Bonjour nouveau cahier, moi c'est Sébastien. Je t'écris comme j'ai l'habitude de le faire avec mes nouveaux cahiers et agendas qui viennent partager un bout de chemin avec moi. C'est surtout pour te préparer à ton utilisation et à me présenter. Sauf que cette fois-ci, je ne serai pas seul à t'utiliser : je te partagerai avec ma compagne de voyage,Geneviève-Anaïs. Tu sauras que c'est elle qui t'a choisit, le vert plutôt que le bleu, après que ton prix ait déterminé le format voulu. Je te regarde et je crois vraiment que tu peux être le cahier idéal pour remplir le rôle principal qu'on va te donner. Celui-ci sera de compiler nos souvenirs de voyage sous forme de billets blogues écrits à la main. Ça sonne bizarre, je sais, mais c'est dans le but de les retranscrire à l'ordinateur lorsqu'on en aura l'occasion parce que le portable que nous transportons nous a fait défaut la semaine passée. C'est triste, je sais. C'est fou comment on peut être vulnérable devant ces petites machines qui nous quittent sans prévenir quand on s'y attache trop. Sache que je n'ai pas pleurer en voyant l'écran bleu qui revenait en boucle et que, malgré la tristesse, je me suis rationalisé en revoyant ce que j'avais au lieu de focuser sur ce qui me manquait : j'ai toujours mon voyage et 5 mois de découvertes devant moi, la voiture a déjà roulé pour plus de la moitié du voyage et elle roule encore, le portable n'a pas été volé, j'ai tous mes autres objets de valeur, je suis en Amérique Centrale, j'ai la chaleur, j'ai une liberté et j'ai Geneviève-Anaïs comme compagne de voyage. Et maintenant, devine quoi, je t'ai, toi, le nouveau petit cahier vert dans lequel je pourrai développer par écrit des idées, des pensées, des récits de voyage, des anecdotes, etc. Le plus difficile sera certainement l'adaptation à ne pas pouvoir développer plusieurs paragraphes en même temps comme j'ai l'habitude de le faire, étant reconnue comme une personne éparpillée. Par exemple, je brûle de commencer mes deux prochains paragraphe parce que je connais déjà leur contenu et celui-ci tourne dans ma tête, mais je dois d'abord compléter ce paragraphe pour garder un peu d'ordre, mais là encore, je veux faire certain d'avoir épuiser ce que je voulais dire avant de passer à autre chose. Tk. L'autre difficulté concerne les corrections : Geneviève-Anaïs et moi avons l'habitude de se relire, mais là, il faudra vivre avec l'écriture (différente de 'Times New Roman') de l'autre et le manque d'espace, deux grandes différences avec le monde numérique auquel nous étions habitués. C'est ça.
Ce sera ainsi au moins jusqu'à ce qu'on fasse vérifier l'ordinateur pour voir si un professionnel peut y changer quelque chose. Non, on ne l'a pas encore amené chez le technicien pour une consultation. On est lent sur ce genre d'affaires-là. Je ne sais pas exactement c'est quoi ce genre d'affaires-là, mais tu seras d'accord avec moi pour classer ce cas dans la même catégorie que le changement d'huile qui doit être fait d'un kilomètre à l'autre depuis les 200 derniers. Tu seras également avec moi pour dire que le changement d'huile a priorité sur le diagnostique du portable, alors celui-ci attendra et c'est pourquoi tu as été invité à te joindre au voyage. Parlant de la voiture sans nom et de son bien-être, c'est le stress du moment à savoir comment elle se comportera la prochaine fois qu'on mettra le contact. Ne t'inquiète pas trop, elle survivra, mais elle aura peut-être besoin de réparations comme les deux dernières fois où on l'a laissée stationnée plusieurs jours sans même partir le moteur.
Cet après-midi, on a pris le bateau pour venir là où tout le monde vient, Utila. Je dis tout le monde, mais c'est surtout les backpackers et les amateurs de plongée sous-marine, alors que les touristes plus riches vont sur une autre île de la 'Bay Islands of Honduras', Roatan avec ses grands hôtels. Utila, supposément l'endroit le moins cher au monde pour être certifié PADI et où, comme peut-être toutes les îles en Amérique Centrale, c'est le touriste qui fait roulé l'île. Et ça se voit quand les promoteurs se jettent sur toi comme des bêtes pour tous t'offrir le même service dès que tu débarques du traversier. Ces gens, ce sont les beaux backpackers à la verve facile pour t'entourlouper, tsé ceux qui ont trop l'air cool. J'aime m'en tenir loin, mais ici c'en est plein, ce qui m'amène à le qualifier de monde faux. Tk, demain, je verrai l'eau et réaliserai peut-être pourquoi on parle tant positivement de cette île où on finit souvent par y rester plus longtemps que prévu.
Bonne nuit nouveau cahier, et bienvenue encore dans le voyage.
Et oui, je me suis servi de toi pour 'plugger' pleins d'infos +/- random.
saloute
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PS. « C'est pas qu'j'ai pas réussi, on attend juste pas 'même chose d'la vie. J'aimerais qu'tu m'dises que t'es heureux, toi aussi. » (-R. Pelland)
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