vendredi 30 septembre 2011

Pensées du jour

Dodo la veille : CouchSurfing chez Marilou à Oaxaca

Sébastien : « Final'ment, du fromage de Oaxaca, c'est comme des ficellos, mais avec du fromage. »

Geneviève-Anaïs : « Du fromage de Oaxaca à Oaxaca, ça s'appelle-tu juste du fromage ? »

:)

saloute
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PS. « L’important n’est pas de savoir où on va, mais pourquoi on avance ! »

jeudi 29 septembre 2011

On est là !

Dodo la veille : CouchSurfing sur un matelas gonflable dans la chambre d'amis chez Reynold à Puebla.

Après 3 semaines dans Veracruz et 3 jours dans Puebla (vive la constance !), nous voilà final'ment rendu à Oaxaca (dans Oaxaca), notre 8e arrêt officiel (après Ciudad Valles, Poza Rica, Papantla, Veracruz, Xico, Xalapa et Puebla), mais seulement le premier qui était 'planifié' au départ, alors y'a un peu comme le sentiment d'accomplissement. « On est rendu là où on voulait être ! », haha, mais si ça nous a pris tant de temps, c'est parc'que celui-ci était bon. On a justement renouv'lé les assurances de la voiture au Mexique pour un autre 30 jours.

9h sur la route pour faire 350km vers la chaleur : un arrêt pour de l'essence, un arrêt pour l'arc-en-ciel et un arrêt pour acheter du fromage et des avocats pour souper, c'est tout.
On a juste tourné d'bord 3 fois pour un total de moins de cinq kilomètres dans le mauvais sens, alors on peut dire qu'on n's'est pas perdu.

On dort chez une Québécoise ce soir et explorera la ville dans les prochains jours avant d'faire not' ch'min vers Puerto Escondido, 'l'autre' arrêt planifié.
Là, il faut que je remplisse mon agenda puisque j'ai pris du retard dans la dernière semaine.

Bonne nuit.

saloute
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PS. Du chocolat équitable, ça a tell'ment meilleur goût, un goût de justice : Les travailleurs sont payés équitablement pour leur travail, peuvent envoyer leurs enfants à l'école et fournir des soins de santé à leur famille.

samedi 24 septembre 2011

Ta gueule (lire ‘La ferme’)

Dodo la veille : Dans la tente, dans le gôme, sur le sol, dans la vallée, en haut de la montagne, au milieu de nulle part, là où la voiture ne se rend pas.

Et voilà, on est sorti du bois ! Une semaine après avoir commencé notre première expérience de WWOOFing (World Wide Opportunities on Organic Farms ou Willing Workers On Organic Farms). Qu’est-ce que le WWOOFing vous vous demandez ? En gros, c’est un réseau de fermes, principalement biologiques, qui accueillent des gens, souvent des voyageurs, qui viennent travailler en échange d’hébergement et de nourriture. Bien sûr, il s’agit ici de l’échange premier, mais les parties en retire beaucoup plus. Que ce soit l’expérience, les apprentissages, l’aide, les rencontres, les contacts, les journées ensoleillées, les soirées à discuter, etc.

De retour à nous. On a choisi la ferme qui nous parlait le plus, « Farm in Xico », suite à la lecture de plusieurs descriptions, afin d’y vivre notre première expérience en sol mexicain.

Justement, c’était aussi la première expérience de nos hôtes, ce qui a rendu la chose un peu plus hasardeuse au départ. En effet, c’est par une famille de paresseux que nous avons été accueillis, en ville et non à la ferme. Désorganisée à la base, la famille nous a tout d’abord laissés avec une impression d’attente perpétuelle, que ce soit par le délai pour se rendre à la ferme, par les grâces matinées interminables ou par l’absence de tâches et d’horaire clairs et définis pour les WWOOFers. À ça s’ajoute une impression d’énergies négatives entre les membres de la famille, la perception d’une leader familial non-inspirante et qui gruge de l’énergie ainsi que notre sentiment d’être invisible et sans-nom.

Par contre, c’est par le temps que ça vient de nous prendre pour énumérer les choses négatives, que nous confirmons qu’après coup, nous avons retiré beaucoup plus de positifs que de négatifs de cette expérience. Le changement de perception s’est opéré à partir du moment où nous avons commencé à dresser une liste des aspects positifs et lorsque, plus tard, le système a changé.

Voici notre liste (dans l’ordre d’apparition dans le petit cahier) :
- Un beau papillon bleu : Ok, ça c’est quand Sébastien voulait vraiment commencer à trouver du positif…
- Faire les moutons : Matins et soirs, on a pu jouer aux bergers en amenant les moutons du point A au point B. Qui peut en dire autant ?
- L’eau de source : Gratuite, délicieuse et saine, on allait la chercher directement où elle sortait de la terre, ce qui remplaçait l’eau embouteillée qu’on est habituellement obligé d’acheter dans un supermarché.
- La vraie vie (mais pas vraiment) : On a pu expérimenté quelque chose qui s’en rapproche.
- Rowen : Le super bébé de la famille. Tout juste 3 ans, pas des belles dents, toujours sale, mais qui ne pleure jamais quand elle tombe, qui connaît le nom des plantes, qui peut monter un cheval seule, qui a un intérêt spécial pour faire des nœuds, qui demande un bol de chia comme collation avant de se coucher (entre deux gorgées d’un breuvage fermenté), qui sait qu’il ne faut pas utiliser de cuillères de plastique dans son thé vert (avec du lait de chèvre fraîchement sorti de la chèvre) et qui est toujours là pour enseigner, montrer ou guider dans le monde où elle est née.
- Beauté de la vallée : C’est ça.
- Pico : Le plus haut sommet du Mexique recouvert de neige et qui se laissait voir par temps clair.
- Les chevaux : Ils font parti de la famille. On a pu les toucher, leur parler, les entendre brouter pendant la nuit ou hennir d’ennuie quand un pair est parti. La prochaine fois, on les montera.
- Dodo tôt : Quoi faire d’autre lorsqu’il fait noir ? Le record : 19h45. (Dodo tôt égal aussi repos et réveil tôt, ce qu’on aime).
- Bouger à en être racké : C’est bon pour la santé ça, non ? C’est aussi de l’endurcissement pour la prochaine ferme.
- Le vrai travail : Sans machinerie, avec les mains et les outils de base. Ça prend plus de temps, mais c’est plus satisfaisant.
- Seul et indépendant : À la fin, on a été laissé seul sur la terre, ce qui veut dire faire le travail à notre rythme (plus tôt et plus vite qu’eux) et s’auto-gérer sans interférence pour la première fois du voyage. Un nouveau système est né : le père et Rowen viennent nous porter de la nourriture tous les jours en fin de journée et nous prévoyons les tâches pour le lendemain.
- Des nouveaux légumes : Dont une courge sucrée qui se mange crue.
- Les machettes : « Show me how and I’ll do it. »
- Etc. : La liste aurait pu continuer longtemps, mais la page était presque pleine.
- Alfredo : Un high du voyage. Nos jours seuls ont été agrémentés de la présence d’Alfredo et nos soirées de discussions enflammées (lire ‘autour du feu’). C’est suite à sa proposition de nous héberger à Xalapa que nos ‘plans’ ont encore changé.

Voilà, c’est ce qui nous amène à Xalapa aujourd’hui et qui nous amènera à Puebla dans deux jours, toujours en route vers Oaxaca.

[Sans signature puisque c'est écrit à deux.]

vendredi 16 septembre 2011

Un an plus tard...

Dodo la veille : La chambre climatisée de la maison de Javier à Veracruz.

Salut.
En ce 16 septembre, c'est un bon prétexte pour faire une mise-à-jour sur l'état de ma cheville. Et je vais continuer en faisant comme si tout le monde savait de quoi je parle pour ne pas retomber dans l'explication du 'drame'.

Nous allons y aller avec le physique parce que, côté psychologique, le dossier a été fermé lors de ma ballade à vélo au Nouveau-Brunswick en juillet-août alors que beaucoup a été laissé derrière pour reprendre la vie normale et se concentrer sur le futur.

Je vis toujours avec une cheville affaiblie, c'est un fait, mais c'est le plan cette année de la tester et la pousser. À commencer par 2400km en un mois de vélo qui m'a montré que j'étais encore capable de pousser et prouver, ce qui se rapproche du moi que je connais avec un peu d'intensité. La musculature n'est pas autant revenue que souhaitée, mais la cheville en question a grugé de la route pendant que l'autre jambe travaillait fort. Voilà que mes deux jambes se ressemblent plus maintenant que la musculature 'pompée' du mois à vélo est disparue, ce qui est positif.

La suite du défi pour ma cheville est ce voyage dans les Amériques. Vivre l'aventure tous les jours en en faisant usage dans toutes les situations possibles. Ça se passe bien jusqu'à maintenant. J'ai mal un peu les jours qu'on marche plus que le beaucoup habituel ou quand j'escalade une montagne, mais mon cerveau transforme le mal en bien en sachant que je ne fais que la renforcir et que c'est un pas de plus vers le rétablissement 'total'. Tous les matins sont raides. La prochaine étape sera le travail sur la ferme, un autre aspect du voyage et ce à quoi j'ai hâte. Il se pourrait qu'elle soit mise à rude épreuve et je me sens confiant là-dedans.

Parlant de la ferme, ce sera une bonne opportunité de pratiquer d'une façon plus régulière les étirements du physio. C'est vraiment le plan. Peu travaille ma cheville directement, mais la plupart travaille la compensation que mon corps peut faire suite à un membre plus faible et est supposé rendre le travail plus facile car je traite mon corps comme un système.

Ma plus grande lacune dans le moment est ma flexibilité et je ne crois pas qu'il y a de solution miracle. La musculature et l'endurcissement vont bon train. Je me console en me disant que je peux maintenant marcher normalement, mais l'objectif demeure d'être capable de courir un jour, bien que je sais que je ne pourrai jamais être aussi athlétique.

En résumé, cette année m'a forcé à ralentir, ce qui a pu se transformer par un apprentissage. Et je l'applique peut-être même déjà à ce voyage (je suis le vedge des deux, vous imaginez !) Je crois que, physiquement, je suis maintenant où j'aurais été avec ou sans l'accident car c'est là que je voulais être, mais il est certain que 'l'expérience' fait maintenant partie de mon bagage de vie et j'en profite pour remercier tous ceux qui ont pu en souffrir pour m'avoir endurer.

Je termine en partageant le lien du blog d'une fille super cool qui vient de partir à vélo avec Otesha et qui avait la cheville brisée le printemps dernier. Je le partage car elle a bien mis en mots l'apprentissage positif qu'on peut en tirer en étant démuni de nos capacités physiques pour quelques temps. Ce sont des mots qui sont aussi sortis de ma bouche à un moment donné ou l'autre, mais il se peut que vous ayez plus entendu le pleurnichage. Tk, cliquez ici pour le lien.

On se revient après la ferme.
Avec des anecdotes. Le titre ? : La p'tite fille de Laval va à la ferme... ;)

saloute
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PS. « Soyez bons avec la Terre : elle ne vous a pas été donnée par vos parents, elle vous est prêtée par vos enfants. Nous n'héritons pas la Terre de nos parents, nous l'empruntons de nos enfants. »

mercredi 14 septembre 2011

Courriel à ma vraie maman.

Dodo la veille : En face du Chedraui Coyol

Salut !

On est maintenant à Veracruz, dans notre maison privée. Le gars chez qui on restait à Papantla a aussi une maison à Veracruz et il nous a donné une clé. C'est moins idyllique qu'à Papantla où c'était la maison de sa grand-mère avec des domestiques et des repas fournis chaque matin (et chaque autre fois qu'on était dans la maison). Ici, c'est une maison de jeunes inhabitée. Ce qui veut dire avec des vieux vidanges qui traînent, au plus grand plaisir des coquerelles !! Oui oui, je vis avec des coquerelles... Ma demande de partir plus tôt n'a pas passée alors j'ai dû m'habituer. Ça marche. Comme je vois toujours une seule grosse coquerelle à la fois, je dis qu'il y en a juste une (même si elle revient moins de 10 minutes après l'avoir flushée et qu'elle passe de la cuisine à la salle de bain en moins de deux) et je l'appelle Cookie. Mais Cookie a beaucoup de bébés, qui vivent surtout dans le lavabo de la salle de bain.

Mais là Cookie et sa famille vont être tristes, parce qu'il y a environ 15 minutes, des gars du service d'eau sont venus la couper. Faut croire qu'il n'y a personne qui paye les comptes. 2000 pesos ou pas d'eau. On a choisi pas d'eau, surtout qu'on est ici pour encore seulement 2 jours.

À ce sujet, dans deux jours, on s'en va à Xico. On a trouvé une ferme pour y travailler quelques jours. J'ai vraiment hâte d'y aller. Encore une nouvelle expérience. C'est bon. Il n'y aura sûrement pas d'Internet là-bas (je pense que ça prend de l'électricité pour avoir l''Internet...;)) alors les nouvelles se feront sûrement plus rares (pas qu'elles étaient si fréquentes que ça). Alors, il ne faut pas s'inquiéter, on sera entre bonnes mains (ou entre bons sabots) et on en reviendra grandi (et sûrement aussi sali). Je te laisserai les coordonnées de la dame chez qui on va si tu veux.

Je te réécris après Xico.

xxxxxx

dimanche 11 septembre 2011

Check-in two weeks in

Dodo la veille : Maison de Javier à Veracruz

Bonsoir.
Bienvenue dans mon journal intime. Not.
Je fais aussi l'effort d'écrire avec les lettres qu'on ne prononce pas au cas qu'un anglophone soit motivé et utilise GoogleTranslator.

3 nuits aux USA, 3 hôtes CouchSurfing au Mexique et 3 douches plus tard, ça m'amène deux semaines plus loin à Veracruz.

Ça fait deux semaines ce soir que je suis arrivé au Texas dans une chaleur insupportable. Seulement deux semaines ou déjà deux semaines, le sentiment est ambigüe. J'ai souvent l'impression que ça fait beaucoup plus. Mais quand je regarde la distance parcourue, je me dis une chance que ça fait seulement deux semaines car, à ce rythme, on aura certainement besoin des 10 mois pour faire l'aller-retour au Panama.

Veracruz, ma bulle est pétée. Peut-être y avait-il trop d'attente après tant de commentaires positifs. Il faut aussi dire qu'on a été choyé à Papantla. Veracruz, c'est la ville. Une grande ville où tout semble inatteignable. On sent moins la sauce Mexicaine puisque tout est si dispersé. C'est bâti sur le même modèle que tous les autres endroits, mais en format géant où tout est plus grand et plus loin. Ainsi, le Zócalo est immense, les marchés et gens locaux qui vendent de tout ne sont pas à deux pas du Zócalo, et le simple fait que les rues soient plus larges et qu'on ne puisse pas voir ce qui se passe des deux côtés enlève beaucoup au cachet. Sans parler de la maison qui se trouve à une heure de marche du dit Zócalo. Le peuple est beaucoup plus distant aussi. Et la plage, où est-elle ? Le comble, c'est que la maison héberge des coquerelles qui se sont montrées le bout des antennes à ma co-voyageuse, ce qui ne me cause pas problème directement, mais qui affecte tout de même ma qualité de vie indirectement.

La ville, c'est bien pour les musées et les monuments, c'est mon observation pour le moment, mais voilà qu'on a recommencé à visiter les grandes épiceries et je ne me souviens pas d'avoir eu à sortir mon espagnol.

Pour la suite, bonne nouvelle : une ferme nous a dit oui pour nous accueillir pour faire du WWOOFing. C'est dans la région en plus, alors notre stabilité se poursuivra. C'est la ferme qui a le plus attiré notre attention dans la liste. Le contexte n'est pas parfait après échange de courriels avec l'hôte puisqu'elle n'est plus à la ferme à temps plein, alors il faudra définir un système de fonctionnement une fois sur place.

Bien qu'on n'a pas beaucoup bougé depuis le début, il n'en demeure pas moins que nos journées sont remplies de nouveautés qui stimulent les sens et les émotions, alors la ferme sera un premier vrai arrêt et pourra faire du bien en s'embarquant dans une routine et laissant notre cerveau divaguer en travaillant. Un autre repos ? Je dois dire que je suis le membre du voyage qui demande le prolongement des séjours dans le moment. La première ferme, il la faut pour s'arrêter, assimiler notre nouvel environnement et déterminer un peu l'orientation qu'aura le reste du voyage, alors non, pas un autre repos.

Aussi, j'ai de quoi dans mon corps qui ne marche pas. Je dramatise probablement en disant que c'est une mono qui se développe. C'est que j'en ai été frappé à ma première semaine en Nouvelle-Zélande, alors le contexte est similaire. Je me suis peut-être senti plus faible, j'ai eu des mal de tête plus ou moins explicables et je sens comme un resserrement dans ma gorge avec un point inhabituel si je bouge d'une certaine façon. J'ai regardé mes amygdales, mais rien d'évident pour le moment. Je me croise les doigts.

Je ne veux pas arriver à la ferme mal en point. Les attentes semblent élevées pour les WWOOFers au Mexique, alors on verra. Il serait bien aussi de pouvoir prendre le dessus sur la folle vie afin d'intégrer au quotidien certaines choses sur lesquelles on voulait travailler pendant le voyage comme faire les étirements du physio pour nos bobos respectifs.

La direction depuis le début, c'est le sud avec les yeux sur l'état de Oaxaca et la plage de Puerto Escondido avant de zigzaguer la péninsule du Yucatan en s'en allant vers l'est. C'est encore le cas, je crois, mais on est encore loin de Cancun et la mer des Caraïbes à cette vitesse qu'on blâme sur l'état des routes et les barrages routiers et ce, même quand la voiture reste stationnée pendant 5 jours.

Le paradoxe, c'est que le Mexique n'est pas en Amérique Centrale, mais c'est le plus grand pays qu'on visitera et, par conséquent, où on y passera beaucoup de temps pendant notre voyage... en Amérique Centrale.

Ok, je prends beaucoup trop de temps à écrire ces entrées blogs et il faudra trouver une solution.
À commencer par souhaiter 'Bonne nuit'.

saloute
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PS. Quelle rêve êtes-vous en train de réaliser ces jours-ci ?

jeudi 8 septembre 2011

Javier

Dodo la veille : « Tout inclus » de Papantla.

Alors, on a déjà mentionné le super hôte de CouchSurfing qui nous héberge à Papantla. Celui où on pouvait lire sur son profil « max surfers par nuit : 9 ». Son nom, c’est Javier communément appelé "l'Ambassadeur". Pour moi, il vaut bien une entrée blog à lui seul.

Tantôt, je l’ai décrit comme l’incarnation du mot « relax ». Mais vraiment ! Pas relax paresseux, malgré qu’il n’enlève pas le milieu de l’avocat parce que c’est trop long, mais relax genre tout est cool. Super chido, comme on dit par ici.

Sous ses airs de John Lennon, Javier habite dans une maison appelée (par Sébastien) "Le complex familial". La maison appartient à qui ? Bahhh, Javier ne le sait pas trop, peut-être sa grand-mère, peut-être quelqu’un d’autre. C’est dans le-dit complex que, tous les matins, une aide domestique nous sert à déjeuner et si on ne se dépêche pas à partir, elle nous sert également à dîner. « Un peu de gâteau avec ça ? » Siiii !.

Javier, toujours prêt à aider mais sans trop s’épuiser, est là pour demander à l’aide domestique de nous préparer à manger ou bien pour nous inciter à essayer de préparer quelque chose de nouveau, tel un tortilla plié en deux avec du formage au milieu (quesadilla) ou un tortilla plié en deux dont les cotés sont pincés avec du fromage au milieu (empanadilla) ou encore un tortilla frit, plié en deux avec du fromage au milieu (empanada).

Comme écrit plus tôt, pour Javier, tout est cool : « Alex, c’est le nom du gars qui a fait du CouchSurfing chez moi pendant 6 mois à Veracruz. » Nous, on ne pense pas rester 6 mois, mais en route vers nos 5e et 6e nuits, on peut dire qu’on se sent à l’aise.

Parlant d’être à l’aise, Javier a aussi une maison à Veracruz et ça s’adonne à être notre prochaine destination. Malheureusement, la dernière CouchSurfeuse a ramené les clés de la-dite maison dans son pays, laissant Javier sans copie. Mais pourquoi stresser ?

Jusqu’à ce soir ! S’assoyant de façon relaxe sur le bord de la fenêtre, il nous annonce une bonne nouvelle : « Je pense que j’ai trouvé une clé. Ma sœur m’a envoyé une photo de sa copie et les deux se ressemblent pas mal. Vous la voulez ?»

Et voilà, nous serons en route pour Veracruz samedi matin. La clé est bien accrochée à notre porte-clés, malgré l’insistance de Sébastien pour que Javier la garde pour en faire une copie. « Bahhh. De toute façon, jusqu’à maintenant, je n’en avais pas de clé. Et je n’ai pas l’intention d’aller à Veracruz dans le prochain mois. Gardez-la. »

À suivre…

lundi 5 septembre 2011

La leyenda de la vainilla

[Le genre d'entrée blogue que je veux plugger.]

En tiempos del rey Teniztle, tercero de las dinastía totonaca, una de sus esposas dio a luz a una niña a quien pusieron por nombre Tzacopontziza (lucero del alba) que por su singular hermosura fue consagrada al culto de la diosa Tonacayohua, cuidadora de la siembra, el pan y los alimentos.

Pero un príncipe llamado Zkatan-Oxga (joven venado) se prendió de ella, a pesar de que sabía que tal sacrilegio estaba penado con la muerte. Un día, Lucero del Alba salió del templo [y el príncipe] la raptó, huyendo con ella a la montaña. En su camino, un monstruo los envolvió en oleadas de fuego obligándolos a retroceder a donde los sacerdotes esperaban airados y antes de que Zkatan-Oxga pudiera hablar, fue degaollado, corriendo la misma suerte la princesa, siendo después arrojados sus corazones en el ara de la diosa.

Alli la hierba al secarse, de su sangre empezó a brotar un arbusto cubriéndose de espeso follaje, dando nacimiento a una orquídea trepadora con asombrosa rapidez y exuberancia, perfumando el ambiente con su aroma.

[C'est ça. Un jour, je pourrai la comprendre.]

Pieds-pieds (sur le beat de la chanson «Pieds»)

Dodo la veille : CouchSurfing chez Javier, à Papantla.

Le temps passe. On vient tout juste de partir, mais les journées sont déjà trop courtes ou trop longues, selon ce qui se passe. Jour 5, on se regarde et on se dit « j’ai hâte de trouver un endroit pour arrêter quelques temps ». Parce qu’en voiture, y’a rien pour nous arrêter de rouler, sauf peut-être quelques « topes » et des « contrôles » militaires. Alors on roule, pour changer de ville ou pour aller voir quelques choses aux environs de la ville. À noter qu’ « aux environs » est toujours à moins de 45 minutes de la ville selon les gens, mais que ça finit toujours par nous prendre plus de 2 heures pour arriver. Jour 5, on fait les touristes, pour la première fois du voyage. Le soir, on arrive chez notre hôte de Couchsurfing. Le fameux hôte super relax qui peut recevoir jusqu’à 9 surfers par nuit. Une grande maison, des chambres privées vides. « Vous savez, vous pouvez rester ici plus longtemps ». Ouf ! Oui, on s’arrêtera ici. Demain, on part à pied !

Alors voilà, toute cette introduction pour parler de notre première journée en tant que piétons.

Oh wow ! C’est différent. À pied, tout est beau. À pied, on a le temps de voir, d’apprécier. À pied, on peut s’aventurer sans avoir peur que le char ne monte (ou ne descende) pas la côte. À pied, on s’arrête quand on veut. À pied, on ne se fait pas arrêter par les policiers.

C’est en bougeant nos pieds qu’on a pu arrêter par hasard au marché local. Les poules pendues par la tête au-dessus des fruits frais, on ne les aurait pas vu en voiture. La murale historique de la ville de Papantla, on n’aurait pas eu le temps de l’interpréter à notre façon. Le cantaloup, on ne l’aurait sûrement pas mangé à coté des adolescents qui frenchaient en cachette dans le zόcalo et nous ne serions sûrement pas entrés dans cette délicieuse pâtisserie si nous avions passé par là en voiture. Et le fameux zόcalo, on ne l’aurait sûrement pas trouvé aussi invitant et animé, surtout autour de l’heure du souper.

Et partir à pied, c’est une autre aventure. Une autre opportunité d’apprentissage des règles locales. Le taxi klaxonne, c’est pour dire qu’il n’arrêtera pas d’avancer. Il flash ses lumières, tu peux passer. Mais traverse la rue en courant, parce que la priorité est loin d’être aux piétons. Et à pied, on remarque les petits détails. «Ah tient, un escalier pour monter la chaîne de trottoir qui m’arrive aux genoux ».

Mais demain, on reprend le char pour aller « aux environs » de la ville. On verra encore dans quoi on s’embarque. On essaiera peut-être d’être prudent, mais ça c’est seulement si on a désigné la personne responsable, pis ce n’est pas fait maintenant alors…

On verra !

dimanche 4 septembre 2011

Deux têtes valent mieux qu’une ?

Dodo la veille : Dans la tente sur une plage ‘laide’abandonnée au bout d’une route à l’est de Poza Rica (oui, on était muy perdu)

Ok mesdames et messieurs, aujourd’hui est notre jour 5 au Mexique. La peur, c’est ce qui nourrit les médias et tout le monde nous a répéter de faire attention. C’est notre plan. À commencer par le premier objectif qui est de s’éloigner des états frontaliers dits plus dangereux malgré le fait que des millions de gens y habitent (et vivent sans être des morts vivants) et que nous rencontrons des tonnes de voitures montant vers le nord alors que nous roulons vers le sud. J’ai toujours été sécuritaire dans mes voyages et Geneviève-Anaïs est peureuse.

Disons que nous sommes dans une phase de transition puisque nos engagements avec la sécurité n’ont pas toujours été remplis. Rassurez-vous, aucun geste absurde n’a été commis, et une fois sur place, nous voyons bien que nous sommes entourés d’humains qui ne demand’raient qu’à nous aider. Disons simplement que l’adaptation n’est pas au point pour nous enl’ver toutes responsabilités si une malchance nous arrivait.

À commencer (peut-être ma nouvelle expression préférée, à voir) par la conduite de soirée souvent accompagnée d’un ‘‘oh-oh, il commence à faire noir, il est temps de changer de conducteur’’, mais que faire lorsque notre destination se trouve encore plus loin ? On continue et on finit par s’y rendre.
Jour 1, ça commence mal not’ affaire… C’est probablement arrivé parce que je voulais justement être trop sécuritaire en suivant les limites de vitesses inscrites sur les pancartes avant que je comprenne que c’était plus dangereux de le faire et que les pancartes, c’était pour les tracteurs. J’ai fini ça en style cowboy jusqu’à c’que Geneviève-Anaïs veule reprendre le volant (jusqu’à c’qu’il fasse noir bien sûr).
Jour 3, 2e jour de déplacement, ça fait dur not’ affaire… Là, 300km à faire, GoogleMap dit 3h30 et on choisit la deuxième route qui nous permettra de dévier notre trajectoire afin de s’arrêter à un endroit conseillé par notre hôte pour souper. L’objectif était encore lointain à l’heure du souper et il a fallu raviser notre plan et continuer sur la deuxième route sans la déviation. C’est l’état des routes qui nous a ralentis au début et les dos d’ânes avec toute la circulation à la fin. Je ne veux pas imaginer la conduite de soirée avec des routes en piteux états, voilà pourquoi il ne faut pas conduire à la noirceur. Ça nous a final’ment pris 8h pour faire 300km.

Le lendemain, orphelins d’hôte, on décide de se diriger vers la plage. On regarde sur GoogleMap, je mémorise le tout comme je fais toujours et on part. Bam ! En arrivant en ville, je suis désorienté, on n’a pas le nom d’la plage et on n’a plus internet. Bravo pour l’organisation. On prend une route vers l’est avec une destination qui nous rappelle quelque chose. On y va au feeling avant d’se rendre compte que ce n’est pas c’qu’on était s’posé faire justement. On passe à travers un simili-village, une madame nous confirme qu’on est perdu (« Muy perdi. -Si ! ») et nous déconseille de continuer. Quand un Mexicain nous dit que la route est laide, c’est qu’elle doit être maganée en st-cibolak. C’est ce que nous avons observé… Oh men. La voiture ne dur’ra pas longtemps si on continue comme ça.

Le soir, on a décidé de passer la nuit sur la plage… où les visiteurs de nuits n’étaient pas rares.

C’qui nous amène à aujourd’hui, notre première journée touriste. 1- En situation de stress des vendeurs à El Tajin, on est parti de la voiture sans nourriture et rien pour couvrir les épaules de Geneviève-Anaïs. 2- Arrivé à Papantla, nous avons cherché une épicerie parmi les côtes abruptes qu’il faut monter en 1ère vitesse mais qu’il faut s’arrêter en plein milieu à cause d’un dos d’âne.

Quoi faire maint’nant ? À s’app’ler ‘maman’ comme on l’fait mutuel’ment, ça donne deux mères irresponsables. Il faut désigner une personne responsable qui ramèn’ra les choses à l’ordre lorsque le ‘risque’ inconnu sera couru. Mais qui ? On a dans nos rangs Geneviève-Anaïs, la douceur innocente, et Sébastien, l’aventurier inconscient. Oupsi…

En période de transition j’vous disais. Il y a beaucoup de différence avec ce à quoi nous sommes habitués. Il faut simplement s’adapter et jouer avec précaution. Le Mexique est un bel endroit pour apprendre car ce n’est que l’introduction de c’qui nous attend plus loin.

saloute
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PS. En été, c’est tell’ment facile de manger local et c’est tell’ment plus délicieux.