jeudi 24 mai 2012

On the beaten track

Dodo la veille : Á la lueur de la chadelle, Lago Atitlan

Ce matin, on a quitté le Lago Atitlan pour retrouver la bonne vieille (mais en fait très neuve) PanAméricaine. Pour ce faire, nous avons dû rouler 25 km en 1h30, la majeure partie du temps en première vitesse. Une fois de plus, j'ai pu montré mes talents de chauffeuse (pour ne pas dire chauffarde) en évitant trous, chiens et TucTucs. Une fois la PanAméricaine rejointe, nous avons rapidement décidé de la quitter de nouveau parce qu'on est de même nous, aventuriers... Par contre, on s'en allait à Chichicastenango (communément appellé Chichi), un village qualifié de « mecca del turismo » par le RoughGuide, mais ça nous étonnait parce que personne d'autre nous en avait parlé. On avait décidé de faire ce détour parce que son marché était supposément à voir et ça addonnait justement la journée où on voulait quitter San Pedro.

Après une pause-mangue obligée par le Service Agroqu'quechose parce que ça l'air que les mangues ne peuvent pas passer sur cette route là sans se faire fumiger (ou manger), nous voilà arrivés à Chichi, en pleine journée de marché. Rapidement, nous avons compris ce que voulait dire le RoughGuide. C'est que ce n'est pas un marché de produits comestibles comme nous recherchons habituellement, mais bien un marché d''artesania' plus ou moins typique. Je dirais moins que plus, parce qu'on y retrouve les produits habituels destinés aux hippies d'une journée ou à l'année. C'est bizarre comment y'a beaucoup de 'chickettes' au teint pâle portant de grosses culottes colorées au Guatemala alors qu'une fois chez nous, on n'en voit plus.. Non mais c'est vrai, c'est beau des pantalons avec la fourche sous les genoux alors pourquoi y'a juste les 'vrais' qui en portent dans les rues de ma belle Montréal ? Sauf peut-être au TamTam, mais là encore, c'est souvent un look momentané... En tout cas, ce n'est pas important c'était juste ma réflexion du moment. « Ça pas rap dans l'dec », comme on disait dans l'temps à Laval.

Donc à Chichi, les vendeurs, accoutrés de leurs plus beaux habits typiques, attendent les touristes et sont toujours prêts à leurs faire un « buen precio para ti, amigo ». Aussi, à Chichi, il y a des monsieurs postés aux quatres coins du centro pour diriger les touristes vers différents hôtels contre une petite 'propina' et sûrement une cote sur le prix de la chambre. Vraiment, ça c'est quelque chose qu'on a rarement vu en Amérique Centrale. Ça doit être vraiment touristique ! Ah oui, et en plus, les vendeurs ambulants, souvent des enfants, sont très insistants et finissent même par te parler en français si tu dis non pendant assez longtemps. Je ne m'attendais pas du tout à entendre « des marques-pages ? Á bon prix mon ami ! Non ? et les stylos ? » sortir de la bouche de cette petite fille toute de couleur vêtue, avec ses cheveux mêlés et son teint 'crotté'. Mais oui, dans la Mecque du tourisme, on voit ça !

Aussi, dans la Mecque du tourisme, on a vu des chambres à 110$ la nuit dès le premier hôtel qu'on pensait visiter. Bien sûr, en entendant le prix, on n'a même pas pris le temps de voir la chambre. Par contre, on a failli être tenté par une chambre à 145 Quetzals, ce qui est déjà plus cher que ce qu'on paye généralement, mais quand même plus proche du raisonnable. Mais bon, fidèles à notre habitude, on s'est quand même retrouvé dans l'option la plus économique (c'est écrit sur la pancarte), soit au charmant (en tout cas de l'extérieur) Hôtel Salvador. Je pourrais en dire beaucoup sur la chambre, comme par exemple, le fait que ça ressemble à une cellule de prison mexicaine, qu'il y a du caca durçi sur le matelas et que j'ai cru voir une pune (punaise, pour les non-initiés) en confectionnant un drap-contour avec les deux draps pas-contours qu'il y avait. Comme je n'ai pas envie de chialer, je n'en parlerai pas. En fait, c'est pas que je n'ai pas envie de chialer (j'ai toujours envie de chialer), c'est surtout que je sens que si je commence, je ne serai pas capable de m'arrêter. Tantôt, j'ai eu un petit moment 'down'  où des phrases du type « j't'écoeurée de dormir dans 'marde » m'ont passé par la tête. Mais bon, comme je viens de gagner deux parties de Jorge que rico (Yanif) et que Sébastien s'affaire à me nourir de Reese improvisé avec du pain au chocolat et du beurre de peanut-banane pendant que j'écris, je me sens mieux. Et ce, malgré que j'aille « l'air d'une 'butch' » (comme l'a dit Sébastien qui se sent maintenant mal, pas de me l'avoir dit, mais bien de risquer d'insulter les lesbiennes (« politicaly incorrect » qui dit)) avec mes cheveux courts trop longs et surtout trop sales.

Pour terminer sur une note positive, je dirai que le Guatemala prend une plus grande place dans mon coeur à chaque jour. Les paysages sont wow, les gens sont sympathiques, beaux et authentiques et on y trouve presque tout le temps notre compte pour pas cher. Encore une place où il faudra revenir !! (Ou simplement venir, pour toi qui n'a peut-être pas encore eu la chance d'être ici.)

Allez, viens !

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