samedi 31 décembre 2011

Résolutions

Dodo la veille : À la même place que la veille

Bin oui, pourquoi pas ?

Je ne pense pas être très du genre ‘je prends des résolutions pour le nouvel an’, sûrement parce que je l’ai déjà été, mais que ça n’a jamais rien donné. Par contre, je trouve quand même que la fin d’une année, ça reste un bon moment pour s’introspecter et éventuellement essayer de changer.

Est-ce une bonne idée de jeter mes pensées sur papier ? Oui, comme ce l’est toujours. Mais est-ce une bonne idée de les publier ? Ça j’en suis moins sûre. J’aime lire les émotions des gens même si je trouve que le partage de ses pensées intimes sur Internet, c’est un peu exhibitionniste et égocentrique (égocentrique comme dans centré sur soi). Je pense être ni exhibitionniste ni égocentrique, mais reste que l’idée du partage m’attire quand même. Ça doit être dans l’optique de se mettre à nue et de se rendre vulnérable. Pour l’instant, je vais écrire comme si je le faisais seulement pour moi et je verrai plus tard où ce texte finira.

En pensant à moi en 2011, je pense à deux mots : émotions et décisions.

Émotions :
Je suis une montagne russe d’émotions fortes. Toujours, mais pas depuis toujours, c’est soit le bonheur extrême, soit la fin du monde. Je me souviens d’un temps où j’ai travaillé à changer de vie parce que j’étais tannée d’être neutre et de ne rien ressentir. Je peux assurer que le changement a été efficace parce que maintenant, je suis tout le contraire. Je ressens. Tout et trop fort. Ce n’est peut-être pas trop fort, mais je suis encore au stade embryonnaire de mon développement émotif, alors c’est difficile à gérer. Le bonheur ça passe toujours, malgré que je sente que je dois quand même essayer de garder les pieds sur terre parfois. Le problème c’est la tristesse. Je pleure. Tout le temps. Pour tout. Sans (trop) exagérer, je peux dire que je verse des larmes tous les jours. Et non, je ne me sens pas malheureuse, mais reste que chaque jours, il y a au moins une émotion trop forte qui me fait pleurer.

Maintenant, je peux dire sans aucun doute que oui, je suis contrôlée par mes hormones. Je suis une femme et si je l’oublies, mon corps me le rappelle au moins une fois par mois quand mon monde s’écroule et que je remets tout en doute. Ici, je crois que le changement est déjà en cours, car j’essaie, depuis quelques mois, d’accepter la tourmente intérieure sans créer de tempête à l’extérieur. Mais le problème est plus profond que ça. Souvent, pour un rien, les émotions vont monter et je vais me mettre à pleurer. Et même si je sais en général que c’est exagéré, au moment où je me sens triste, je me sens vraiment triste. Si j’essaie de trouver des solutions, il y en a une seule qui me vienne. Ce n’est pas de changer mon monde du moment, parce qu’en fait il me plaît vraiment, mais plutôt d’accepter que je suis faite ainsi et que je vais continuer à pleurer pour ‘rien’ (je le mets entre guillemets parce que quand je pleure, ça ne me semble pas du tout être pour rien). Je pense que la solution réside dans l’ouverture et la vulnérabilité. Je dois me convaincre que j’ai le droit de pleurer et que j’ai le droit de le faire devant n’importe qui parce que pour l’instant, j’attends d’être toute seule (ou toute seule avec mon co-voyageur) et entre-temps j’ai le mottons. Alors peut-être que si je pleurais au moment où ça me prend, j’aurais moins le mottons et éventuellement je pleurerais moins souvent. Donc, j’aurais dû pleurer hier devant mon prof quand je me suis sentie nulle parce que je ne comprenais pas quelque chose et j’aurais dû pleurer devant ma famille quand je les ai entendus dire à Nicolas que je partais parce qu’il m’agaçait. Mais en tout cas, allo les malaises que ça va provoquer !! Imaginez-vous être en face d’une grande fille de 28 ans qui pleure parce qu’elle ne comprend pas quelque chose dans son cours d’espagnol… pour moi, ça sonne un peu débile. Mais bon, je pense quand même que je doive apprendre à le faire. Et pour la deuxième situation avec ma famille, ça m’amène à réfléchir à la deuxième chose qui me vient en tête en pensant à 2011, soit les décisions.

Décisions :
Ici, il y a le problème d’affirmation de soi qui est déjà en travail et il y a aussi l’idée d’accepter ses décisions. J’essaie de m’affirmer plus qu’avant, et ça marche, sauf que je sais que, des fois, je prends encore une décision parce que je me sens obligée ou bien pour ne pas déranger ou encore simplement pour plaire aux autres. Ça, je continue à le travailler et je pense que c’est peut-être le travail d’une vie. C’est difficile parce que je me vois mal devenir une personne qui ne pense qu’à elle et qui prend toutes ses décisions en ne regardant que son nombril. Je dois donc essayer de trouver un équilibre entre ce type de personne que je ne veux pas devenir et le type de personne que je suis naturellement. Entre-temps, dans un optique plus ‘court terme’, je souhaite apprendre à accepter les décisions que j’ai prises. Ce désir de changement est peut-être moins profond que le problème des émotions et de l’affirmation, mais c’est simplement parce qu’il m’est apparu il y a quelques jours seulement. Je pense par contre que c’est un aspect essentiel. Le changement doit se faire dans les situations où on m’a donné le droit de choisir et même si j’avais l’impression que la décision était déjà prise pour moi. Par exemple, quand mon prof m’a demandé, samedi passé, de reporter le cours parce qu’il avait un engagement familial qu’il ne voulait pas rater, mais qu’il m’a spécifiquement dit « si tu ne veux pas, je resterai ici pour faire le cours ». Dans mon habituelle nature, j’ai dit qu’il n’y avait aucun problème alors que dans le fond, je me sentais obligée de dire ça et que ça me dérangeait de reprendre le cours. Après j’étais frustrée après lui, jusqu’au moment où je me rende compte que c’est moi qui avait décidée de reporter le cours. Dans la même optique, je ne peux pas en vouloir à ma famille quand elle dit des choses qui me blessent à Nicolas (du type « Genoveva va s’en aller parce que tu l’agaces trop ») parce que c’est moi qui prends la décision de ne pas leur dire que c’est faux et que ça me fait de la peine (pour ne pas me montrer vulnérable, mais ça aussi je suis supposée le changer…). Si j’avais parlé la première fois et qu’ils avaient cessé de dire des choses comme ça, je ne leur en voudrais pas.

Alors voilà, quoi dire de plus ? Ce n’est pas 2012 qui va changer les choses, mais bien moi, si je prends les moyens de le faire. En espérant que ça ne tombe pas dans la catégorie des résolutions qui durent pendant 1 mois et qu’on oublie rapidement.

vendredi 30 décembre 2011

Vamos à manger l’gâteau !

Dodo la veille : Avec vue sur le lac Peten-Itza

Hier, c’était jour de fête. Deux pour le prix d’une. D’abord c’était la fête de 3 ans de Nicolas, que je me force à ne pas appeler ‘mi favorito’ devant les autres enfants, et ensuite la fête du fils de Sandra, la professeur d’espagnol de mon co-voyageur. Pour la première, il n’y avait rien de spécial, sauf peut-être le dîner qui contenait plus de viandes qu’à l’habitude.

Mais moi, je voulais faire quelque chose qui plairait à Nicolas et comme Sébastien l’a si bien dit, j’avais « une super idée pour un cadeau de pauvres ! » Mon idée (volée à ma mère quand j’étais petite) : faire une voiture avec des bretelles dans une boîte de carton, dans laquelle Nicolas pourrait entrer et se promener. Un succès !! Au moment de lui donner son cadeau, il était déjà tout enthousiasmé parce qu’il venait de recevoir un sac de lait en poudre (« Mira mi leche Genoveva, mira !!! »), alors je me disais que ça serait sûrement facile de lui faire plaisir. Après quelques minutes d’incompréhension autour du cadeau, Nicolas est allé parader devant tout le monde dans sa nouvelle voiture. En voyant la jalousie des autres enfants, il est devenu encore plus content et a finalement passé la journée dans son bolide. Et moi, de mon coté, j’avoue que j’étais fière de mon coup, mais surtout bien heureuse de lui faire plaisir.

Ensuite, nous devions nous rendre chez Sandra à 16h00, pour la fête qui devait avoir commencée à 15h00 par une petite cérémonie religieuse. Bien sûr, pour être fidèle aux préjugés, la famille a commencé les prières vers 16h20, ce qui a fait en sorte que nous avons pu y assister. Une expérience nouvelle, mais où l’intérêt a rapidement laissée place aux commentaires discrets du type « Avoye, Vamos a manger l’gâteau ». Pour faire patienter Sébastien, Sandra l’a fait participer à la piñata en l’utilisant comme ‘déjoueur d’enfants’. Ainsi, Sébastien s’est retrouvé à faire bouger la piñata pendant que les enfants essayaient de taper dessus sans se taper sur la tête. Pendant ce temps, on nous servait la nourriture : un tamales et un morceau de gâteau. Dans un acte de gentillesse inattendue, on avait préparé, spécialement pour nous, des tamales végétariens. Le gâteau, lui, était comme les gâteaux d’enfant de chez nous, soit sucré avec trop de glaçage, mais pour l’occasion, il a été vraiment apprécié. Et en plus, Sébastien a ramassé des bonbons de la piñata que j’ai pu prendre pour les donner aux enfants de ma maison (le plus gros pour Nicolas, bien sûr), alors je suis partie de la fête plus que satisfaite.

Ici, j’insère une photo.

:)

Même deux.

Si j'avais des ailes...

Dodo la veille : En haut d'une côte ou d'une autre à San Jose Peten, Guatémala

Mon premier texte en espagnol ! L'activité était d'écrire une histoire avec 5 mots pigés au hasard : Merecer, Volar, Feo/a, Enojado/a, Medir. Voici ce que ça a donné, une fois à moitié corrigé... [avec mes fautes entre crochets] :

Ayer, mi madre me dijo que yo podi volar porque yo lo mereci despues llevar muchas ramas [branchas] para nuestra pequeña casa. Me gusta mucho volar. Volar es mi actividad preferida. Cuando yo vuelo [volo], yo puedo viajar muy lejos. Yo viajo [viajar]  mas lejos cada vez. Yo se porque yo mido [medo] cada vez. Tambien, volando yo veo como los otros paises son mas feo que el [_] mio y las personas de alla estan [son] siempre enojadas. Entonses, yo siempre retorno a mi casa con una risa porque yo se que es el mejor lugar para vivir en todo el mundo.

Poétique en plus le gars.

saloute
.....................................................
PS. Je n'ai pas mis de PS.

Nicolas

Dodo la veille : À quelque part en haut de la côte

Nicolas, c’est mon petit bonheur des deux dernières semaines. Si j’y pense vraiment, je crois bien que je peux dire que je l’aime. Aujourd’hui, alors que tous les autres enfants de la maison étaient chez la voisine, j’ai eu le privilège de passer du temps toute seule avec Nicolas. Quand je suis allée rejoindre Sébastien pour notre activité de l’après-midi, j’avais mal aux joues parce que j’avais trop souris.

C’est avec les yeux qui s’illuminent et le sourire qui s’agrandit que Nicolas m’accueille à la maison chaque fois qu’il me voit « Holà Genoveva ! ». Tout de suite, il s’empresse de me montrer une autre des découvertes qui animent sa vie. Après, il commence à me questionner sur tous mes allés et venus. « ¿ Genoveva, que haces ? ¿ Genoveva, donde vas ? ¿ Genoveva, donde estabas ? ¿ Genoveva, que comes ? ¿ Genoveva, que es eso ? » Et toujours, il dit mon nom (ou la forme actuelle de mon nom) avec du bonheur dans la voix. Quand je lui renvois les questions, il me répond « Nada » en mettant ses bras derrières son dos et en prenant un air coquin. Alors moi, je souris et me permet de vivre ce petit moment de bonheur privilégié, comme si je le méritais.

Et dans 4 jours je m’en irai, le cœur gros, en pensant que certainement, je ne verrai plus jamais ce petit être qui aujourd’hui me permet de confirmer que oui, la vie est belle.

jeudi 29 décembre 2011

La vie est un voyage

Dodo la veille : Après s’avoir dit « bonne nuit » à 5h de l’après-midi.

Sébastien : « Geneviève-Anaïs, il faut faire quelque chose. J’ai l’impression qu’on est parti pour faire un voyage de deux ans. »

Geneviève-Anaïs : « GO ! »

mercredi 28 décembre 2011

Moi, j’ai dit non

Dodo la veille : Sébastien dans sa nouvelle famille et Geneviève-Anaïs dans sa même famille.

Après être revenu de l’école, on m’a signalé que mon dîner était sur la table. En le voyant, je me suis douté que c’était de la soupe ‘poulet et nouilles’, alors j’ai demandé et la réponse fût malheureusement positive… « C’est correct, je vais attendre au souper, ce n’est pas grave » dis-je en mangeant 2 ou 3 tortillas. Peut-être même 4 tortillas parce que ça me prend du temps pour le communiquer en espagnol. Pas seulement que je peux attendre et que je suis désolé en reconnaissant leur effort, mais aussi qu’il y a du poulet dans cette soupe même s’il n’y a pas de poulet à leurs yeux. La liste d’ingrédients de la petite enveloppe avec la petite poudre jaune me donnait raison, mais il n’en demeure pas moins que, pour la famille, c’est l’œuf flottant dans la soupe qui est le plus près d’être du poulet. Tk, j’ai fini par manger des binnes noires avec un œuf et plusieurs tortillas et ce, pour un quatrième repas de suite. Miam !

Alors oui, j’ai dit non. Mais je ne m’aventure pas à poser de questions sur la préparations des binnes noires… je peux juste affirmer qu’elles sont vraiment bonnes, haha.

De son côté, ‘elle’, Geneviève-Anaïs, a mangé sa soupe ‘poulet et nouilles’ qui lui a été servie l’autre jour grâce à sa flexibilité face à la viande, de là le ‘moi’ dans le titre. J’ai cru comprendre également qu’elle se plaît à prendre une bouchée de quelques plats spéciaux. Chanceuse…

Ok, j’éteins l’ordi parce qu’il faut que je sois prêt quand on viendra me chercher pour l’activité de l’après-midi qui est supposée commencer à 14h… ou n’importe quand après : la ponctualité, c’est bizarre comme subjectivité. Tout comme c’est fou comment il faut pousser pour avoir des activités organisées pour nous en après-midi alors que ça fait parti du marché initial : 4h d’espagnol, une activité en après-midi, une famille avec un toit et de la bouffe. C’est observé comme la loi du moindre effort pour offrir un service qui a été payé, tout le contraire de ce qu'on aurait pu s'attendre.

Oui, je grinche… de plus en plus.

On s’r’parle avec un sourire en coin.

saloute
…………………………………………..
PS. Qui a dit que l'anglais était la langue internationale ? Sûrement Uncle Sam.

R.I.P

Dodo la veille : Loin l’un de l’autre

Mon ami est parti
Pour un monde meilleur
J’ai parlé de lui
Et on a pensé que je voulais qu’il meure.

C’est dans de la Masa
Qu’ils ont mis le poison
Qui pourrait résister à ça ?
Ça goûte si bon !

Je ne trouvais pas le temps long
À essayer de deviner
Qui se cachait dans mon plafond
Qui me gardait réveillée.

Mais hier je l’ai attendu
Pendant plusieurs heures dans la nuit
Mais il n’est pas venu
Et je pense qu’il ne reviendra plus.

lundi 26 décembre 2011

Noël au Guatémala

Dodo la veille : L'un dans son lit, l'autre sur sa boîte de carton

Il faut dire en commençant que je ne pars pas avec une opinion positive de Noël tel qu’il est conçu dans le monde nord-américain, mais que j’aimais quand même l’idée de pouvoir passer les fêtes au sein d’une famille dans un petit village au Guatémala. Pour l’expérience. Je savais qu’on nous demandera comment c’était, alors j’ai observé.

Surprise, ici aussi, c’est juste une autre journée, à part qu’ils l’appellent ‘Navidad’. Comme chez nous, l’idée est de se mettre en mode attente jusqu’à ce que la magie se pointe. Sauf qu’ici, il fait chaud, le transport se fait plus facilement et les maisons demeurent connectées avec l’extérieur.

Comme chez nous, c’est la famille et la bouffe qui se retrouvent au cœur de l’événement. Les familles se rassemblent, suivent un protocole et se demandent ‘pis après ?’.

Certaines traditions diffèrent par contre, comme les tamales et les pétards ou feux d’artifice.
Les tamales sont un met traditionnel où une nourriture centrale (de la viande la plupart du temps) est entourée d’une pâte de maïs et ‘emballée’ dans des feuilles de bananiers ; le tout est cuit à la vapeur pendant quelques heures. Geneviève-Anaïs et moi avons aidé avec les tamales de ma famille d’accueil qui a modifié sa recette pour en faire des végétariens. C’était délicieux comme dirait quelqu’un.
Les pétards sont le revers de la situation. Ce sont des mini-bombes qui sont allumées ici et là à toutes heures du jour ou de la nuit pendant les périodes festives. Ça agace beaucoup et c’est dangereux pour les yeux et les oreilles s'il est lancé au mauvais endroit au mauvais moment. Les feux d’artifices, plus civilisés, sont gardés pour le moment ultime : à minuit, ça sortait de partout dans le village de même que de l’autre côté du lac (en ville).

Aussi comme chez nous, c’est la chance pour les inégalités sociales de parader en cette fête du capitalisme. Sauf qu’ici, on dirait que les inégalités sont plus évidentes… peut-être parce que chez nous c’est la différence entre peu et beaucoup alors qu’ici, c’est la différence entre peu et rien. Simplement posséder un genre d’arbre ou une décoration semble être un signe de richesse.

Une autre différence, c’est que la religion est encore vivante ici. Les symboles religieux sont visibles en général. Sans oublier la ‘posada’ qui sont des marches organisées pendant le mois de décembre pour transporter des saints qui passent de maison en maison en bénissant les lieux. Des pétards, des prières, des chansons et des sucreries sont de la partie.

Fait à noter, je n’ai pas vu un cadeau passer…

De mon côté, j’ai fait la grâce matinée après avoir visiter de la famille pour le passage au 25 accompagné de tous ses pétards et feux d’artifice. J’ai écrit et écouté de la musique en attendant je ne sais pas trop quoi entre mes révisions d’espagnol.

J’ai mangé des tamales pour déjeuner, ce qui fait que j’étais encore plein quand est venue l’heure du dîner pour lequel j’ai pu aider à faire des tortillas.

J’ai sorti mes boules de jonglerie, ce qui a piqué la curiosité des invités. J’ai essayé de leur faire comprendre qu’ils n’avaient qu’à pratiquer un peu avant de devenir meilleur. J’ai aussi regardé de la lutte avec les gars. C’était la première fois que je regardais la télévision dans ma famille d’accueil.

Après dîner, j’ai ramassé Geneviève-Anaïs et on est allé marcher au village pour y voir l'action et y partager un fruit sur le bord de l’eau. J’ai également travaillé des verbes en espagnol. Après quelques recherches, on a trouvé et mangé des choco-bananas, certainement le ‘petit bonheur’ de ma journée.

Je suis retourné à la maison plus tôt que nécessaire parce que je croyais que ma famille allait rejoindre de la parenté ailleurs, mais rien ne semblait bouger. J’ai sorti mon Frisbee pour jouer, ce qui a soulevé l’intérêt des garçons, tellement que je les ai laissés s’amuser seuls après un bout. J’ai regardé un film épeurant, j’ai mangé pis j’ai donné quelques photos que la famille pourra garder en souvenir.

Je me suis discipliné à aller me coucher pas trop tard pour ne pas être défait pendant mon cours d’espagnol ce matin.

Ouin, c’est pas mal ça.
Je crois bien que c’est Noël presque tous les jours…

saloute
………………………………………
PS. « Nous devons toujours chercher un moyen de dire la vérité aux enfants [...] : j'ai essayé de lui donner de l'énergie et de lui dire toujours la vérité dans un langage qu'elle pouvait comprendre. Lorsqu'elle posait les questions d'une jeune enfant, je la prenais au sérieux, évitant la tentation de lui donner une réponse légère sans autre but que d'amuser les adultes. [...] ou quand ils croient que la vérité est trop compliquée pour un enfant. Ce qui n'est pas le cas, on peut toujours dire la vérité à un enfant. Ça demande seulement un peu de réflexion. » (-La prophétie des Andes)

Hypothèses

Dodo la veille : Un chez Elsa et l’autre chez Merlina

Une de mes activité courante de cette semaine, c’est d’essayer de deviner l’identité de l’animal qui vit dans mon plafond.

Voici les faits, suivis de mes hypothèses :

Faits :

C’est un animal nocturne
C’est un animal qui court vite et qui passe ses nuits à courir d’un bord à l’autre de la bâche
C’est un animal qui n’émet pas de son
C’est un animal qui ne semble pas sortir de sa ‘maison’
C’est un animal à 4 pattes
C’est un animal dont la dimension des pattes (selon ce que j’ai pu observer à travers la bâche) est d’environ 2 cm par 1 cm avec une distance d’environ 3 cm entre les pattes de gauches et les pattes de droites.
C’est un animal sédentaire, ou du moins, c’est un animal qui reste à la même place pour plus d’une semaine.
C’est un animal qui n’est pas attiré par l’odeur du pain, du beurre de peanuts ou des bananes, ou enfin pas assez pour sortir de sa bâche et venir y goûter pendant la nuit.

Ici, je suis consciente de ma première erreur qui est d’insinuer, sans preuve, qu’il s’agit d’un animal. En effet, c’est peut-être un (très gros) insecte ou encore un (très gros) problème de santé mentale.

Hypothèses :

Ce n’est pas un chat, malgré les dires de ma logeuse, parce qu’il n’émet pas de son.
C’est un écureuil (hypothèse rejetée à cause des sons et du fait que c’est un animal nocturne)
C’est un rat (mais ne serait-il pas attiré par les odeurs de nourriture de ma chambre et il me semble qu’un rat ça fait quand même un peu de sons)
C’est un lézard (ça expliquerait le mutisme et le fait qu’il n’est pas attiré par la bouffe de ma chambre, mais est-ce qu’un lézard ça passe ses nuits à courir ?)
C’est une sorte d’animal que je ne connais pas.

Voilà, si vous avec une idée de ce que ça peut être, n’hésitez pas !

samedi 24 décembre 2011

À qui la chance ?

Dodo la veille : Au son des pétards

Bonjour.

Avant de parler de mon expérience, je m’empresse de répondre au billet de Geneviève-Anaïs (qui a TOUT LE TEMPS tout) pour spécifier que dans ce cas précis, il a été publiquement reconnu par Paula, la coordonnatrice de l’école de Bio-Itza, que Geneviève-Anaïs était pour bénéficier des meilleurs privilèges parce que c’est une fille et qu’ils aiment chouchouter les filles. Elle avait la meilleure famille aux yeux de tous avant que la mienne accepte d’améliorer ma situation ; du coup, c’est devenu la famille de Geneviève-Anaïs. Geneviève-Anaïs a changé de famille une autre fois pour se retrouver dans une famille idéale (à première vue) pour cette expérience unique de deux semaines. Pour finir, elle n’est pas ‘tombée’ sur le meilleur prof : il lui a été assigné par Paula.

Bon, moi maintenant : comment a été ma semaine et à quoi ressemble mon expérience ?

J’ai été placé dans la maison de Señora Elsa qui vit avec ses deux fils, l’un qui est en congé d’école et l’autre qui travaille en ville. J’interagis seulement avec la mère et le plus jeune fils, Jimmy, 14 ans, alors que Wilson part et revient aux heures que je dors. La maison complètement en haut de la côte est propre et simplette, j’ai ma propre chambre et la cuisine se fait sur le feu dehors. Je suis bourré à tous les repas, principalement de tortillas qui semblent venir en quantité illimitée. Je suis traité comme l’invité spécial (ou celui qui paye pour être là…), ce qui me rend parfois inconfortable : je mange souvent avant les autres, ma place est au bout de la table sur la bonne chaise en bois et on ne me sert jamais de restants. Avec seulement deux personnes autour, il y a peu d’interaction dans la maison, ce qui me donne le temps de converser à mon rythme et de peut-être plus facilement m’insérer lors des tâches ménagères. Jimmy, un peu défi sur les bords, aime jouer, alors, tous les jours, on alterne entre les cartes, les billes, le Frisbee, etc. et on se montre des nouveaux jeux mutuellement, tout comme il m’aide avec mes devoirs. Il me frustre un peu, des fois, lorsqu'il ne répond pas à mes questions ou qu'il refuse de me faire un 'high five', mais chaque jour devient plus chaleureux.

À l’école, c’est Olga, ma prof, qui a à travailler avec mes idées éparpillées parce que je veux tout apprendre à la fois. C’est un retour sur les bancs d’école pour moi et ça travaille ma concentration. Je fais beaucoup de progrès à mes yeux malgré qu’il soit irréaliste d’avoir l’ambition d’être aussi naturel que Geneviève-Anaïs. J’aime apprendre, surtout quand je comprends : c’est comme des mathématiques la plupart du temps, alors je trippe. Ma pensée de la semaine pour l’espagnol, c’est que « plus que j’en apprends, plus que je vois que j’en ai à apprendre ».

En résumé, c’est ça, mais voilà que la nouvelle de la fin de semaine (et que je dois justifier avec les gens concernés), c’est que j’ai fait un pari : j’ai demandé à Paula de changer de famille et de professeur après qu’elle ait ouvert la porte au début de la semaine.

C’est un pari car je ne sais pas ce qui résultera du changement. J’ai plusieurs raisons, certaines plus officielles que d’autres, qui se regroupent en deux catégories. Je le fais d’abord pour le bien de mon expérience en en connaissant plus. En effet, je le vois comme une opportunité d’en voir d’avantage en m’intégrant au sein d’une deuxième famille et d’interagir avec des nouvelles personnes sur des nouveaux sujets. Même chose pour le prof, je veux voir des nouvelles techniques, apprendre des nouveaux mots, tenir des nouvelles conversations, etc. L’autre grande raison, sociale et économique, est restée silencieuse pour l’organisation : en suivant mes cours ici spécifiquement, j’apporte à la communauté de San Jose et je considère que je préfère distribuer mon argent en contribuant au revenu de deux familles pendant une semaine plutôt qu’une seule pendant deux semaines. Même chose encore pour le prof : j’offre un emploi à deux personnes et diminue ainsi la disparité.

Je crois que j’aime le changement (même si Geneviève-Anaïs me répète que j’ai peur du changement) alors que certains diront que j’ai peur de l’attachement… un classique. Chose certaine, je crois au changement : je pense sincèrement qu’un individu devient meilleur sous plusieurs aspects en se trouvant, intentionnellement ou pas, dans des nouvelles situations où il doit réagir face à l’inconnu. Sans oublier les tonnes d’apprentissage qui ressortent du fait d’avoir fait une visite en dehors de sa zone de confort et au milieu de nouveaux contextes. J’ai mis ça simple en espagnol en disant que j’aimais les nouvelles expériences, que je voyageais beaucoup, que ma ligne du temps se découpait en expérience l’une à la suite de l’autre, et que Geneviève-Anaïs ne changeait pas parce qu’elle pratiquait généralement une différente philosophie.

Ça peut être vu comme faire le choix entre plus de surface ou plus de profondeur par rapport à notre intégration dans la famille et la compréhension du mode de vie, mais il faut aussi dire que j’ai seulement deux membres peu communicateurs dans ma première famille, alors que Geneviève-Anaïs interagie avec une dizaine de personne dans sa baraque. Bien sûr que Jimmy devient de plus en plus expressifs comme je suis de plus en plus à l’aise pour aider Señora Elsa autant qu’elle accepte mieux ma présence autour d’elle lorsqu’elle travaille, et que plus de temps dans la famille signifie avoir l’opportunité de mieux comprendre son fonctionnement grâce à des événements qui se produisent plus rarement. J’ai la boule quand j’y pense, mais… qui sait ce que je pourrais manquer ailleurs ?

Malgré tout ce qui est dit plus haut, il est certain que si j’avais trouvé l’une ou l’autre des situations presque parfaite, je n’aurais pas demandé à l’échanger, mais il n’en demeure pas moins que je stresse un peu en voyant l’incompréhension des gens après l’annonce de ma décision. C’est toujours comme ça quand on prend le contrôle de son destin : peut-être sera-ce moi le grand perdant... mais je ne vois pas comment car, le pire qui puisse arriver, c’est que je perde de mon confort pendant une semaine parce que pour le reste, ça ne deviendra qu’une expérience de plus et, au pire, j’aurai à travailler pour en faire ressortir le positif.

Tk, on verra.

saloute
…………………………………….
PS. Tant qu'à acheter des bébelles qui 'servent à rien, vaut mieux les acheter localement.

C’est bien connu

Dodo la veille : Chacun de son bord à San Jose Petèn

C’est TOUT LE TEMPS moi qui a tout. En tout cas, c’est ça que Sébastien pense. Je lui ai demandé des exemples, mais il ne m’en a pas données. Je ne comprends pas trop pourquoi il dit ça, mais dans le cas présent, il a peut-être un peu raison.

À notre arrivée à San Jose Petèn, après avoir discuté des modalités de cours avec Paula (la madame de Bio-Itza), nous avons dû prendre des décisions pour nos maisons respectives. Le problème était qu’il y avait un endroit où la personne qui irait y vivre ne serait pas dans la même maison que le reste de la famille. Elle aurait une chambre et une salle de bain dans un autre appartement, mais irait manger dans la maison familiale. Ni Sébastien ni moi trouvions que c’était une bonne idée parce que le but du « HomeStay », c’est de passer le plus de temps possible avec les autres pour avoir plusieurs opportunités de communiquer. Mais, si nous voulions une place pour la voiture sans-nom, c’était l’endroit où un de nous devait aller. La décision de qui devrait rester avec cette famille a un peu été prise par Paula qui a laissé sous-entendre que c’était Sébastien qui devait y aller parce que, c’est bien connu, c’est épeurant pour une fille d’habiter seule. Donc, j’allais me retrouver à vivre dans une famille (une veuve et ses deux fils) et pas Sébastien. Au moment de visiter le futur ‘bachelor’ de Sébastien, nous nous sommes rendus compte que la chambre privée était vraiment loin de la maison familial. Nous avons donc exprimés notre mécontentement et en est sortie une solution : les parents iraient habiter dans la chambre privée et l’étudiant habiterait dans la maison familial. Cette solution nous convenait, même si on venait juste de nous offrir de laisser la voiture sans-nom chez Paula et qu’on pensait que c’était pour cette raison qu’un de nous devait aller dans cette famille. Finalement, c’était plutôt parce que c’est le temps des fêtes et qu’il n’y avait pas vraiment d’autres familles qui pouvaient nous recevoir.

Donc, la solution nous convenait, mais déjà le plan changeait, car c’était moi et non Sébastien qui irait vivre dans la maison familiale puisque celle-ci abritait 3 fillettes en bas âge. C’est bien connu, un homme ne peut pas vivre seul avec des enfants. Je me retrouvais donc à vivre avec trois petites filles alors que Sébastien vivrait avec une vieille et ses vieux garçons. Les plans avaient changé, mais j’en sortais encore gagnante.

Par contre, le temps d’aller chercher la voiture et de retirer de l’argent pour l’apporter à Paula, la famille avait changé d’idée et ne souhaitait plus m’héberger (de la visite arrivée à l’improviste… y paraît…). Pendant un instant, c’était Sébastien qui avait mieux que moi. Mais, par magie, Paula m’avait trouvé une autre famille. « C’est une famille pauvre et il y a beaucoup de monde qui habite dans la maison » m’a-t-elle avertie, « mais, il y a un système de rotation des familles pour distribuer également les 'bourses' entre les habitants du village et c’est au tour de cette famille de recevoir un étudiant ».

En entrant dans la maison, mon cœur s’est serré et pendant un instant, j’ai voulu m’enfuir et ne pas faire le programme. Ensuite, j’ai vu qu’il y avait un filet anti-bibittes pour mon lit, et ça m’a un peu aidé à me raisonner. En ressortant de la chambre en disant (encore un peu à contrecœur) que oui, c’était correct pour moi cet endroit, j’ai vu les enfants souriants, tous contents d’avoir une nouvelle amie avec qui jouer. D’un coup, j’ai oublié que la maison avait l’air de ce qu’elle a l’air et j’avais hâte de pouvoir être avec eux. C’est là que Sébastien, qui avait visité avec moi, a dit, comme c’est bien connu, « c’est TOUT LE TEMPS toi qui a tout ».

Je ne sais pas à quel point il avait raison pour ça, mais c’est sûr que je suis satisfaite dans ma famille. Une grand-mère qui habite avec 8 de ses 9 enfants et leurs conjoints respectifs (pour ceux qui en ont) ainsi que ses 9 petits enfants. Je ne sais pas encore exactement combien il y a de personnes qui habitent avec moi, mais vite comme ça, j’en compte 17. Y’en a d’autre de qui j’entends parler, mais je ne sais pas où ils sont. Bien sûr, je ne connais pas le nom de tout le monde et j’ai décidé que je n’allais pas essayer de tous les apprendre. Je me concentre sur ceux avec qui j’interagis plus souvent, ce qui fait déjà beaucoup. Si on parle d’expérience culturelle, disons que je suis servie ! En plus, je participe aux activités religieuses liées à la ‘Navidad’ ce qui me permet d’être témoin d’encore plus des particularités de la culture. Ma famille pense que je suis une bonne catholique et je dois avouer que je ne les ai pas vraiment corrigés. Je dis seulement des phrases très larges du type « la religion n’est pas très populaire au Québec » et « il n’y personne dans les églises ».

Non mais, je comprends Sébastien d’être jaloux ! Pendant que lui se force à dormir dans un lit à deux matelas, moi j’ai le privilège de m’étendre sur la belle boîte de carton (entourée de son filet anti-bibittes) qui me sert de lit. Et en plus des 3 chiens et des deux cochons (qui sont pour le 1er novembre de l’année prochaine) de la famille, j’ai mes animaux domestiques privés. En effet, ma chambre regorge de vie. J’aime bien la tarentule (ou plutôt la vraiment grosse araignée noire et poilue, mais ça sonne mieux la ‘tarentule’) qui vit près de ma porte, je suis bien divertie par le chant des criquets qui habitent sous mon bureau et sous mon lit et je suis aussi très attachée aux abeilles qui vivent dans les morceaux de bois morts qui servent à tenir mon plafond. Mais, mon animal préféré, c’est celui dont je ne connais pas l’identité qui habite dans mon plafond. Ais-je mentionné que mon plafond est en fait une bâche bleue clouée à des morceaux de bois morts (oui oui, ceux qui abritent des abeilles) ? En tout cas, c’est là qu’habite l’animal non identifié qui arrête de bouger chaque fois que j’ouvre la lumière et qui se fait un plaisir fou à passer la nuit à courir d’un bord à l’autre de la bâche. Je dis l’animal, mais peut-être que je pourrais dire les animaux. « Ah si, el gâto » que Merlina a dit. Ça doit être un chat muet parce qu’à part ses pas, je ne l’ai jamais entendu faire un autre son… Et j’essaie de me convaincre qu’une bâche ça peut résister à tout parce que je ne pense pas que mon filet anti-bibittes soit également un filet anti-bébêtes.

Mais c’est juste pour démontré mon environnement que j’utilise le sarcasme (et peut-être un peu pour ridiculiser mon co-voyageur, qui n’aime habituellement pas les gens qui exagèrent et qui dit maintenant que c’est TOUT LE TEMPS moi qui a tout), parce qu’en fait, je suis vraiment contente. C’est sûr que ce n’est pas parfait que mon lit soit dur comme de la roche, que mon plafond ne soit pas un plafond, que je me sentes mal chaque fois que la famille me parle d’argent et que les criquets chantent toute la nuit en dessous de mon lit, mais tout est compensé par le sourire de Nicolas, 3 ans, quand il me dit « Holà Genoveva ! Mira mi camiones » et quand il enquête tous mes faits et gestes, au plus grand désarroi de sa parenté. Donc oui, peut-être que dans le cas présent, c’est moi qui a tout. Surtout qu’en plus, la bouffe est bonne. Simple, bonne et bourrante : comme j’aime !

Pour rajouter à la cause de Sébastien, c’est aussi moi qui a pogné le meilleur professeur d’espagnol. 12 ans d’expérience et plus de 300 étudiants à son actif, il parle dans un espagnol parfait avec un débit juste assez rapide pour donner un peu de challenge, mais que je peux comprendre quand même. De plus, il a une façon d’enseigner très structurée et logique. Son seul défaut, c’est qu’il aime parler et comme moi je suis meilleure à écouter, ça diminue un peu mes chances d’améliorer l’aspect expressif de mon espagnol. Mais comme je travaille mon ‘problème’ d’affirmation, je lui en ai déjà glissé un mot et ça semble s’améliorer. Donc voilà, j’apprends beaucoup et je suis bien fière de moi quand je fais des phrases correctes de plus de 8 mots au présent et des phrases de 3-4 mots avec un verbe au passé bien conjugué. Des exemples ? Hier j’ai dit, tout naturellement : « Puedo tomar esta silla para poner mi vestimientos en la ducha ? », ou encore « Yo fuí a la posada con mi familia ». Non mais, c’est-tu pas merveilleux ça ? Peut-être que dans une semaine, je vous écrirai un blogue en espagnol (not !).

En tout cas, c’est ça pour là. Je vais sortir de ma chambre, j’entends Nicolas qui m’appelle.

À bientôt !

vendredi 23 décembre 2011

Beginner en espagnol

Dodo la veille : Chacun dans sa famille d'accueil.

C'est fait !
Après trois jours de classes un pour un, nous pouvons maintenant dire que nous sommes des débutants dans la langue de... de qui donc ? Tk, le dude qui parlait espagnol là.

Pour le prouver, c'est même reconnu sur notre profil CouchSurfing. Qu'est-ce qu'il y a de plus officiel que ça ?
Allez voir par vous même :
- Pour le profil de Sébastien, cliquez ici.
- Pour le profil de Geneviève-Anaïs, ne cliquez pas ici, mais plutôt là.

saloute
...............................................................
PS. « C'est un peu bizarre Noël sur un gazon vert. Pour moi la nature est en beau joual vert. (-Jaune)

mardi 20 décembre 2011

lundi 19 décembre 2011

Guat’s up ?!

Dodo la veille : Hospedaje Dona Goya, Flores, Guatémala

Yo, Guat’s up ?!

Ça sonne bien non ? Y avoir pensé par moi-même, j’aurais pu dire ça aux douaniers hier. Mais non, c’est rendu à Flores que j’ai vu ça sur une sacoche.

Donc oui, on est rendu aux Guatémala. Tout s’est bien passé à la douane. J’ai réussi à cacher mon stress habituelle et à tous faire le processus sans capoter. Je pense bien qu’on finit par s’habituer à changer de pays. Mon stress vient de la peur de ne pas faire faire tous les bons papiers et d’éventuellement se retrouver avec des problèmes. Mais peut-être que maintenant, après avoir importé temporairement la voiture dans 3 pays différents, je crains moins le processus. Donc oui, on est au Guatémala et on est bien.

C’est à Flores qu’on fait notre premier arrêt. Une mini île de touriste bien propre et tranquille. Un pas trop grand choc pour notre baptême du Guatémala. Malgré qu’aujourd’hui on a traversé le ‘causeway’ pour aller dans l’autre ville et là on a vu de l’action pour vrai. Beaucoup de monde, un marché, des trous de bouette, de la musique à tue-tête et des tuks-tuks qui ne font pas attention aux piétons. Boooon, là on se sent en Amérique Centrale.

Et c’est cool parce qu’on sait où on s’en va après. Le plan, c’est d’aller passez les fêtes dans un petit village pour apprendre l’espagnol. Mais pour en parler, je vais laisser la tribune à Sébastien puisque ça fait une semaine qu’il rode son discours avec chaque voyageur qu’on rencontre et que ça serait dommage s’il ne pouvait pas le faire pour vous.

On se reparle bientôt.
(si on a accès à internet...)

Bio-Itzá

Dodo la veille : Chambre d'hôtel.

Eh oui, c’est à mon tour de m’exprimer. Merci Geneviève-Anaïs. C’est vrai, depuis dix jours, je ne cesse de répéter avec tout le peu d’enthousiasme que je suis capable d’exprimer que c’est vraiment le meilleur plan avec la meilleure opportunité qui pouvaient nous tomber dessus.

Dans un premier temps, le sujet de où nous allions être pendant les fêtes a été soulevé car je voulais une stratégie qui nous faciliterait la tâche pendant cette période où tout a le potentiel d’être chaotique en tant que voyageur : des touristes en vacance partout, des auberges sans lit, pleins de gens en déplacement, des horaires chamboulées, etc. Nous avions un endroit où se réfugier au Bélize grâce à un hôte CouchSurfing qui semblait être super chill et prêt à nous accueillir aussi longtemps qu’on le désirerait, mais le problème résidait dans le fait qu’il fallait quitter le Bélize avant le 22 décembre.

Dans un deuxième temps, il a déjà été mentionné que nous aimerions peut-être suivre des cours d’espagnol lorsque l’opportunité se présentera. Le plus tôt le mieux, mais sans forcer les choses et aucune décision n’a été prise définitivement.

C’est pendant notre semaine sur la ferme au sud du Bélize qu’on nous a mentionné le projet de Bio-Itzá. Nous avons fait nos recherches et ça nous a allumé : « Non mais c’est parfait ! »

On apprendra l’espagnol. C’est dans les prix. Ça inclut la nourriture et l’hébergement dans une famille locale. C’est dans un petit village maya. C’est plus qu’une école car il y a une grande conscience sociale derrière : c’est le moyen de financement de l’organisme local qui cherche à conserver et promouvoir la culture du peuple Itzá et à protéger et administrer une réserve naturelle adjacente au village. Le village est parfaitement positionné par rapport à notre route et nos dates. On n’aura pas à s’en faire avec le chaos du temps des fêtes. Le grand bonus qui amène l’expérience une coche plus haut jusqu’à la rendre inestimable : on passera Noël au sein d’une famille maya au Guatémala.

Voilà, nous les avons contactés et la madame n’a pas tardé à nous répondre qu’ils avaient de la place. Youpi ! Ils savent que nous sommes végétariens et nous avons demandé d’être hébergés dans des familles séparées afin de favoriser notre intégration et l’apprentissage de la langue.

Nous nous rendrons à San Jose demain et y resterons pour au moins une semaine avec l’optique d’y passer deux semaines à moins que ça ne nous plaise vraiment pas.

Pour plus d’information :
Bio-Itzá (site officiel en anglais)
EchoWay, les sentiers du voyageur responsable
Éco-citoyens du monde

saloute
...................................................
PS. 'Jésus' aurait-il voulu que ses croyants fassent de lui ce qu'il est aujourd'hui ?

samedi 17 décembre 2011

‘Tubing’ à Bullet

Dodo la veille : Tente dans une cabana à 20m au dessus du sol

Comment commencer ? On était à PG et ensuite on est allé à Placencia pour une nuit avant d’aller à Bullet Tree Falls où on était attendu (depuis 2 semaines) par un CouchSurfer qui semblait vraiment ‘easygoing’.

Pour couper les coins ronds, je dirai que ça a été une belle semaine étrange. D’abord parce que notre hôte n’était pas là pour les 3 premières nuits, ensuite parce qu’on était au moins 7 personnes à dormir chez quelqu’un que personne n’avait rencontré et finalement parce que d’autres visiteurs se présentaient aléatoirement avec des histoires les plus abracadabrantes les unes que les autres.

C’est chez Aiden, ou plutôt sur le terrain qu’Aiden ‘housesit’ depuis quelques semaines, qu’on a dormi. Deux cabanas (une barrée et l’autre vide), une toilette compostable, une aire commune, un coin vaisselle et un coin pour faire la cuisine sur le feu. Le tout entouré d’un terrain avec des arbres fruitiers matures, une rivière, un ‘deck’ et une corde à tarzan. Que demandez de mieux ? En plus, 5 CouchSurfers polonais, avec qui nous avons fait des activités, étaient là pour les 3 premiers jours.

Mais hier matin, les polonais sont partis, Aiden n’était pas revenu et il ne restait que Devon pour nous tenir compagnie. Et, permettez-moi de m’exprimer ainsi, la présence de Devon ne m’était pas nécessairement très positive. Un grand américain d’au moins 6 pieds et 5 qui parle avec un ton de voix trop bas et qui ne finit pas nécessairement ses phrases. Quelqu’un de tellement perdu qu’il en oublie même qu’il est entrain de boire son café le matin. Et tellement perdu dans la vie aussi qu’il recherche n’importe quelle influence venant de n’importe qui. Malgré son air bien inspiré par les choix de Sébastien, c’est avec les tripeux de la place qu’il passait le plus clair de son temps. Mais hier, il est resté chez Aiden parce qu’à un certain moment de la matinée, alors que Sébastien et moi allions essayer la corde à tarzan pour la première fois parce qu’on avait besoin de se laver, des gens du ministère de la santé du Bélize sont arrivés sur le terrain pour faire le party. « We’ve rented the place for the day. We’ll only be here a couple of hours. » C’est Pablo, le gars qui pense qu’il est gérant du terrain, mais qui ne s’est pas fait payer depuis 3 mois, qui leur avait loué la place. Bien sûr, entendant le mot party, Devon a décidé de passer une journée de plus à Bullet Tree Falls.

Donc, tout ça pour dire qu’hier, vers 15h00, Devon avait envie de faire du ‘tubing’ sur la rivière et voulait qu’on l’accompagne. Réticents à l’idée de payer et surtout de se retrouver sur la rivière à la nuit tombée, nous n’avons pas trop montré d’enthousiasme à l’idée. Mais, Devon, dans un élan de motivation, est quand même parti pour nous trouver une aubaine, qu’on a finalement été incapable de refuser. 15h30, bouée à la main et costume de bain sur le corps, Devon, Sébastien et moi partîmes (passé simple, merci) pour notre aventure sur la rivière.

C’est un peu maraboute que je suivais Devon, perdu d’avance et maintenant soûl à cause des employés du gouvernement qui fêtaient sur notre terrain. Maraboute parce que j’avais un peu peur des rapides que j’entendais près de nous alors que nous marchions pour remonter la rivière, peur que le soleil se couche avant notre arrivée chez Aiden et peur parce que notre seule référence pour le ‘tubing’ était un grand dadais perdu et soûl. Mais, téméraire comme vous me connaissez, je n’ai pas laissé ma peur m’empêcher d’essayer cette nouvelle activité. Je continuais à marcher, bravant chiens jappants et trous de bouette jusqu’à ce qu’enfin, un chemin parfait pour se rendre à la rivière se présente à nous.

Ayant réussie la première épreuve qui était d’embarquer dans la bouée, je me laisse flotter pour les premiers mètres sans rapide. Malheureusement, le moment de calme est vite remplacé par des cris causés par les poissons qui me mordent les fesses. « Oh men, there’s a girl in the group… », s’exclame Sébastien, exaspéré par le ton aigu de ma voix habituellement grave. La solution aux poissons : bouger constamment sur la tripe. Par contre, ça fait aussi en sorte que j’avance plus vite que Sébastien qui se laisse flotter et que Devon qui a déjà oublié ce qu’il est en train de faire. Mais, les premiers rapides arrivent rapidement, alors je cesse de nager pour permettre aux garçons de s’aventurer avant moi.

Les rapides passés, le sentiment de peur et le maraboutisme sont vites transformés par l’excitation qui vient habituellement avec le fait de faire une activité épeurante mais sécuritaire. Du coup, entre deux sets de rapides, je me permets de relaxer et d’apprécier ce qui se passe autour. Et ça tombe bien parce qu’à Bullet Tree Falls, c’est autour de la rivière que ça se passe. Les madames qui font leur lavage, les jeunes garçons qui font des sauts périlleux à la corde de tarzan, les adolescentes qui se confient l’une à l’autre, les petites filles qui jouent dans l’eau et les gens qui disent bonjour rendent notre balade encore plus agréable. En plus des gens, nous avons droit à la nature qui nous montre son ciel bleu, ses perroquets, ses arbres aux fruits inconnus et ses iguanes géants dans les arbres. Vraiment, un beau moment qui n’est même pas terni par la présence de Devon qui ne cesse de tomber de sa bouée dans les moments où il n’y a absolument aucun courant. Et de toute façon, on finit par s’attacher aux petites bêtes (lire : grands bêtas) égarées.

Fac c’est ça, 6 paragraphes pour introduire le sujet réel de l’entrée blogue. Bravo pour la circoncision. Quoi ? C’est pas le bon mot ? Pas grave, ça sonne bien quand même.

À bientôt !

jeudi 15 décembre 2011

Courriel à Lilly

Dodo la veille : CouchSurfing chez Aiden, Bullet Tree Falls

Bonjour.

Lilly et Daniel sont les Danois que nous avons rencontrés à Puerto Escondido alors qu’on dormait à la même auberge. Ils ont été les premiers voyageurs que nous avons pris en affection pendant le voyage. Lors de notre séparation, ils nous ont même suggéré d’ajouter un point à notre rubrique ‘Rester trop longtemps à la même auberge de jeunesse ça fait que :’ « People are actually sad when you leave. »

Le courriel envoyé à Lilly il y a quelques jours résume mon expérience du Bélize. Je l’ai tout de même trafiqué quelque peu pour y ajouter des éléments que j’avais oubliés.

Début du courriel…

Holà Amigos !!!

When did you write this ? We are still in Bélize, Monday 12th of December, in Placencia tonight and going to San Ignacio tomorrow. There’s a CouchSurfer hosting us in Bullet Tree Falls, so that is where we’ll be hanging out for a couple days.

Maybe you could join us there… the guy seems super laid back : he’s house-sitting a camping and cabanas type of thing. We’ll see when we get there.

We’ll be crossing to Guatemala sometime in the next week.

Where are you ? Are you in Bélize already ?

Good spots in Bélize. Nothing much really, other than relaxing everywhere.
- Gen and I really enjoyed Sartaneja for the cheap and friendly backpacker (Backpackers’ Paradise) and the non touristy side of the fishermen’s village. A real place !
- Hopkins was a good stop if you want to see a Garifuna village.
- Something special you could do is to get to a mayan village somewhere in the deep South. That would be cool. See the true village life and talk with people. I just don’t know where is the accomodation, but there are, that is for sure.
- We enjoyed Punta Gorda in the last two days, but that was only for relaxing because there’s nothing else there. No backpackers, but we found hotels for less than US$25 a night, which was ok for us after spending a week in the jungle where we did some WWOOFing.
- You should be able to see hawler monkeys in one of the places you’ll visit. This is fun to see. If you don’t get to see any through your other activities, you could always go to the Baboon Sanctuary. We went, we saw monkeys, but the experience was cousi-cousa (bof).- Everybody will tell you to go to the cayes and I guess you’ll want to go and see so that you don’t wonder for ever if you’ve missed out on the best. We’ve been to Caye Caulker, snorkeled half a day and came back the next day. I understand if you go, but nothing that you should not miss. Also, it’s not as expensive as people say it is.

We moved fast in Bélize : everything is so close.

We skipped Sittee River where we wanted to sleep at the Glover’s Guesthouse. From there, there’s the possibility to go on a almost desert island for a week (we thought of it, but decided no). Camping is US$99 per person for the week with kitchen (if you bring your own food). They have cabanas too.

That is it for my advice.
Gen says Hello.

Tell me where you guys are and we should try to meet up again.
I heard you had a good time in Cuba. Good for you.

Hey. What are you doing during the holiday season ?
We figure that it will be hectic everywhere with a lot of tourists.
So we found out about this spanish school really close to the Belize-Guatemala border.
It is called Bio-Itza, it is cooperatively ran and they offer homestay for complete immersion.
That way, we get to not move during the holiday season, plus we get to live it with a local family ! Isn t it amazing ?!!!
You should come ! Just saying. :)

http://www.bioitza.com/

saloute
…………………………………………
PS. Imaginez la magie de Noël sans les cadeaux matériels… ça c'est magique.

mardi 13 décembre 2011

On parle de nous !

Stephen et Benjamin sont deux Américains qui traversent l'Amérique (jusqu'en Argentine) sur leur moto. On les a rencontré à Hopkins et ils font partis de nos 'highlights' du Bélize. Ils ont aussi un blogue et on y est mentionné (cliquez ici).

Nous aussi on les aime.

lundi 12 décembre 2011

L'école de la vie

Dodo la veille : Bien caché derrière les moustiquaires

Une semaine sur une ferme, qui en plus est située dans la jungle, ça en fait voir des choses. Une excellente opportunité d’apprentissage, ce qui est une bien puisque c’est une des raisons principale pourquoi on fait du WWOOFing.

Voici ce que nous ne savions pas la semaine passée et que nous savons maintenant (avec initiales parce qu’on n’a pas nécessairement travaillé sur les mêmes choses) :

Comment planter des légumineuses (S et G-A)
Comment ça pousse un ananas (S et G-A)
Comment planter un ananas (S et G-A)
Comment jouer à Go Fish (G-A)
Comment faire de la choucroute (G-A)
D'où viennent les décorations de Noël (S et G-A)
Le goût de nouveaux légumes : Chia, Ocra, Casava, CocoYam, etc. (S et G-A) et comment les reconnaître (G-A)
Comment ça pousse des patates douces (S et G-A)
Que des feuilles de patates douces ça peut servir de verdure (S et G-A)
Comment aiguiser une machette (S)
Comment les vrais mayas utilisent une machette (S)
Comment les locaux n’ont peut-être pas grand-chose mais qu’au fond ils ont tout (S et G-A)
Que les arbres de cacaos ont besoin d’ombre pour pousser (S et G-A)
Comment on écaille les cachous (S et G-A)
C’est quoi la papayine (S et G-A)
C’est quoi du Coloïdal Silver (S et G-A)
C’est quoi du sel de roche et son bon goût (S et G-A)
Comment faire des tortillas à la ‘machine’ (S et G-A)
Comment les écailles de riz, ça fait un bon couvre-sol (S et G-A)
Pourquoi on coupe les branches de palmier à la pleine lune (S)
Le goût des petites noix de coco (Cohoon) à différents stades (S)
Qu’il existe des papayes sauvages (S et G-A)
Que c’est seulement les arbres femelles qui donnent des papayes et comment différencier les arbres mâles et femelles (S et G-A)
Qu’il existe des bananes sauvages qu’on ne mange pas (S)
Le processus pour faire sécher les fruits (S et G-A)
Comment laver son linge sur une roche dans une rivière (S et G-A)
Le feeling de dormir sous un filet anti-bibittes (S et G-A)
Que dormir sous un filet anti-bibittes n’empêche pas nécessairement les scorpions d’entrer dans le lit (S et G-A)
Que les scorpions du Bélize ne sont pas mortels (S et G-A)
Qu’il faut mettre le coté transparent vers le soleil et enlever l’air des douches solaires pour que l’eau réchauffe plus vite (S et G-A)
Que les français appellent les blocs de ciment des « parapins », qu’ils ne savent pas c’est quoi des « bibittes de bobettes » et que c’est drôle de rire d’eux (S et G-A)

Voilà ! Quelques petits apprentissages qui peuvent sembler anodins, mais qui nous confirme le sentiment déjà présent que nous, petits Nord-Américains moyens, ne connaissons rien et qu’on est amener à dépendre d’une machine pour survivre, alors qu’ailleurs dans le monde, les gens subviennent eux-mêmes à leurs besoins. Une belle façon de remettre en question notre ‘supériorité’…

À bientôt
xx

dimanche 11 décembre 2011

La petite vie

Dodo la veille : Dans un vrai lit

Une journée à P.G.
On profite de la vie
Alors que tout est fermé
Seule option : relaxer

Ça commence par une grâce matinée
Et une chambre d'hôtel à renouveler
Déjeuner gruau après la douche
Pendant que notre linge sèche

Enfin on se décide à sortir
Pour voir le reste de la ville dormir
Un petit tour au 3-w
Pour savoir où on va CouchSurfer

Cuisant sous le soleil chaud
On parle aux gens de l'Ontario
Mais nos estomacs crient
Donc on cherche une épicerie

On fait le tour des Chinois
Mais y'a pas grand choix
On finit par improviser
Un pic-nic qu'on mangera sur le quai

En marchant au bout du village
On comprend que les gens y déménagent
Pour venir vivre la belle vie
Du vrai monde au bout du pays

En s'aventurant un peu plus loin
On trouve un restaurant végétarien
Enfin on pourra se payer un bon resto
Qui est en plus tenu par des locaux

On retourne à l'hôtel
Pour installer nos bébelles
On regarde la TV
En attendant l'heure du souper

De la bonne bouffe végé maison
C'est bon dans nos bedons
Même si la petite Couture
A du mal avec la friture

Blackout pour digérer
On essaie de tout faire rimer
Martineau espère que ce soit rétabli
Pour ne pas rater son movie

C'est ça qui est ça pour Punta Gorda
C'est demain matin qu'on s'en ira
Nous attend une soirée tranquille
Après cette petite journée facile

Auteurs, acteurs et rimeurs : Geneviève-Anaïs et Sébastien

Tout est bien qui finit bien

Dodo la veille : St. Charles Inn Hotel, Punta Gorda, Bélize
(http://www.travelbelize.org/index.php?option=com_accommodations&Itemid=315&task=indiv&id=216)

Bon matin !

Une journée, c’est habituellement moins de 24h, mais tu peux passer au travers de tellement d’émotions que t’as l’impression d'avoir vécu des semaines. Pis si l’attente s’insère dans l’équation, ben là t’es parti pour trouver le temps long… aussi long que ce blogue, c’est concept.

On se lève avec, comme premier objectif, de rejoindre notre voiture sans nom laissée à la station d’essence d’un autre village. On ne manque pas l’autobus, et le chauffeur n’essaie pas de nous arnaquer, ça commence bien. Le stress monte à mesure qu’on approche l’intersection de la ‘dump’ en ne sachant pas trop dans quel état on retrouvera la voiture sans nom. Au pire, on aura des pneus à faire réparer et peut-être à vivre avec une fenêtre brisée pour le reste du voyage, mais la voiture sans nom sera certainement là et on n’y a laissé aucun objet de valeur.

Après une plus longue marche que prévue à partir de l’arrêt d’autobus où nous sommes débarqués (au lieu de demander au chauffeur de nous débarquer un mile plus loin), la voiture sans nom nous accueille, intacte. « On est là pour s’occuper d’toi, ça va bien aller. Tu n’es plus seule, voiture sans nom. » Ça commence mal, par contre, quand la courroie commandée et devant être livrée par avion la veille n’est pas arrivée. Combien de temps devrons-nous attendre ? En l’attendant, je me salie les mains en jouant au gars qui sait ce qu’il fait pour me préparer à peut-être exécuter la réparation moi-même et je remarque que la poulie de l’alternateur ne tourne pas à main nue. Est-ce un problème ? Je me dirais que oui, et ça expliquerait pourquoi notre courroie vieille de seulement deux mois aurait ‘squeeké’ pour finalement briser, mais je ne peux être certain avec mon peu de connaissances en mécanique automobile.

J’en parle aux différents visiteurs (puisqu’une voiture avec le capot ouvert attire toujours l’attention), et il semblerait bien que oui, cette poulie est supposée tourner librement, alors on me parle de changer le ‘berring’. Ah oui ? Je ne me souviens pas d’avoir entendu parler dans ma vie (ou du temps où je travaillais au garage) de changer un morceau de l’alternateur… m’semble qu’on change la pièce au complet chez nous, mais bon. On est au Bélize et je vois bien qu’on gosse pour tout faire durer plus longtemps. Le WD-40 ne change rien à la situation et le réparateur de pneus n’a évidemment pas d’outil puisqu’il répare seulement les pneus.

Ok, notre plan original est déjà scrappé depuis la veille car on voulait découvrir Punta Gorda tôt le samedi (qui est la seule journée intéressante selon ce qu’on nous a dit) et ensuite conduire vers le nord, arrêter voir Placencia et sa plage et dormir à Sittee River. Faire installer la nouvelle courroie retardait ce plan, mais ne le compromettait pas en entier. Sauf que là, avec un alternateur défectueux, dépendant où on pourra trouver les pièces au Bélize (ou en Amérique Centrale !) pour une Hyundai Accent 2004, combien de jours faudra-t-il attendre ?

La courroie arrive moins d’une heure plus tard, mais le problème est maintenant plus profond… il nous faut un mécanicien. Le premier appelé n’est pas disponible aujourd’hui, mais il passera quand même plus tard pour dire qu’il ne peut rien faire avant lundi. On nous dit que le mécanicien chinois au prochain village pourrait peut-être nous aider. Geneviève-Anaïs fait du pouce quelques minutes avant de se faire ramasser par l’autobus. Elle revient avec l’assistant du mécanicien car celui-ci est parti dans la grande ville. L’assistant peut peut-être exécuter des tâches faciles comme installer une courroie, mais démonter un alternateur va bien au-delà de ses capacités. Moyennant une bonne somme d’argent, il nous ‘offre’ de nous tirer jusqu’au plus grand garage de la région. « S’ils ne peuvent vous aider là-bas, personne d’autre ne pourra vous aider. »

On arrive au garage juste avant la pause du dîner. Le mécanicien n’est pas très confiant de pouvoir nous aider, mais devant sa nonchalance apparente, je lui suggère une procédure à suivre : enlever l’alternateur, identifier si c’est le ‘berring’ le problème, si oui vérifier s’il a un ‘berring’ correspondant en stock, sinon vérifier s’il peut le commander, sinon on verra à ce moment là. C’est bien compris, mais il doit aller manger.

À son retour, il se met à la tâche. C’est long sortir un alternateur et, de loin, on entend le mécanicien sacrer contre le sel qui corrode tout. Quand l’alternateur est enfin sorti, je m’approche pendant qu’ils se mettent à deux pour l’ouvrir. Ça prend beaucoup de WD-40. Tout se passe en créole, alors je ne comprends rien de ce qui se dit. La pièce séparée en deux, je crois comprendre (et voir) que tout tourne ‘normalement’, mais le mécanicien est appelé à une autre tâche. Je profite de l’occasion pour informer Geneviève-Anaïs de mes observations et, ensemble, on se fait des scénarios.

Le mécanicien continue son investigation en nettoyant la pièce ici et là et en utilisant beaucoup de WD-40. Je le regarde faire malgré que je ne pense pas que ce soit ce qu’il apprécie le plus. Il me communique officiellement que le ‘berring’ n’est pas le problème (après que je lui aie demandé) et remet les morceaux ensemble pour savoir si ça tourne toujours ‘normalement’. Il doit quitter.

Lorsqu’il revient de je ne sais où, il gosse une nouvelle section de l’alternateur. Tout semble être ok, alors il va le réinstaller pour voir si ça fonctionne. Il doit encore partir, mais je pense qu’il vient de déléguer la tâche de remettre l’alternateur en place à l’autre mécanicien. Ce dernier ne semble pas être si heureux de la situation et se cherche un peu sous le capot de la voiture sans nom. Geneviève-Anaïs est mise au courant comme d’habitude : il semblerait qu’on puisse quitter avec la voiture sans nom aujourd’hui si tout fonctionne comme ça devrait lorsque remis en place, c’est-à-dire que la poulie tourne bien évidemment, mais aussi que la batterie se recharge suite au travail de l’alternateur.

Notre homme mécanicien revient et des bribes d’expression verbales et corporelles me laissent comprendre « Ok, tasse-toi, j’vais l’faire. ». C’est plus facile de rassembler des pièces quand c’est toi qui les as démontées. Quelques minutes plus tard, le monsieur me demande de démarrer la voiture. Il confirme que la poulie tourne et j’éteins. Il veut aussi voir de ses propres yeux que la lumière de la batterie sur le tableau de bord s’éteint. Et pour ça, il doit aussi voir qu’elle s’allume. On finit par se comprendre.

Yay, tout est correct, mais, comme on a appris par le passé, je vais quand même faire des cercles dans le stationnement pour faire certain que la courroie est bien ajustée et qu’elle ne ‘squeek’ pas. Un ajustement mineur est requis. Youpi. La noirceur approche et il ne reste qu’une étape, passer à la caisse. Le stress ne de pas savoir combien ça va coûter et de se faire arnaquer n’est jamais plaisant.

Dans notre tête : « Quoi !? Ai-je bien entendu ? 30Bz$ pour plus de deux heures de travail ? Je vais te les payer avec plaisir sur ma carte de crédit, et Geneviève-Anaïs va même te donner un pourboire de 11,666%. » On paie, je serre la main du mécanicien en lui donnant son pourboire et bonsoir, on est parti !

Bonjour Punta Gorda. Il semblerait bien que l’action du samedi est déjà passée. On peut marcher, mais tout est rangé et il faut se trouver un endroit pour dormir. On sait déjà qu’il n’y a pas de camping ou d’auberge jeunesse à P.G., alors on pense peut-être à se payer un luxe confortable après cette journée de misère où chacun notre tour, on a été impatient et insécure.

Ce n’est pas long qu’on se convainc mutuellement que la meilleure option est de louer une chambre d’hôtel, l’autre option étant de dormir dans la voiture sans nom aux abords de la route au milieu de la jungle près de chez Mr. Jack. On ne magasine presque pas et on saute sur la première offre qui répond à nos critères : pas trop chère, eau chaude, internet.

Il faut maintenant manger. Un restaurant ? Ok si on trouve, mais on finit par s’acheter des gâteries à l’épicerie du coin qu’on mangera bien confortable dans notre chambre d’hôtel. Du chocolat bio local, pourquoi pas ? Une soirée productive et plaisante à l’hôtel, et ça ressemble vraiment à une journée où tout finit bien.

……………………………

Ce matin, après une bonne nuit de sommeil dans un vrai lit (le premier pour lequel on paie depuis le début), on prend notre temps pour terminer avant de partir vers le nouveau plan qui a remplacé le plan original. Check-out à 11h et des miettes.

Le seul arrêt qu’on ne veut pas manqué à Punta Gorda, c’est la chocolaterie locale qui donne des visites gratuites, mais une fois sur les lieux, malheur : c’est fermé le dimanche (comme tout le reste d’ailleurs). Sachant que ça ouvre demain à 8h, je verbalise, suite à un petit sentiment ou désir, la possibilité de rester à P.G. une journée (et une nuit à l’hôtel) de plus. Ce n’est pas trop cher, on est bien et on peut continuer de produire. Check-in à midi dans la chambre restée intacte suite à notre absence.

Ce n’est pas peu dire, la journée d’hier nous a vraiment épuisé. Aujourd’hui, on se tape une journée sans stress !

saloute
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PS. « The future of mankind is in the hands of the creatively maladapted. » (-Anonyme)

samedi 10 décembre 2011

Retour à la source

Dodo la veille : Dans la "processing room" qui sent l'ananas chez Mr, Jack.

Et oui, on est sorti vivant de la jungle ! Une semaine à travailler la terre, à aiguiser sa machette, à vivre avec les animaux, à se faire manger par les bibittes, à être réveillé par le coq à 4h20 chaque matin et à dormir avec des scorpions. Je vous dis que ça remet les idées à la bonne place. Vous savez, avoir envie de grandir, se remettre en perspective, retrouver ses vrais priorités...

D'ailleurs, c'est sûrement pour ça qu'on a mangé des nachos pour souper et qu'on est entrain de regarder une comédie policière américaine, tout propres et bien épilés après la douche à l'eau chaude, dans le lit confortable d'une chambre d'hôtel sans moustique en mangeant du chocolat ainsi que les traditionnels pains au Nutella-bananes.

C'est important les priorités !

Les tortillas de blé de Barbara

Dodo la veille : Chez Mr. Jack

Moi, depuis que je connais les tortillas de maïs, je n’aime plus les tortillas de blé. Mais quand Barbara nous a proposé de s’en faire cuire pour souper, j’ai quand même dit oui parce que même quand c’est moins bon, c’est le fun manger. WOW ! Délicieux !

Voici sa recette :

3 tasses de farine (2 blanches, 1 blé entier)
1 c. à thé de sel
1 c. à thé de poudre à pâte
1 c. à table de graisse végétale ou de beurre
Assez d’eau pour faire une belle texture de pâte (environ 1½-2 tasses)

Faire des boules d’environ 5 cm de diamètre et 2 cm d’épaisseur. Aplatir une boule avec rouleau à pâte (ou une bouteille de vin). Mettre le tortilla dans une poêle bien chaude jusqu’à couleur dorée d’une côté et répéter de l’autre côté. Déguster avec un peu de beurre, au goût.

Pis tant qu'à y être, voici sa recette de bines :

Une pincée de thym
1/4 de c. à thé d'origan
Oignon, ail, sel et poivre

:)

samedi 3 décembre 2011

Une semaine sans électricité

Dodo la veille : Là où les tentes perdent leur place au profit de chambres plus rentables...

C'est là qu'on s'en va !

Located beside the ancient ruins of Lubaantun, across the river Columbia from San Pedro Columbia, about 30 mins from Punta Gorda in Southern Belize.
We are a family with 3 kids, and are just starting out on our Belize adventure. We are planing a large, self-sufficient kitchen garden, a fruit orchard and to raise, sheep, goats and horses and any other wierd and wonderful animals that come along!

Lodging in tents until we build huts, and at the moment a very much "join the family and help out" attitude is what we are looking for. We need to know what you are good at, and how you can help us. We will feed you (unless you are at your best as the cook!) and will be flexible on work / time off. Remember it is the jungle, there are spiders, bugs you have never imagined....and it is HOT! There are also tucans, parrots and butterflies that fly right around you in curiosity! We have built 1 palapa for our kitchen, and are planing more as acomodation Everything grows here, but comunication is slow, so please wait for any reply as we may take some time to get back to you.

jeudi 1 décembre 2011

Bonnes nouvelles

Dodo la veille : The Funky Dodo, Hopkins.

Bonnes nouvelles ! C'est pour me dire ça que Sébastien m'a réveillée tout énervé hier soir vers 22h30 alors que je dormais déjà depuis 1h30 : « J'm'en viens m'coucher pis j'ai des bonnes nouvelles ! » Je m'attendais à quelque chose de gros, qui valait la peine de me réveiller, genre il vient d'apprendre que Harper a démissionné ou que quelqu'un est enceinte ou encore qu'il a trouvé un commanditaire pour le reste du voyage et qu'on va enfin pouvoir dormir dans un lit... Mais non...

Voici les fameuses bonnes nouvelles :

1- On peut importer des liens html sur le blog, ce qui veut dire qu'on peut mettre une carte GoogleMap de où on est ! On peut aussi mettre la carte du trajet qu'on a fait jusqu'à maintenant !

2- Pour contrer le problème du diaporama, qui présente seulement 100 photos, on peut importer directement le lien de Picasa et donc avoir un diaporama de toutes les photos de l'album !

C'est ça... J'ai répondu : « Wow, ça c'est des bonnes nouvelles », sur un ton un peu sarcastique, et j'ai réessayer de m'endormir, mais Sébastien était trop énervé et devait en parler.

Mais voilà, j'avoue que c'est quand même cool, surtout pour la carte, alors on vous partage notre enthousiasme. Pour y accéder, vous devez aller dans le nouvel onglet qui apparait en haut de la page ('Pour venir nous rejoindre'). Ensuite, peut-être le remarquerez-vous ou peut-être pas, mais il y a plus de photos qui défilent dans le diaporama.

Sébastien fait dire « qu'un nouveau monde s'ouvre à nous »...

Tout ça pour dire que d'autres développements sont à venir.

Vous êtes autant excités que moi, non ?

mardi 29 novembre 2011

Pierre qui roule n'amasse pas mousse

Dodo la veille : Tente sans coussin à Caye Caulker

Ça bouge au Bélize, c’est le moins qu’on puisse dire. On en est seulement à notre 7e nuit et c’est déjà la 5e place où on dort. Si j’avais écrit ça hier, j’aurais dit qu’on en était seulement à notre 6e nuit et que c’était déjà la 5e place où on dort, alors les proportions auraient été plus sensationnelles, mais bon.

Par contre, hier, je n’aurais pas pu dire que j’ai fait du snorkelling avec des requins, ce qui rend les choses un peu plus sensationnelles, non ? Eh oui, j’ai fait ça aujourd’hui, mais rien d’assez palpitant pour montrer de l’enthousiasme, ne vous inquiétez pas. ;)

On est sur l’île Caulker et les îles sont appelées Cayes (proconcées keys) ici, alors on dit qu’on est sur Caye Caulker, mais le village aussi s’appelle Caye Caulker, alors on peut aussi dire qu’on est à Caye Caulker. Tout ça pour dire qu’on est sur une île au Bélize et que les îles sont supposément ce pourquoi les gens viennent au Bélize. C’est qu’au large, il y a la deuxième plus grande barrière de corail au monde, ce qui est bien assez pour convaincre un touriste. Nous y sommes arrivés hier, avons fait une expédition d’une demi-journée aujourd’hui et prévoyons repartir demain.

Pour revenir au premier point, c’est vrai qu’on passe vite au Bélize. C’est que le pays est petit et qu’on peut se rendre d’un ‘attrait’ à un autre en un rien de temps, ce qui rend le transport moins fatiguant tout en sachant qu’il faut quand même accélérer notre cadence si on veut se rendre au Panama et revenir au Québec dans le délai prévu. On a un visa de 30 jours et ce serait bien de ne pas l’utiliser jusqu’au bout. Sans oublier que tout coûte cher ici (au moins le double du Mexique) ou même d’autres petits détails comme le risque de perdre le peu d’espagnol qu’on connaît puisqu’on passe nos journées à parler anglais, la langue officielle au Bélize. Bonjour l’Amérique Centrale ?...

Alors oui on bouge, mais jamais trop loin. Et on paye ce que ça coûte.

On a commencé par Corozal, la ville frontalière qui nous a introduit au Bélize. Ensuite, Sartaneja nous a accueilli avec son vrai village de pêcheurs sans attrait touristique majeur. Un arrêt à Orange Walk en route vers Crooked Tree et ses trois ou quatre lagoons où on a quand même vu quelques oiseaux. À Bermudian Landing, le Community Baboon Sanctuary nous a permis de voir de près (et même toucher !) des singes hurleurs dans leur habitat naturel. On s’est finalement rendu à Bélize City pour y passer quelques heures (bien assez pour se faire ‘harceler’ ici et là) avant de prendre un water-taxi vers Caye Caulker.

Voilà, les crochets s’additionnent au Bélize et il n’en reste pas tant à voir. Personne ne pourra plus nous dire qu’on n’est pas aller aux cayes et mon coup de cœur va à Sartaneja, certainement un beau coin de pays où on aurait pu passer beaucoup plus de temps et qu’on a quitté un peu par discipline.

Pour la suite des choses, on a un ou deux arrêts en tête d’ici l’extrémité sud et là, nous prévoyons travailler sur une ferme pendant une semaine en échange d’hébergement et de nourriture. Après ça, c’est de visiter ce qui longe la route de l’ouest du Bélize où un CouchSurfer qui semble cool nous attend. Ensuite, le Guatemala…

Ça va continuer de bouger au Bélize, à commencer par demain à Bélize City pour lequel j’ai dessiné un petit itinéraire pour rapidement visiter les attraits principaux juste avant de récupérer la voiture et quitter cette petite grande ville pour de bon.

Bonne nuit.

saloute
………………………………….
PS. « Make love, not babies. » (-Mon chandail gris)

dimanche 27 novembre 2011

Conduire au Mexique

Dodo la veille : Crooked Tree Lodge

Ok, c’est le temps des blogues qui ont tardé ça d’l’air. En voici un qui aurait pu être écrit il y a 2 mois, mais que je fais maintenant.

Alors voilà, l’autre jour je conduisais sur une belle route, ce qui arrive rarement et je me suis entendue penser : « Wow la route est belle, on s’croirait au Québec ! » … c’est là que je me suis rendue compte que mes standards de qualité en ont pris un coup. Voici une introduction au merveilleux monde de la conduite automobile dans cet autre pays.

Conduire au Mexique c’est :
- S’habituer à ne pas regarder les limites de vitesse parce que quand tu les respectes, c’est dangereux
- Devoir trouver son chemin sans pancarte
- Savoir que, s’il y a une pancarte, elle n’indique pas nécessairement le bon chemin
- Se faire indiquer « X ville – 117 km » 5 minutes après avoir vu « X ville – 92 km » et 5 minutes avant de voir « X ville – 35 km ».
- Payer 12 pesos pour passer sur une route en vraiment mauvais état
- Passer une vingtaine de topes (dos-d’âne) par jour.
- Voir un panneau indiquant un topes alors qu’il n’y en a pas
- Passer de 80 km/heure à 10 km/heure en appuyant sur les freins comme un malade parce que rien n’indiquait qu’il y avait un topes.
- Voir un panneau 90 km/heure à coté d’un topes.
- Avoir le choix entre la route payante (Cuota) ou la route gratuite (Libre), c’est-à-dire avoir le choix entre rouler pendant 2 heures ou pendant 6 heures pour se rendre à la même place.
- Se faire vendre toute sorte de chose en ralentissant pour un topes
- Trouver que rouler 90 km/heure c’est vraiment rapide
- Se faire arrêter par la police ou passer un poste militaire fréquemment
- Voir quelqu’un mettre son clignotant vers la gauche sur une route à une seule voie et apprendre plus tard qu’il t’invitait à le dépasser
- Déduire que si une route est belle, c’est parce qu’elle est tellement fraîchement faite qu’elle n’a pas encore de ligne.
- Se faire poursuivre par des chiens qui essaient de manger des morceaux de bumper
- Ne jamais s’arrêter à un Stop (Alto), sauf s’il y a un topes
- Accélérer dans une zone de construction parce que la route est plus belle qu’ailleurs
- Suivre le trafic pour savoir quelle vitesse rouler, mais ça, c’est quand tu es capable de le rattraper.
- Ne pas rouler la nuit à moins d’avoir envie de faire du sport extrême

Voilà, c’était un petit aperçu de ce que le Mexique en voiture nous a fait vivre. Maintenant, on est rendu au vrai test parce que le Mexique, c’est encore en Amérique du Nord et le réseau routier est supposé être meilleur que dans les pays d’Amérique Centrale. Nous allons voir ce que l’avenir nous réserve !