Nous sommes arrivés à Playa El Tunco aujourd'hui, un endroit qu'on
aurait probablement manqué si Katerine Denoncourt ne nous en avait pas parlé.
En arrivant, je me suis dit « enfin un endroit qu'on devait visiter » après
avoir passé les trois premiers jours au El Salvador avec l'esprit perdu. Sous
le poids de la chaleur, on a visité la plupart des établissements qui offrent
de l'hébergement près de cette belle plage de surf avant d'opter pour l'option
qui allait d'elle-même.
Brisas del Mar, c'est l'option rustique d'El Tunco qui ressemble à
presque toutes les options qu'on peut trouver sur les autres plages, moins
touristiques et destinés aux visiteurs locaux. Le monsieur, Alegrio de son
prénom, a accepté qu'on monte notre tente sur la terrasse pour moins cher au
lieu d'utiliser la chambre qui ressemble à une cellule de prison. Il aurait pu
nous aménager une mini-cuisine en échange d'un léger frais, mais nous avons
décliner l'offre en raison de nos plans d'aller manger des pupusas plus tard.
Lecture et artisanat pour se détendre ont suivi la baignade tant attendue pour
se rafraîchir et décompresser.
Nous ne sommes pas les seuls qui avons choisi l'option rustique.
Colleen et Mark, des Californiens partis à la voile (voici leur blogue), y sont
depuis une semaine sur un total de quatre qu'ils ont modestement payées. Ils
profitent de la vie dans le chez-soi qu'ils se sont créés avec leur grande chambre
qui abrite leur mini-cuisine. Après quelques sourires échangés ici et là, j'ai
sauté sur le premier prétexte indirect pour leur parler, ce qui a commencé une
conversation qui a continué jusqu'à la noirceur et l'arrivée de la pluie qui se
faisait sentir depuis longtemps.
En présence de la forte pluie, j'ai bien vu que mes premiers pupusas
ne seraient pas de tout repos. Il a d'abord fallu attendre que la pluie diminue
pour aller chercher nos imperméables cachés dans nos sac au fond du char
sans-nom. Il a fallu courir plus d'un endroit pour trouver quelqu'un qui
acceptait de nous cuisiner des pupusas. Nous en avons commandés 6 en
s'installant pour regarder la dame s'exécuter. Miam, ça avait l'air délicieux
et j'avais l'impression de déjà connaître le goût que forme le mélange si
naturel de ces trois ingrédients, masa, frijol y queso. Dès qu'elle a déposé
notre commande sous le nez, nous en avons demandés 4 de plus sans hésiter.
C'était maintenant le temps de déguster, mais ouch, beaucoup trop chaud. Je me
suis empressé de trouver une technique pour que ça refroidisse plus vite.
Depuis le temps que j'attendais de manger des pupusas dont tout le monde
parlait. « Probablement le meilleur de la bouffe centro-américaine. » Fini
l'attente. Un mot, wow. Chaque bouchée fût un délice. Je comprends maintenant pourquoi
tout le monde en parle et la facilité d'exportation. Un met si simple : un
tortilla fourré avec ce que tu veux (comme une pizza-pochette, mais à base de
maïs).
On a quitté le comedor entre deux averses pour aller marcher
jusqu'au bout de la rue et ainsi digérer un peu en regardant le spectacle
d'éclairs. Il fallait trouver de la place pour une choco-banano des grandes
occasions. C'est que dans l'attente des pupusas, nous avions vu un gamin arriver
avec une choco-banano des plus pimpées. Lorsqu'il était reparti, Geneviève-Anaïs
avait gardé un oeil sur sa destination. C'est à cette porte que nous nous
apprêtions à aller cogner. « Choco-banano con mani ! » qu'a lancé le monsieur
allongé dans son hamac pour confirmer ce que nous avons demandé sans trop
d'assurance. On parle de grandes ligues ici tellement y'a de peanuts, mesdames
et messieurs, jusqu'à même goûter comme les cornets emballés dans les dépanneurs
de chez nous (Drumstick). C'est avec ça en bouche que nous sommes entrés le
coeur léger et l'estomac lourd.
Voilà. Quelques parties de carte nous mènent à l'heure du dodo qui vient
vite lorsqu'il n'y a pas d'électricité. Oups, c'est plus rustique qu'on
pensait. Tk, ça donne le temps de penser et ça me mène à décider que je
mangerai des pupusas chaque jour où je me réveillerai au El Salvador. Ça
s'appelle vivre le moment présent pendant qu'il dure.
Bonne nuit.
saloute
.......................................................
PS. Manger des bonbons pour déjeûner, ce n'est pas si bon. Comme toutes les 'céréales' commerciales...
PS. Manger des bonbons pour déjeûner, ce n'est pas si bon. Comme toutes les 'céréales' commerciales...
Á San Salvador, on en a trouvés á 2 pour 0,25$ au centro. On a fait le plein, et je me suis senti bourré pendant trois jours. Miam, mais un peu dégueulasse.
RépondreSupprimersaloute