Dodo la veille : Dans la tente sur une plage ‘laide’abandonnée au bout d’une route à l’est de Poza Rica (oui, on était muy perdu)
Ok mesdames et messieurs, aujourd’hui est notre jour 5 au Mexique. La peur, c’est ce qui nourrit les médias et tout le monde nous a répéter de faire attention. C’est notre plan. À commencer par le premier objectif qui est de s’éloigner des états frontaliers dits plus dangereux malgré le fait que des millions de gens y habitent (et vivent sans être des morts vivants) et que nous rencontrons des tonnes de voitures montant vers le nord alors que nous roulons vers le sud. J’ai toujours été sécuritaire dans mes voyages et Geneviève-Anaïs est peureuse.
Disons que nous sommes dans une phase de transition puisque nos engagements avec la sécurité n’ont pas toujours été remplis. Rassurez-vous, aucun geste absurde n’a été commis, et une fois sur place, nous voyons bien que nous sommes entourés d’humains qui ne demand’raient qu’à nous aider. Disons simplement que l’adaptation n’est pas au point pour nous enl’ver toutes responsabilités si une malchance nous arrivait.
À commencer (peut-être ma nouvelle expression préférée, à voir) par la conduite de soirée souvent accompagnée d’un ‘‘oh-oh, il commence à faire noir, il est temps de changer de conducteur’’, mais que faire lorsque notre destination se trouve encore plus loin ? On continue et on finit par s’y rendre.
Jour 1, ça commence mal not’ affaire… C’est probablement arrivé parce que je voulais justement être trop sécuritaire en suivant les limites de vitesses inscrites sur les pancartes avant que je comprenne que c’était plus dangereux de le faire et que les pancartes, c’était pour les tracteurs. J’ai fini ça en style cowboy jusqu’à c’que Geneviève-Anaïs veule reprendre le volant (jusqu’à c’qu’il fasse noir bien sûr).
Jour 3, 2e jour de déplacement, ça fait dur not’ affaire… Là, 300km à faire, GoogleMap dit 3h30 et on choisit la deuxième route qui nous permettra de dévier notre trajectoire afin de s’arrêter à un endroit conseillé par notre hôte pour souper. L’objectif était encore lointain à l’heure du souper et il a fallu raviser notre plan et continuer sur la deuxième route sans la déviation. C’est l’état des routes qui nous a ralentis au début et les dos d’ânes avec toute la circulation à la fin. Je ne veux pas imaginer la conduite de soirée avec des routes en piteux états, voilà pourquoi il ne faut pas conduire à la noirceur. Ça nous a final’ment pris 8h pour faire 300km.
Le lendemain, orphelins d’hôte, on décide de se diriger vers la plage. On regarde sur GoogleMap, je mémorise le tout comme je fais toujours et on part. Bam ! En arrivant en ville, je suis désorienté, on n’a pas le nom d’la plage et on n’a plus internet. Bravo pour l’organisation. On prend une route vers l’est avec une destination qui nous rappelle quelque chose. On y va au feeling avant d’se rendre compte que ce n’est pas c’qu’on était s’posé faire justement. On passe à travers un simili-village, une madame nous confirme qu’on est perdu (« Muy perdi. -Si ! ») et nous déconseille de continuer. Quand un Mexicain nous dit que la route est laide, c’est qu’elle doit être maganée en st-cibolak. C’est ce que nous avons observé… Oh men. La voiture ne dur’ra pas longtemps si on continue comme ça.
Le soir, on a décidé de passer la nuit sur la plage… où les visiteurs de nuits n’étaient pas rares.
C’qui nous amène à aujourd’hui, notre première journée touriste. 1- En situation de stress des vendeurs à El Tajin, on est parti de la voiture sans nourriture et rien pour couvrir les épaules de Geneviève-Anaïs. 2- Arrivé à Papantla, nous avons cherché une épicerie parmi les côtes abruptes qu’il faut monter en 1ère vitesse mais qu’il faut s’arrêter en plein milieu à cause d’un dos d’âne.
Quoi faire maint’nant ? À s’app’ler ‘maman’ comme on l’fait mutuel’ment, ça donne deux mères irresponsables. Il faut désigner une personne responsable qui ramèn’ra les choses à l’ordre lorsque le ‘risque’ inconnu sera couru. Mais qui ? On a dans nos rangs Geneviève-Anaïs, la douceur innocente, et Sébastien, l’aventurier inconscient. Oupsi…
En période de transition j’vous disais. Il y a beaucoup de différence avec ce à quoi nous sommes habitués. Il faut simplement s’adapter et jouer avec précaution. Le Mexique est un bel endroit pour apprendre car ce n’est que l’introduction de c’qui nous attend plus loin.
saloute
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PS. En été, c’est tell’ment facile de manger local et c’est tell’ment plus délicieux.
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