Dodo la veille : À la même place que la veille
Bin oui, pourquoi pas ?
Je ne pense pas être très du genre ‘je prends des résolutions pour le nouvel an’, sûrement parce que je l’ai déjà été, mais que ça n’a jamais rien donné. Par contre, je trouve quand même que la fin d’une année, ça reste un bon moment pour s’introspecter et éventuellement essayer de changer.
Est-ce une bonne idée de jeter mes pensées sur papier ? Oui, comme ce l’est toujours. Mais est-ce une bonne idée de les publier ? Ça j’en suis moins sûre. J’aime lire les émotions des gens même si je trouve que le partage de ses pensées intimes sur Internet, c’est un peu exhibitionniste et égocentrique (égocentrique comme dans centré sur soi). Je pense être ni exhibitionniste ni égocentrique, mais reste que l’idée du partage m’attire quand même. Ça doit être dans l’optique de se mettre à nue et de se rendre vulnérable. Pour l’instant, je vais écrire comme si je le faisais seulement pour moi et je verrai plus tard où ce texte finira.
En pensant à moi en 2011, je pense à deux mots : émotions et décisions.
Émotions :
Je suis une montagne russe d’émotions fortes. Toujours, mais pas depuis toujours, c’est soit le bonheur extrême, soit la fin du monde. Je me souviens d’un temps où j’ai travaillé à changer de vie parce que j’étais tannée d’être neutre et de ne rien ressentir. Je peux assurer que le changement a été efficace parce que maintenant, je suis tout le contraire. Je ressens. Tout et trop fort. Ce n’est peut-être pas trop fort, mais je suis encore au stade embryonnaire de mon développement émotif, alors c’est difficile à gérer. Le bonheur ça passe toujours, malgré que je sente que je dois quand même essayer de garder les pieds sur terre parfois. Le problème c’est la tristesse. Je pleure. Tout le temps. Pour tout. Sans (trop) exagérer, je peux dire que je verse des larmes tous les jours. Et non, je ne me sens pas malheureuse, mais reste que chaque jours, il y a au moins une émotion trop forte qui me fait pleurer.
Maintenant, je peux dire sans aucun doute que oui, je suis contrôlée par mes hormones. Je suis une femme et si je l’oublies, mon corps me le rappelle au moins une fois par mois quand mon monde s’écroule et que je remets tout en doute. Ici, je crois que le changement est déjà en cours, car j’essaie, depuis quelques mois, d’accepter la tourmente intérieure sans créer de tempête à l’extérieur. Mais le problème est plus profond que ça. Souvent, pour un rien, les émotions vont monter et je vais me mettre à pleurer. Et même si je sais en général que c’est exagéré, au moment où je me sens triste, je me sens vraiment triste. Si j’essaie de trouver des solutions, il y en a une seule qui me vienne. Ce n’est pas de changer mon monde du moment, parce qu’en fait il me plaît vraiment, mais plutôt d’accepter que je suis faite ainsi et que je vais continuer à pleurer pour ‘rien’ (je le mets entre guillemets parce que quand je pleure, ça ne me semble pas du tout être pour rien). Je pense que la solution réside dans l’ouverture et la vulnérabilité. Je dois me convaincre que j’ai le droit de pleurer et que j’ai le droit de le faire devant n’importe qui parce que pour l’instant, j’attends d’être toute seule (ou toute seule avec mon co-voyageur) et entre-temps j’ai le mottons. Alors peut-être que si je pleurais au moment où ça me prend, j’aurais moins le mottons et éventuellement je pleurerais moins souvent. Donc, j’aurais dû pleurer hier devant mon prof quand je me suis sentie nulle parce que je ne comprenais pas quelque chose et j’aurais dû pleurer devant ma famille quand je les ai entendus dire à Nicolas que je partais parce qu’il m’agaçait. Mais en tout cas, allo les malaises que ça va provoquer !! Imaginez-vous être en face d’une grande fille de 28 ans qui pleure parce qu’elle ne comprend pas quelque chose dans son cours d’espagnol… pour moi, ça sonne un peu débile. Mais bon, je pense quand même que je doive apprendre à le faire. Et pour la deuxième situation avec ma famille, ça m’amène à réfléchir à la deuxième chose qui me vient en tête en pensant à 2011, soit les décisions.
Décisions :
Ici, il y a le problème d’affirmation de soi qui est déjà en travail et il y a aussi l’idée d’accepter ses décisions. J’essaie de m’affirmer plus qu’avant, et ça marche, sauf que je sais que, des fois, je prends encore une décision parce que je me sens obligée ou bien pour ne pas déranger ou encore simplement pour plaire aux autres. Ça, je continue à le travailler et je pense que c’est peut-être le travail d’une vie. C’est difficile parce que je me vois mal devenir une personne qui ne pense qu’à elle et qui prend toutes ses décisions en ne regardant que son nombril. Je dois donc essayer de trouver un équilibre entre ce type de personne que je ne veux pas devenir et le type de personne que je suis naturellement. Entre-temps, dans un optique plus ‘court terme’, je souhaite apprendre à accepter les décisions que j’ai prises. Ce désir de changement est peut-être moins profond que le problème des émotions et de l’affirmation, mais c’est simplement parce qu’il m’est apparu il y a quelques jours seulement. Je pense par contre que c’est un aspect essentiel. Le changement doit se faire dans les situations où on m’a donné le droit de choisir et même si j’avais l’impression que la décision était déjà prise pour moi. Par exemple, quand mon prof m’a demandé, samedi passé, de reporter le cours parce qu’il avait un engagement familial qu’il ne voulait pas rater, mais qu’il m’a spécifiquement dit « si tu ne veux pas, je resterai ici pour faire le cours ». Dans mon habituelle nature, j’ai dit qu’il n’y avait aucun problème alors que dans le fond, je me sentais obligée de dire ça et que ça me dérangeait de reprendre le cours. Après j’étais frustrée après lui, jusqu’au moment où je me rende compte que c’est moi qui avait décidée de reporter le cours. Dans la même optique, je ne peux pas en vouloir à ma famille quand elle dit des choses qui me blessent à Nicolas (du type « Genoveva va s’en aller parce que tu l’agaces trop ») parce que c’est moi qui prends la décision de ne pas leur dire que c’est faux et que ça me fait de la peine (pour ne pas me montrer vulnérable, mais ça aussi je suis supposée le changer…). Si j’avais parlé la première fois et qu’ils avaient cessé de dire des choses comme ça, je ne leur en voudrais pas.
Alors voilà, quoi dire de plus ? Ce n’est pas 2012 qui va changer les choses, mais bien moi, si je prends les moyens de le faire. En espérant que ça ne tombe pas dans la catégorie des résolutions qui durent pendant 1 mois et qu’on oublie rapidement.