dimanche 13 mai 2012

La ville est un marché

Dodo la veille : Dans la tente à l''auberge' Brisas del Mar, El Tunco, El Salvador

Notre arrivée à San Salvador, la capitale du El Salvador, est venue confirmée le 'feeling' que nous avions depuis quelques jours, soit le fait qu'on est bel et bien revenu en Amérique Centrale. Pourquoi on dit ça ? Parce qu'au Panama, au Costa Rica et même au Nicaragua, tout est plus beau, plus propre, plus chic, alors on se sent un peu plus comme chez nous. Mais l'Amérique Centrale pour nous, c'est autre chose.

D'abord, le premier « Rebienvenue en Amérique Centrale », s'est dit mardi dernier, alors que nous devions traverser le Honduras pour se rendre au El Salvador. L'état des routes (piteux) nous a tout de suite remis dans l'ambiance du 'vrai monde'. Après quelques heures de mauvaises routes, alors que nous étions enfin à un seul petit kilomètre de la frontière entre le Honduras et le El Salvador, nous avons dû 'briber' un policier. Là aussi, on s'est senti en Amérique Centrale, malgré qu'on n'a jamais eu besoin de sortir d'argent avant cette journée.

Arrivés au El Salvador, nous avons tout de suite revu quelque chose qui nous manquait énormément, soit les fameux 'Topes' (dos-d'ânes) (qui s'appelle ici des Tumulo). Sans avoir vraiment remarqué si les limites de vitesse faisaient du sens ou non (il en font au Nica-Costa-Panama), nous avons recommencé à être surpris par des 'topes' sortis de nulle-part.  Ah l'Amérique Centrale !
Notre premier arrêt au El Salvador s'est fait à San Miguel, une ville de fous, bruyante et sale. C'était un bon endroit pour nous mettre dans l'ambiance, parce que dès le lendemain, nous en avons traversés plusieurs autres du même genre. Dans ces villes, la partie la plus chaotique (et ma partie préférée) se trouve presque toujours autour du Mercado. Comme ils sont plutôt de type extérieur au El Salvador, on peut circuler allègrement sous les fameux toits en bâche de plastique ou en tôle, retenus par des bouts de cordes toujours placés à la hauteur des yeux pour les grands Nord-Américains que nous sommes. Là, les kiosques de fortunes où l'on peut trouver de tout (des bracelets de montres aux produits nettoyants en passant par les fruits, les légumes et les brassières à 1$), empiètent les uns sur les autres. Devant chacun d'entre-eux se trouve une personne qui doit crier plus fort que son voisin pour essayer de vendre son produit, qui se trouve également dans les 12 kiosques avoisinants. Que ce soit les « Camisas a 3 dollares », les « Cinco bananos por coras (25 cennes) » ou les « bobettas (ok, peut-être que ce n'est pas comme ça que ça se dit des bobettes) grandes », tout le monde crie et personne ne semble acheter. Une des raisons pourquoi les vendeurs doivent crier, c'est peut-être parce qu'il y a toujours un kiosque ou un magasin qui sort ses gros hauts-parleurs et nous permet d'entendre les 'hits' du moment (dont I'm sexy and I know it et Nossa Nossa). Alors que notre ouïe est sur-stimulée, notre odorat lui, devient confu par l'odeur de la viande cru qui pend au dessus des légumes se mélangeant avec l'odeur des bons tortillas fait à la main qui cuisent devant nous. Ça, c'est vraiment l'Amérique Centrale ! 

Et aujourd'hui, en visitant la partie 'Centro Historico' de San Salvador, toutes ces particularités liées aux marchés d'Amérique Centrale ont culminé pour créer la version 'Capitale Nationale'. Dans cette version, il n'y a pas de secteur 'marché' bien défini, mais plutôt une multitude de kiosques qui finissent par couvrir le quartier au complet. Dans ce quartier qui se dit historique, il y a tellement de kiosques que les monuments passent inaperçus ou sont complètement dissimulés derrière ce labyrinthe de brics et de bracs.

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