vendredi 11 mai 2012

Mes premiers pupusas

Dodo la veille : Chambre privée avec A/C, Hotel Royal King, Zacatecoluca, El Salvador

Nous sommes arrivés à Playa El Tunco aujourd'hui, un endroit qu'on aurait probablement manqué si Katerine Denoncourt ne nous en avait pas parlé. En arrivant, je me suis dit « enfin un endroit qu'on devait visiter » après avoir passé les trois premiers jours au El Salvador avec l'esprit perdu. Sous le poids de la chaleur, on a visité la plupart des établissements qui offrent de l'hébergement près de cette belle plage de surf avant d'opter pour l'option qui allait d'elle-même.

Brisas del Mar, c'est l'option rustique d'El Tunco qui ressemble à presque toutes les options qu'on peut trouver sur les autres plages, moins touristiques et destinés aux visiteurs locaux. Le monsieur, Alegrio de son prénom, a accepté qu'on monte notre tente sur la terrasse pour moins cher au lieu d'utiliser la chambre qui ressemble à une cellule de prison. Il aurait pu nous aménager une mini-cuisine en échange d'un léger frais, mais nous avons décliner l'offre en raison de nos plans d'aller manger des pupusas plus tard. Lecture et artisanat pour se détendre ont suivi la baignade tant attendue pour se rafraîchir et décompresser.

Nous ne sommes pas les seuls qui avons choisi l'option rustique. Colleen et Mark, des Californiens partis à la voile (voici leur blogue), y sont depuis une semaine sur un total de quatre qu'ils ont modestement payées. Ils profitent de la vie dans le chez-soi qu'ils se sont créés avec leur grande chambre qui abrite leur mini-cuisine. Après quelques sourires échangés ici et là, j'ai sauté sur le premier prétexte indirect pour leur parler, ce qui a commencé une conversation qui a continué jusqu'à la noirceur et l'arrivée de la pluie qui se faisait sentir depuis longtemps.

En présence de la forte pluie, j'ai bien vu que mes premiers pupusas ne seraient pas de tout repos. Il a d'abord fallu attendre que la pluie diminue pour aller chercher nos imperméables cachés dans nos sac au fond du char sans-nom. Il a fallu courir plus d'un endroit pour trouver quelqu'un qui acceptait de nous cuisiner des pupusas. Nous en avons commandés 6 en s'installant pour regarder la dame s'exécuter. Miam, ça avait l'air délicieux et j'avais l'impression de déjà connaître le goût que forme le mélange si naturel de ces trois ingrédients, masa, frijol y queso. Dès qu'elle a déposé notre commande sous le nez, nous en avons demandés 4 de plus sans hésiter. C'était maintenant le temps de déguster, mais ouch, beaucoup trop chaud. Je me suis empressé de trouver une technique pour que ça refroidisse plus vite. Depuis le temps que j'attendais de manger des pupusas dont tout le monde parlait. « Probablement le meilleur de la bouffe centro-américaine. » Fini l'attente. Un mot, wow. Chaque bouchée fût un délice. Je comprends maintenant pourquoi tout le monde en parle et la facilité d'exportation. Un met si simple : un tortilla fourré avec ce que tu veux (comme une pizza-pochette, mais à base de maïs).

On a quitté le comedor entre deux averses pour aller marcher jusqu'au bout de la rue et ainsi digérer un peu en regardant le spectacle d'éclairs. Il fallait trouver de la place pour une choco-banano des grandes occasions. C'est que dans l'attente des pupusas, nous avions vu un gamin arriver avec une choco-banano des plus pimpées. Lorsqu'il était reparti, Geneviève-Anaïs avait gardé un oeil sur sa destination. C'est à cette porte que nous nous apprêtions à aller cogner. « Choco-banano con mani ! » qu'a lancé le monsieur allongé dans son hamac pour confirmer ce que nous avons demandé sans trop d'assurance. On parle de grandes ligues ici tellement y'a de peanuts, mesdames et messieurs, jusqu'à même goûter comme les cornets emballés dans les dépanneurs de chez nous (Drumstick). C'est avec ça en bouche que nous sommes entrés le coeur léger et l'estomac lourd.

Voilà. Quelques parties de carte nous mènent à l'heure du dodo qui vient vite lorsqu'il n'y a pas d'électricité. Oups, c'est plus rustique qu'on pensait. Tk, ça donne le temps de penser et ça me mène à décider que je mangerai des pupusas chaque jour où je me réveillerai au El Salvador. Ça s'appelle vivre le moment présent pendant qu'il dure.

Bonne nuit.

saloute
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PS. Manger des bonbons pour déjeûner, ce n'est pas si bon. Comme toutes les 'céréales' commerciales...

1 commentaire:

  1. Á San Salvador, on en a trouvés á 2 pour 0,25$ au centro. On a fait le plein, et je me suis senti bourré pendant trois jours. Miam, mais un peu dégueulasse.

    saloute

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