Dodo la veille : Hotel Quinta Avenida, El Paraiso
Parce que moi, je n'ai pas réussi à trouver un jeu de mot intelligent du type « Guat's up » ou « Honduras bin c'qu'on voudra ».
Mais en tout cas, on est quand même rendu au Nicaragua ! L'entrée s'est fait en douceur par un passage aux douanes bien relax et assez rapide. C'est sûrement l'habitude qui fait qu'on passe les douanes pleins d'assurances et qu'on arrive même à énerver les gens qui se font de l'argent sur le dos des pauvres voyageurs perdus, plutôt que le contraire.
Ensuite, la douceur s'est poursuivie pendant quelques heures, en roulant l'esprit tranquille, sur une route quasi-parfaite, ce qui nous a permis d'observer le paysage jaune et sec contrastant avec le vert profond du Honduras. Bien sûr, comme chaque entrée dans un nouveau pays, certaines questions se sont rapidement présentées à nous. Par exemple, nous nous demandons encore comment se nomme un Topes (dos-d'ânes) ici parce qu'ils ne portent pas toujours le même nom selon le pays. Habituellement, cette question est rapidement résolue puisqu'il y en a tout le temps. Mais on n'en a pas encore vu ici alors ça nous a amené à nous poser une autre question, soit « est-ce que les limites de vitesses sont valables ? » Parce que s'il n'y a pas de dos-d'ânes, comment les gens font-ils pour ralentir dans les zones écolières ? On a vu plusieurs pancartes de limites de vitesse, ce qui nous amène à penser qu'ils faut peut-être les respecter. D'autant plus, nous disions-nous à ce moment là, qu'il ne faut pas donner de raisons aux policiers de nous arrêter puisque notre Rough Guide nous a averti qu'au Nicaragua, « la police du transport est reconnue pour viser les touristes et tout faire pour leur donner une amende » [traduction libre], mais bon, sur l'autoroute, aucun policier ne nous a arrêté. Nous avons donc eu le loisir de poursuivre notre chemin, en philosophant, encore une fois, sur la signification d'une pancarte qu'on voit depuis le Mexique et dont on ne comprend pas la signification. « Conceda cambio de luces », vous savez ce que ça veut dire, vous ?
Arrivés à Léon, c'est là que le calme a laissé place à l'action. Tout d'abord, moins de 5 minutes après être arrivés en ville, les policiers ont gentiment confirmé les dires de notre fidèle guide de voyage en nous arrêtant pour rien au coin d'une rue. Après avoir écouté l'agent m'énunérer la liste des infractions que je viens de commettre (un stop mal fait et « obstruction de la voie » en restant au milieu d'une rue étroite alors que j'aurais dû me mettre à gauche pour continuer tout droit afin de laisser de la place aux gens qui veulent tourner à droite sur une rue sens unique sans pancarte qui indique de quel sens on peut aller), je lui demande doucement (ou pas) d'aller voir son chef. Le-dit chef me réexplique ce que son officier vient de lui dire et je continue à faire ma face bête et incrédule. Mais bon, il faut croire qu'il n'est pas trop impressionné par moi puisqu'il poursuit ses démarches. Au moment de me donner la-dite amende que je dois aller payer à la banque en voiture sans mon permis dans mes poches parce qu'il me le redonnera seulement quand j'aurai le reçu de la banque, il change soudainement d'attitude et décide de nous laisser partir sans billet, mais en faisant un petit dessin explicatif de comment me placer dans les voies. Pourquoi ce changement innatendu ? Sûrement ne le saurons-nous jamais, mais je me plais à penser que c'est mon commentaire désobligeant « ah bin oui, parce que conduire sans permis, ça c'est correct » qui a eu un peu d'influence. En tout cas, ça nous a permis de prendre la sage décision de stationner la voiture et chercher une auberge à pied.
Une chance ! Parce qu'on a fini par toutes les visiter, se faisant dire « Estamos Full » quasiment partout. Full ? Ça fait 6 mois qu'on est presque toujours tout seul dans les auberges, ils arrivent d'oú les touristes ? Je comprends que Léon, c'est une belle ville coloniale bien adaptée aux Backpackers, mais justement, elle refoule d'auberges de jeunesse alors comment ça, elles sont toutes pleines ? Mais bon, une âme charitable (dans un corps de dieux, mais ça c'est une autre histoire), nous a laissé prendre un petit lit pour nous deux pour la modique somme de 9 $US (les dollars qui, eux aussi, viennent d'apparaître). À ce prix là, on restera plus qu'une nuit. En plus, on a trouvé, en faisant le tour de la ville sous un soleil tapant, la maison qui, en plus de servir de café-internet, fait des choco-bananos et ça faisait longtemps qu'on en avait pas mangés !
Pour bien finir la journée, on vient de se faire des quesadillas avec du bon fromage frais (même s'il passe la journée dehors au soleil) et des nouveaux légumes du marché. On est wild de même nous autres à essayer des nouveaux légumes... malgré que c'est peut-être juste parce qu'on en n'a trouvés aucun autre qui ressemble aux légumes qu'on achète d'habitude... En tout cas, c'était délicieux et là, on finira la soirée en silence devant l'ordi parce que c'est la première fois qu'on a Wi-Fi depuis qu'il est réparé !
Bonne soirée à vous aussi.
xx
Conceda cambio de luces se traduirait par "Mets toé sur les basses quand y'a des chars en sens inverse". Elle n'existe pas ici, à Amqui du moins, cette jolie pancarte!
RépondreSupprimerHaha, merci. On ne conduit pas vraiment de soir, mais j'me souviens au début quand j'avais l'impression qu'tout l'monde conduisait avec les fortes (j'ai les yeux sensibles). C'est pour ça ! Qu'y'a les pancartes j'veux dire. ;) Pis les trous, eux, qu'est-c'qu'on fait avec eux sur les basses ?
Supprimersaloute