lundi 7 mai 2012

No Soy Gringo

Dodo la veille : En se bouchant les oreilles pour ne pas devenir fou en entendant les moustiques voler autour de nous.

Confession : on n'a pas bougé et on prévoit traverser deux frontières demain.
Ben quoi, y'a qu'les fous qui ne changent pas d'idée, non ?
Ouin, mais là, je disais qu'on n'était pas assez fou pour se faire deux frontières en une journée, alors devenons-nous fous en prouvant qu'on ne l'est pas ?
Geneviève-Anaïs dit qu'un fou qui sait qu'il est fou est moins fou qu'un fou qui ne sait pas qu'il est fou.
Sébastien dit qu'un fou avoué est un fou à moitié pardonné.

Qu'est-ce qui nous a gardé ici ?
Peut-être que c'est l'heureuse surprise de recevoir chacun un chandail de l'auberge pour nous remercier de 'toujours' y revenir. Aucune idée d'où cet acte de gentillesse est sorti, mais on l'a pris avec plaisir, même si Geneviève-Anaïs aurait préféré celui qui disait 'No Soy Gringo' de la couleur vert-lime. Youpidou, du linge neuf !
Probablement parce qu'il faillait attendre que les magasins ouvrent pour aller en faire le tour et enquêter sur la disparition de mes lunettes. Je les portais vendredi en arrivant à Leon, et c'est quand j'en aurais eu besoin dimanche que j'ai allumé que je ne me souvenais pas de les avoir rangées. Oupsi. Bonne nouvelle : on les a trouvées.
Probablement aussi parce qu'on voulait aller s'acheter plus de fil pour faire de l'artisanat parce que Geneviève-Anaïs trouvait qu'il manquait de couleur neutre. C'est justement dans cette shop de hippie-gringos qu'on a trouvé mes lunettes. Je les avais laissées là vendredi quand on est allé s'équiper de boules de fil pour subvenir aux besoins d'apprendre pour notre nouvelle carrière. Nous pouvons maintenant pratiquer et je mets beaucoup d'espoir en Geneviève-Anaïs pour nous en faire vivre.
Ou peut-être que je voulais juste retourner au marché près de l'auberge, passer devant le même premier kiosque et me faire appeler 'mi amor'. On n'y a jamais rien acheté, je ne comprends pas tout ce que la madame dit à part énumérer ce qu'elle pourrait m'offrir, mais je ne peux m'empêcher de sourire en coin lorsque j'entends ces mots venant d'une étrangère.

En gros, peu importe la cause, la raison est qu'il s'est fait tard avant qu'on puisse partir (il a fallu attendre pour les panqueques...), alors on a jugé mieux (surtout moi, le grand stressé) de prendre une autre journée ici à Leon. Ce fût loin d'être « une journée perdue » comme dirait l'autre parce qu'on a quand même pu 1-savourer une choco-banano (mon truc pour calmer l'autre en question), 2-magasiner et s'acheter plus de linge pour le retour, 3-finalement imprimer et envoyer nos cartes postales, 4-se gaver de mangues achetées à la douzaine et 5-déguster notre deuxième gallo pinto maison avec des quessadillas et du brocoli à côte (pareil comme hier sauf que hier c'était le premier).

C'est ça. El Salvador, on s'en vient !

saloute
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PS. Je pense qu'un grand voyage, ça se fait à vélo.

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