’interpréter à notre façon. Le cantaloup, on ne l’aurait sûrement pas mangé à coté des adolescents qui frenchaient en cachette dans le zόcalo et nous ne serions sûrement pas entrés dans cette délicieuse pâtisserie si nous avions passé par là en voiture. Et le fameux zόcalo, on ne l’aurait sûrement pas trouvé aussi invitant et animé, surtout autour de l’heure du souper.
Et partir à pied, c’est une autre aventure. Une autre opportunité d’apprentissage des règles locales. Le taxi klaxonne, c’est pour dire qu’il n’arrêtera pas d’avancer. Il flash ses lumières, tu peux passer. Mais traverse la rue en courant, parce que la priorité est loin d’être aux piétons. Et à pied, on remarque les petits détails. «Ah tient, un escalier pour monter la chaîne de trottoir qui m’arrive aux genoux ».
Mais demain, on reprend le char pour aller « aux environs » de la ville. On verra encore dans quoi on s’embarque. On essaiera peut-être d’être prudent, mais ça c’est seulement si on a désigné la personne responsable, pis ce n’est pas fait maintenant alors…
On verra !
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