dimanche 26 février 2012

Estamos listos

Dodo la veille : Tard la nuit après une partie interminable du jeu de cartes 'Sept' communément qualifiée à basse voix en serrant les dents de 'stupid game'.

Toujours à Léon, on s'apprête à aller grimper un volcan demain après-midi et on y passera la nuit en camping afin de pouvoir voir la lave en ébullition. Geneviève-Anaïs qui, en passant, m'accuse toujours de tout planifier et de ne rien laisser au hasard, nous a dressé une belle petite liste des choses à apporter. La voici :

Dans la catégorie 'Équipement' :
- Chaudron + Brûleur + Gaz
- Briquet
- 2 cuillères + Couteau coupant
- Mon tupperware + Gros tupperware

Dans la catégorie 'Bouffe' :
- Riz + Binnes
- Concombre + Tomates
- Gruau + Noix + Raisins + Miel + Cannelle
- Peanuts + Oranges
- Sandwichs au beurre de pean
- 4L d'eau chaque

Dans la catégorie 'Dodo' :
- Tente + Sleepings
- Vêtements chauds
- Pyjama

Dans la catégorie 'Personnel' :
- 2 brosses à dents
- Pâte à dents
- Soie dentaire
- Bouchons + Frontales
- Papier de toilette

Dans la catégorie 'On n'amène pas' :
- Melon d'eau
- La 'garafon' de 20L d'eau
- L'ordinateur
- Le poêle électrique

Dans la catégorie 'On garde sur soi' :
- Passeports
- I-Pods
- Clés du char
- Appareils photos
- Argent

Voilá, c'est à partir de cette liste non-exhaustive que nous paufinerons notre préparation demain matin en remplissant un gros sac-à-dos pour Sébastien qui a le dos large, et un petit sac-à-dos pour Genevieve-Anaïs qui le mérite puisqu'elle a préparé la liste.

saloute
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PS. « Tout le monde est un génie. Mais si vous jugez un poisson sur ses capacités à grimper à un arbre, il passera sa vie à croire qu’il est stupide. » (A. Einstein)

vendredi 24 février 2012

Nouvelle recette

Dodo la veille : Hostal El Albergue, Leon, Nicaragua

Ce soir, nous avons essayé une nouvelle recette trouvée sur www.hostelcookers.com. Le site est affiché sur une porte d'armoire dans la cuisine de l'auberge. On y a jeté un coup d'oeil pour justement manger quelque chose de différent alors qu'on a accès à une cuisine bien greillée, mais ça adonne que ça ressemble pas mal à notre menu. Notre choix s'est tout de même arrêté sur la salade de pâtes à la mangue. Pourquoi pas ? Des pâtes froides, ça fait déjà différent, pis y mélanger de la mangue, ben là on est ailleurs.

Ce site est une bonne idée, mais il faudrait plus de 'contributeurs' pour engager le processus d'échange et devenir une sorte de référence sans prétention. Pourquoi pas nous ? On pourrait s'exécuter : partager nos recettes simples pour en inspirer d'autres au lieu de simplement continuer à rendre jaloux les autres voyageurs comme on le fait.

Eh oui, depuis la semaine sur Utila, je regarde notre nourriture différemment parce qu'on nous vantait chaque jour sur l'apparence goûteuse du contenu de nos assiettes. Souvent avec les moyens du bord, on réussi toujours à se concocter de la ben bonne bouffe.

Il faut dire que c'est un des avantages de voyager en voiture, l'espace. On peut transporter plus d'ingrédients avec nous et ainsi avoir plus d'options quand vient le temps d'ajouter une petite touche à nos repas.

Parlant de la voiture sans nom et de ce qu'elle peut contenir, il est temps d'annoncer qu'on a poussé la limite du confort par rapport à la capacité de se cuisiner des bons plats : on s'est acheté un rond de poêle électrique. Oui-oui, on s'est payé la traite après s'être tannés de ne pas pouvoir se cuisiner un repas chaud parce qu'on dort souvent dans des hôtels à défaut de rencontrer des auberges de jeunesse sur notre route. Voil
à, c'est notre nouveau luxe. On était habitué à dire qu'on voyageait avec un presse-ail pour illustrer notre confort de l'espace et se décréditer un peu de la beauté de nos assiettes, mais à l'avenir, on va pouvoir dire qu'on voyage avec notre rond de poêle électrique. C'est ridicule ! On magasine présentement les poêles afin de tirer le pleins potentiel du rond électrique, bien qu'on se débrouille jusqu'à maintenant avec le seul chaudron.

J'imagine que la prochaine étape sera de nous équipper, comme on m'a conseillé avant de partir, d'un mini-frigo qui se branche dans le 'trou
à lighter' de la voiture...

saloute
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PS. « On regrette rarement d'avoir osé, mais toujours de ne pas avoir essayer. » (-Serge Lafrance)

mercredi 22 février 2012

Réponse à Martine

Salut Seb. Comment ça va là-bas ? Nous pensons à toi souvent. Donne-nous des nouvelles.

Hey salut.
Merci de m'écrire.

Vous, que devenez-vous ? Quoi de neuf à Aylmer ?

Je suis encore en voyage avec Geneviève-Anaïs (ma coloc de Montréal) lors de notre périple en voiture jusqu'au Panama. On est maintenant rendu au Nicaragua. Le temps passe vite pour ce qu'il y a à faire. Je dirais que tout se passe bien. C'est le voyage, c'est l'aventure, alors ça devient épuisant. Pis y'a le plan du début qu'on aimerait respecter. Principalement, le plan est de se rendre au bout de la route et de revenir pour le mois de juillet. Sauf que juillet, c'est tôt et il reste beaucoup à voir. Voilà mes tracas du moment.

Sinon, ben j'me fais la grosse vie je crois, surtout si on me regarde du Québec. La plage, les auberges, les pic-nics. Mais au fond, ce n'est pas aussi parfait que ça peut parraître. C'est la vie au Québec, mais dans un nouveau décor. Il faut quand même fonctionner avec des questionnement, prendre des décisions, gérer des relations, manoeuvrer avec un budget, etc. Le bonheur repose toujours à l'intérieur de soi, il faut juste pas oublier de le garder réveiller. J'avoue par contre qu'il est peut-être plus possible ici de réaliser des rêves tous les jours puisque je suis dans un nouvel environnement et entouré de nouveautés. J'ai aussi une certaine liberté, mais celle-ci est un choix je crois. Un choix qui vient avec ses avantages et ses inconvénients.

Ok, alors de quoi puis-je parler ?
Je peux te partager mon blogue encore une fois : www.letealannee.blogspot.com
C'est où Geneviève-Anaïs et moi compilons quelques souvenirs de voyage que nos 'suiveux' peuvent lire s'ils en ont envie.

Ici, je vois pleins de choses. J'essaie de comprendre pleins de choses.
J'essaie aussi de parler espagnol, le premier objectif plus technique du voyage. J'ai pris deux semaines de cours au Guatémala, ce qui a grandement aidé, mais tu vois, il est difficile de pratiquer parce qu'on reste dans notre bulle en tant que touriste. Il est rare qu'on communique avec des locaux à part quand on veut s'acheter des produits au marché. C'est pourquoi je crois que la prochaine fois que je viendrai dans le coin, je vais m'arranger pour avoir un endroit où je pourrai rester assez longtemps pour m'intégrer à un groupe local. Au travers du bénévolat probablement.

Ce qui m'amène aussi à penser que peut-être qu'il faudrait que j'oriente mes voyages différemment la prochaine fois. Avec un focus plus précis. Visiter, on le fait tout le temps et on finit toujours par tout savoir ou tout voir sur un endroit. Si je pouvais me planifier quelque chose au sein du vrai monde, ce serait super, pis de là, je finirais par visiter les alentours, en plus de créer des relations avec les locaux.

Je ne sais pas ce que je ferai lors de mon retour au Québec. Je ne sais pas si je resterai au Québec. Peut-être pour l'été, mais ça dépendra des opportunités pour le reste. J'ai toujours mon vélo qui peut m'amener où je veux si jamais je manque d'opportunités.

Il faut aussi que je prenne le temps de dealer avec le dossier de mon accident. Ça va faire deux ans en septembre et j'ai trois ans pour faire ma réclamation.

Si je reviens au voyage, on en est à redéfinir le but du voyage, ou plutôt le chemin pour se rendre au but. C'est qu'on en est venu blâsé de notre routine. C'est peut-être bizarre à lire du Québec, mais c'est ça pareil. C'est plate et on a besoin de nouveau. Je crois qu'on est trop en contrôle de la situation, alors on ne peut être émerveillé chaque jour de la beauté de ce qui nous arrive. On contrôle ce qui arrive. On mange toujours la même chose. On visite les mêmes endroits. On passe tout notre temps ensemble. Etc.

Ok, je crois que je vais arrêter ça là. Désolé pour la longueur. Je me suis servi de te donner des nouvelles pour débriefer un peu.
Tk, si tu t'es rendue jusqu'ici, réponds-moi rapidement avec rien d'autres que ton adresse postale.
Pis tu me donneras des nouvelles plus tard si t'en as envie.

Bonjour à Pierre et Karine aussi.

saloute

mardi 21 février 2012

Faîtes-moi une phrase avec Nicaragua

Dodo la veille : Hotel Quinta Avenida, El Paraiso

Parce que moi, je n'ai pas réussi à trouver un jeu de mot intelligent du type « Guat's up » ou « Honduras bin c'qu'on voudra ».

Mais en tout cas, on est quand même rendu au Nicaragua ! L'entrée s'est fait en douceur par un passage aux douanes bien relax et assez rapide. C'est sûrement l'habitude qui fait qu'on passe les douanes pleins d'assurances et qu'on arrive même à énerver les gens qui se font de l'argent sur le dos des pauvres voyageurs perdus, plutôt que le contraire.

Ensuite, la douceur s'est poursuivie pendant quelques heures, en roulant l'esprit tranquille, sur une route quasi-parfaite, ce qui nous a permis d'observer le paysage jaune et sec contrastant avec le vert profond du Honduras. Bien sûr, comme chaque entrée dans un nouveau pays, certaines questions se sont rapidement présentées à nous. Par exemple, nous nous demandons encore comment se nomme un Topes (dos-d'ânes) ici parce qu'ils ne portent pas toujours le même nom selon le pays. Habituellement, cette question est rapidement résolue puisqu'il y en a tout le temps. Mais on n'en a pas encore vu ici alors ça nous a amené à nous poser une autre question, soit « est-ce que les limites de vitesses sont valables ? » Parce que s'il n'y a pas de dos-d'ânes, comment les gens font-ils pour ralentir dans les zones écolières ? On a vu plusieurs pancartes de limites de vitesse, ce qui nous amène à penser qu'ils faut peut-être les respecter. D'autant plus, nous disions-nous à ce moment là, qu'il ne faut pas donner de raisons aux policiers de nous arrêter puisque notre Rough Guide nous a averti qu'au Nicaragua, « la police du transport est reconnue pour viser les touristes et tout faire pour leur donner une amende » [traduction libre], mais bon, sur l'autoroute, aucun policier ne nous a arrêté. Nous avons donc eu le loisir de poursuivre notre chemin, en philosophant, encore une fois, sur la signification d'une pancarte qu'on voit depuis le Mexique et dont on ne comprend pas la signification. « Conceda cambio de luces », vous savez ce que ça veut dire, vous ?

Arrivés à Léon, c'est là que le calme a laissé place à l'action. Tout d'abord, moins de 5 minutes après être arrivés en ville, les policiers ont gentiment confirmé les dires de notre fidèle guide de voyage en nous arrêtant pour rien au coin d'une rue. Après avoir écouté l'agent m'énunérer la liste des infractions que je viens de commettre (un stop mal fait et « obstruction de la voie » en restant au milieu d'une rue étroite alors que j'aurais dû me mettre à gauche pour continuer tout droit afin de laisser de la place aux gens qui veulent tourner à droite sur une rue sens unique sans pancarte qui indique de quel sens on peut aller), je lui demande doucement (ou pas) d'aller voir son chef. Le-dit chef me réexplique ce que son officier vient de lui dire et je continue à faire ma face bête et incrédule. Mais bon, il faut croire qu'il n'est pas trop impressionné par moi puisqu'il poursuit ses démarches. Au moment de me donner la-dite amende que je dois aller payer à la banque en voiture sans mon permis dans mes poches parce qu'il me le redonnera seulement quand j'aurai le reçu de la banque, il change soudainement d'attitude et décide de nous laisser partir sans billet, mais en faisant un petit dessin explicatif de comment me placer dans les voies. Pourquoi ce changement innatendu ? Sûrement ne le saurons-nous jamais, mais je me plais à penser que c'est mon commentaire désobligeant « ah bin oui, parce que conduire sans permis, ça c'est correct » qui a eu un peu d'influence. En tout cas, ça nous a permis de prendre la sage décision de stationner la voiture et chercher une auberge à pied.

Une chance ! Parce qu'on a fini par toutes les visiter, se faisant dire « Estamos Full » quasiment partout. Full ? Ça fait 6 mois qu'on est presque toujours tout seul dans les auberges, ils arrivent d'oú les touristes ? Je comprends que Léon, c'est une belle ville coloniale bien adaptée aux Backpackers, mais justement, elle refoule d'auberges de jeunesse alors comment ça, elles sont toutes pleines ? Mais bon, une âme charitable (dans un corps de dieux, mais ça c'est une autre histoire), nous a laissé prendre un petit lit pour nous deux pour la modique somme de 9 $US (les dollars qui, eux aussi, viennent d'apparaître). À ce prix là, on restera plus qu'une nuit. En plus, on a trouvé, en faisant le tour de la ville sous un soleil tapant, la maison qui, en plus de servir de café-internet, fait des choco-bananos et ça faisait longtemps qu'on en avait pas mangés !

Pour bien finir la journée, on vient de se faire des quesadillas avec du bon fromage frais (même s'il passe la journée dehors au soleil) et des nouveaux légumes du marché. On est wild de même nous autres à essayer des nouveaux légumes... malgré que c'est peut-être juste parce qu'on en n'a trouvés aucun autre qui ressemble aux légumes qu'on achète d'habitude... En tout cas, c'était délicieux et là, on finira la soirée en silence devant l'ordi parce que c'est la première fois qu'on a Wi-Fi depuis qu'il est réparé !

Bonne soirée à vous aussi.
xx

lundi 20 février 2012

La beauté au Honduras

Dodo la veille : Même hôtel que l'autre fois, Bertha.

Alors qu'on s'aprête finalement à quitter le Honduras, pourquoi pas un petit hommage aux petites beautés du pays. Nous y sommes entrés à un mauvais 'timing' alors que nous étions sans grande attente mais à la recherche d'un endroit où on se sentirait bien pour s'y installer un bout. Les 2 semaines que j'avais en tête se sont étirées sur 4 à force de chercher à être bien. Eh oui, vous pouvez lire entre les lignes que ça n'a pas été facile ni la meilleure partie du voyage jusqu'à maintenant. Mais c'est pourquoi ce blogue, un petit clin d'oeil aux endroits qui nous ont le plus marqués, même si on n'a pas la prétention d'avoir tout vu ou bien vu. La beauté demeurt un filtre influencé par notre état d'esprit.

Miami
On dit Miami parce que c'est là qu'on a dormi, mais le coup de coeur se partage certainement avec les autres villages garifunas traversées pour se rendre au bout d'un chemin de 6km en sable de plage. À Miami, on stationne à l'entrée et le reste se fait à pied parce que le sable devient trop mou. Dans ce village de 100 personnes entouré d'eau ('lagoon' d'un côté, océan de l'autre, et la rivière qui forme la pointe) et où les gens vivent dans des huttes tradionnelles, rien d'autre à faire que de profiter du moment jusqu'à ce que les 'sandflies' se mettent de la partie.

La baie de Trujillo

Qu'est-ce qu'il y a là-bas, je ne sais pas, mais il est certain qu'il n'y a pas d'auberge-backpacker. C'est la ville au bout de la route, alors ça a l'ambiance d'une ville au bout de la route avec un petit marché et tous les services. C'est beau aussi avec les petits attraits, la montagne et la plus belle plage de la côte nord selon le Rough Guide. L'eau était bonne sur toute la longueur de la plage et on l'avait aussi pour nous. Comme cadeau d'au-revoir, on a eu droit à un spectacle de tam-tam garifuna juste en face de notre hôtel !

Les montagnes au sud de Trujillo
On voit toujours les montagnes, elles sont là, mais pas toujours belles à causes de la chaleur, la lumiére et les nuages qu'elles arrêtent. On ne peut bien les voir la plupart du temps. Sauf que quand on a tenté de se rendre de Trujillo à la capitale (Tegucigalpa) par la route de terre, ce fût le 'high' de la journée que de voir toutes les
ُteintes de vert sur les monts autant que dans les vallées avec un fond de ciel bleu. En plus, nous avons eu la chance de les voir deux fois puisqu'on a tourné de bord.

Avant de terminer ce blogue, je veux quand même mentionné le lac Yojoa, un beau grand lac bordés de montagnes, tout pour être photogénique. Je peux également reciter les chutes Pulhapanzak qui ne sont pas à dénigrées en tant que 'Merveilles du Honduras'.

En plus, le Honduras a gagné la réputation, pour nous, d'avoir les plus belles routes jusqu'à maintenant. C'est que un, on peut rouler à une certaine vitesse en évitant tout de même les trous, et deux, la route qui relie les deux grandes villes est digne dêtre qualifiées de 'route nationale'

Demain, le Nicaragua !

saloute
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PS. Je me souviens (-tu)...

dimanche 19 février 2012

On n'est que poussière

Dodo la veille : Au son des tam-tams garifunas

Bon dimanche.
C'est à partir d'un lit couvert de draps blancs que je décris ici l'aventure du jour. Le blanc, couleur de la 'propreté', est important dans l'histoire...

On est parti de Trujillo ce matin avec l'idée que notre temps au Honduras a assez duré et de traverser au Nicaragua aussitôt qu'on le pourra. Pour se faire, il faut se diriger vers la capitale, Tegucigalpa, au sud-est du pays alors qu'on part du nord-est. Il y a une route (même deux) sur la carte qui semble traverser la montagne en ligne presque directe. On pense pouvoir le faire en deux jours en s'arrêtant une nuit à une ville intermediaire décrite dans notre bouquin de voyage, Juticalpa. Après s'avoir informé, on sait que c'est une route de terre et que notre voiture sans nom peut passer puisque ce n'est pas pire que la route du village. C'est justement un avantage de voyager avec une voiture : pouvoir sortir des sentiers battus...

8h, on est dans la voiture après avoir mangé du pain doré pour déjeuner. Bravo à nous pour l'exécution. C'est Geneviève-Anaïs qui conduit entre les trous, un bon moyen pour retrouver la touche après longtemps sans conduire. On trouve la jonction et de là, on ne sait à quoi s'attendre à part une longue route, sachant très bien que si les locaux disent 4h, ça prend toujours plus que ce qu'ils disent. Il y a une pancarte qui annonce San Esteban à 98km. Sur notre carte, on peut voir que le village est situé à moins de la moitié de la distance sur notre route jusqu'à Juticalpa. On se rend au bout de l'asphalte et c'est là que la poussière commence. On roule lentement, très lentement parce que la route est laide et on ne rencontre que des camions qui viennent en sens inverse et avec qui on échange un nuage de poussière. On entre dans la montagne en empoussiérant des villages de plus en plus petits et on rencontre de moins en moins de circulation. La seule poussière qui incommode à présent est la nôtre qui nous rattrape lorsqu'on se doit de ralentir devant une série de trous. Les paysages sont magnifiques et on a le temps de les admirer (surtout le co-pilote) alors que les kilomètres au tableau tardent à défiler.

Changement de pilote à 35km et 1h15 plus tard. Les paysages, aidés par la poussière, sont toujours à couper le souffle, mais les conditions de la route empirent. Quoi faire ? L'idée de rebrousser chemin commence à mijoter lorsqu'on est confronté à une série de trous qui donne plus l'impression de s'être retrouvés sur une piste de 'monster truck'. « Encore une heure de route aussi laide pis après, c'est moins pire pour se rendre à San Estaban » nous dit le monsieur à travers la vitre de son 4x4 jacké. On traverse le cratère en voulant aller voir plus loin, mais ce n'est pas trop long que la suite logique se présente sans surprise et c'est au milieu d'une côte descendante que nous tournons de bord. « Voyons, 10 minutes pis la route est belle » nous dit le monsieur qui marchait par là. Nope...

Félicitation à nous !

On est finalement revenu sur nos pas en cumulant toute la poussiére possible dans la voiture : respiration sec, mains douces, cheveux gris et lèvres gercées sans oublier les couches déposées sur nos sacs, nos oreillers, notre nourriture, etc. Le tout à une vitesse toujours aussi infernale pour en revenir à la jonction 3h30 plus tard et 80km dans le compteur.

Le plan B, beaucoup plus sécuritaire et conventionnel, consiste à suivre la route asphaltée jusqu'à San Pedro Sula au nord-ouest et, de là, piquer au travers jusqu'à la capitale sur l'autoroute qui relie les deux plus grandes villes du pays. Ça prendra finalement le même temps que la première idée, sauf qu'on verra moins de nouveautés.

C'est ce qui nous amène à être de passage pour une troisième fois à Tela où nous n'aurons jamais resté plus qu'une nuit à la fois. En arrivant, on est allé se saucer dans l'océan pour enlever une couche de crasse avant de pic-niquer notre souper sur la plage. Ensuite, on s'est empressé de trouver un hôtel qui faisait ses preuves en terme de propreté en plus d'être greillé d'un bon jet d'eau dans la douche. Quoi de mieux que de se décrasser à la 'hose'. Le choix s'est arrêté sur l'Hôtel Bertha, l'incarnation du mot 'immaculé' pour les voyageurs à petit budget.

C'est ici, sur mon pied d'estale en ciment blanc que je contemple, tout en écrivant, les murs blancs, plafond blanc, rideau blanc, draps blancs, serviette blanche et petit savon blanc.

Bonne nuit et que le 'mini-roadtrip' continue.

saloute
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PS. Si la santé n'a pas de prix, la malbouffe, elle, en a...

samedi 18 février 2012

25 $

Dodo la veille : Pas chez Casa Alemania...

C'est environ ça que ça m'aurait coûté pour inviter mon ami Bruno à souper au St-Hubert, pour le remercier d'avoir réparer l'ordinateur. À la place, l'argent aura été donnée à un petit entrepreneur local qui nous parlait dans un anglais presque parfait.

Bien sûr, ça ne m'a pas donné le plaisir de passer du temps avec mon ami, ni la chance de manger un repas 4 filets « avec trois sauces fuitées s'il-vous-plait », mais aie, on a un ordi !!! Mieux 'greillé' qu'on s'attendait en plus. C'est fou ce qu'ils peuvent faire ces 'pirateurs'.

La seule chose qui manque, c'est le fichier 'Dépenses communes Roadtrip dans les Amériques', mais bon, tous les chiffres sont encore dans le petit cahier. Ah oui, un autre petit inconvénient c'est le fait que c'est une version arabe et que ça mêle tout le clavier et que word commence toujours à droite, mais bon, on s'habituera. On commencera pas à se plaindre ici, c'est pas notre genre... ;)

vendredi 17 février 2012

Gros colon

Dodo la veille : Avec le ventilateur pour éloigner les moustiques, et avec les moustiques le temps de la panne d'électricité.

T'as l'droit d'offrir c'que tu offres pour le prix que tu veux. T'as l'droit d'nous répéter qu'il y a du 'free wi-fi' que tu sembles valoriser comme si c'était l'hameçon à backpacker. T'as l'droit d'fournir la télévision avec câble, un réfrigérateur, le ventilateur au plafond et même l'air climatisé dans la chambre économique pour backpacker qui n'a de différence que l'apparence extérieure comme tu dis. C'est bien qu'il y ait une sécurité 24h, une piscine, un restaurant sur place pis un bar avec toutes les bières que tu veules. C'est aussi bien qu'on puisse utiliser la douche chaude ou se servir du bassin pour laver notre linge. Ah oui, y'a un service de lavage aussi, super. C'est vraiment beau votre spot sur la grande plage avec rien autour. Pis tant mieux si on peut boire l'eau du robinet même si on peut se servir directement de la machine en arrière du comptoir.

T'as l'droit d'questionner mon identité québécoise pis d'me dire qu'c'est dans la tête, tout comme t'as l'droit d'rejeter mes arguments lorsque j't'en offre. T'as l'droit d'penser qu'les gens t'aiment et c'est pourquoi que toutes tes chambres sont louées sauf la dernière moins luxueuse, mais avec les mêmes services, que tu laisses aux backpackers qui passent.

Enfin, oui, cher colon, t'as tous les droits de ne pas offrir le même marché que la gentille dame 48h auparavant en étant plus méfiant au sujet de la cuisine et en demandant un prix plus élevé pour la même chambre, soit 33% plus cher que ce à quoi nous nous attendions.

De notre côté, nous avons dormi ailleurs pour moins cher pendant deux nuits avant de finalement retourner chez vous en acceptant de payer légèrement plus en échange du p'tit luxe que nous pourrions bénéficier.Une cuisine, certainement. Une douche chaude, bien sûr. La plage, j'peux faire avec le manque d'ombre. L'eau, un plus. Une télé, pourquoi pas. Un réfrigérateur, j'vas mettre des choses dedans s'il est là. Le ventilateur, probablement. L'air climatisé, es-tu malade ? Le bassin pour laver notre linge, on est dû. Le 'free wi-fi', il faut un ordi et on n'en a pas La piscine, j'm'en sacre mais j'embarquerai pour dire qu'j'l'ai fait. Le restaurant, 'faut pas rêver. Le bar et toutes ses bières, jamais. La sécurité 24h, ça marche (-tu) pour les chiens et les coqs ?

Nous y étions, prêts à payer et à utiliser tout c'qu'on peut pour tirer avantage de notre passage chez vous, peut-être un 'resort' bas de gamme, on n'en sait rien.

Si le prix a changé pour être augmenté à ce qui équivaut au double de ce que nous payons en ville, je réponds : « Non merci. » Désolé d'avoir perdu ton temps, mais nous allons simplement chercher ailleurs pour quelque chose qui correspond mieux à notre budget. Nous comprenons que tu possèdes un bel endroit et que tu offres plus que le nécessaire, mais c'est trop pour nous et nous allons devoir nous en passer.

C'que t'as pas l'droit, mon gros colon, c'est d'passer ton agressivité sur nous, d'nous insulter pis d'nous sauter d'sus parce qu'on décide, poliment soit dit en passant, de ne pas prendre la chambre que tu nous offres au prix que tu demandes. C'que t'as pas l'droit non plus, c'est d'nous rester dans 'tête pis d'nous gruger d'l'énergie en nous ayant fait sentir rabaissés et poches, voire minables, parce que toi, t'as décidé qu't'étais l'incarnation de la vérité et que tu connaissais qui on est, d'où on vient, notre mode de vie, etc. Non, on va pas s'en r'tourner chez nous, pis non, on va pas dormir dans 'rue à soir. On va juste aller faire not' p'tit bonheur ailleurs. Merci d'avoir été si authentique avec nous parce que, comme ça, ça me fait plaisir de ne pas avoir contribué à ta prospérité pis de plutôt aller contribuer à l'économie locale en allant dormir dans un hôtel tenu par des gens de la place.

Grrrr. (Ça fait du bien.)

saloute
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PS. « Qui est celle qui a mal, qui est celle qui sourit. Quelle est l'originale et quelle est la copie. » (-A. Veille)

jeudi 16 février 2012

Mes bibittes

Dodo la veille : Hotel Coco Pando, Trujillo

En cette belle journée ensoleillée, c'est couchée bien au frais à l'ombre entre deux palmiers que j'écris ces quelques lignes. Avec la brise venant de la mer et le sable frais, je ne sens pas qu'il fait chaud. Et si jamais ça arrivait, j'aurais juste à aller me raffraîchir dans l'eau turquoise qui s'étend devant moi. C'est beau ici, personne ne pourrait dire le contraire. En plus, la plage est propre sans être touristique, ce qui est vraiment rare en Amérique Centrale.

Trujillo, c'est comme ça que s'appelle la petite ville tranquille au bout d'une route du Honduras. La mer serait calme parce que c'est dans une grande baie, mais en ce moment, le vent doux souffle vraiment fort alors il y a un peu de vagues.

Et moi, couchée sur la couverture orange, j'essaie de prendre conscience de ce qui m'entoure pour diminuer l'envie de me plaindre. Ça marche quand même pas pire malgré mon manque flagrant d'énergie.

Je suis encore malade, fièvre et mucho baño. La deuxième fois en un mois. Mais cette fois, je suis allée chez le médecin et elle m'a diagnostiquée (sans examen bien sûr) avec des parasites. Dommage, moi qui avait pensé pouvoir me vanter d'avoir la malaria. En tout cas, j'attends que les antibiotiques fassent effet et d'avoir le goût de recommencer à manger pour me remettre sur le piton. En attendant, je passe mon temps couchée dans le lit ou dehors quand Sébastien m'oblige à sortir de la chambre. À son plus grand désarroi, je réponds '' Bleh '' en faintant de vomir chaque fois qu'il me propose quelque chose pour m'aider. Mais bon, c'est déjà en train de passer et je devrais reprendre goût à la vie bien vite.

Encore une fois, j'ai été chanceuse dans ma malchance. En effet, ma maladie a décidé de me donner un 'break' de quatre jours, juste assez pour me donner le temps de faire ma certification de plongée Open Water. Oui-oui, je suis maintenant 'apte' à plonger seule avec un buddy jusqu'à 18 mètres de profondeur. Je m'étais sentie mal le jeudi, mais le vendredi, samedi, dimanche et lundi où on plongeait, j'étais assez en forme pour y aller. Par contre, j'ai raté les 'fun dives' du mardi, préférant baigner dans ma sueur fiévreuse que dans la mer des Caraïbes. En tout cas, ça se peut que si je n'avait pas été malade, je n'y serais pas allé quand même parce que mes quatres plongées ont été un peu affectées par un mal de dents qui me prend dès deux mètres de profondeur. Mais bon, après une visite chez le dentiste, j'aurai le droit de retourner plonger si la vie me redonne cette opportunité. Sans le mal de dent (et le stress qu'elle explose à la remontée), je pense que j'aimerais ça.

En attendant, on planifie notre sortie du Honduras qui devrait se faire dans quelques jours, le temps de se rendre à la frontière qui n'est pas si proche d'ici. Après ça ? Seul le temps nous le dira !

vendredi 10 février 2012

Je respire sous l'eau !

Dodo la veille : Dortoir privée au Parrots Dive Centre

Voici comment il faut faire : « Lentement, profondément et continuellement. »

Alors qu'ils nous font peur pendant les cours théoriques avec toutes les façons qu'on peut mourir sous l'eau, j'aime me rappeler des citations positives.

« Dès votre immersion dans le royaume où tout se voit, s'entend et se ressent différemment, vous découvrirez de nouvelles sensations. »
« L'équipement est devenu plus léger et maniable et vous vous sentez libre comme vous ne l'avez jamais été auparavant. Avec cette première respiration, la porte s'ouvre sur un monde différent. Pas un monde à part, mais différent.f»
« Vous pouvez y voir plus d'espèces différentes en dix minutes, qu'en dix heures dans la régions sauvage la plus intacte au dessus de l'eau. »
« Vous avez probablement vu des photos, la télévision ou des films de plongée, mais tant que vous ne l'avez pas fait vous-même, vous ne pouvez pas réellement comprendre ce que c'est. Il n'y a rien sur terre qui ressemble aux sensations que vous ressentez - l'émotion de respirer sous l'eau, la liberté de l'apesanteur, et les sons et lumières uniques. »

Je pourrai vérifier la véracité de ces dires lors de mes premières plongées en profondeur prévues dimanche à 12 mètres et lundi à 18 mètres suivies de deux 'fun dive' mardi. :)

saloute
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PS. Y'a pas une plage dans le monde qui est propre comme on peut l'imaginer si elle n'est pas nettoyer quotidiennement à cause de tous les déchets qui se retrouvent d'une façon ou d'une autre dans l'océan. Nos déchets.

mercredi 8 février 2012

Nouveau cahier

Dodo la veille : Hotel Bertha, Tela

Bonjour nouveau cahier, moi c'est Sébastien. Je t'écris comme j'ai l'habitude de le faire avec mes nouveaux cahiers et agendas qui viennent partager un bout de chemin avec moi. C'est surtout pour te préparer à ton utilisation et à me présenter. Sauf que cette fois-ci, je ne serai pas seul à t'utiliser : je te partagerai avec ma compagne de voyage,Geneviève-Anaïs. Tu sauras que c'est elle qui t'a choisit, le vert plutôt que le bleu, après que ton prix ait déterminé le format voulu. Je te regarde et je crois vraiment que tu peux être le cahier idéal pour remplir le rôle principal qu'on va te donner. Celui-ci sera de compiler nos souvenirs de voyage sous forme de billets blogues écrits à la main. Ça sonne bizarre, je sais, mais c'est dans le but de les retranscrire à l'ordinateur lorsqu'on en aura l'occasion parce que le portable que nous transportons nous a fait défaut la semaine passée. C'est triste, je sais. C'est fou comment on peut être vulnérable devant ces petites machines qui nous quittent sans prévenir quand on s'y attache trop. Sache que je n'ai pas pleurer en voyant l'écran bleu qui revenait en boucle et que, malgré la tristesse, je me suis rationalisé en revoyant ce que j'avais au lieu de focuser sur ce qui me manquait : j'ai toujours mon voyage et 5 mois de découvertes devant moi, la voiture a déjà roulé pour plus de la moitié du voyage et elle roule encore, le portable n'a pas été volé, j'ai tous mes autres objets de valeur, je suis en Amérique Centrale, j'ai la chaleur, j'ai une liberté et j'ai Geneviève-Anaïs comme compagne de voyage. Et maintenant, devine quoi, je t'ai, toi, le nouveau petit cahier vert dans lequel je pourrai développer par écrit des idées, des pensées, des récits de voyage, des anecdotes, etc. Le plus difficile sera certainement l'adaptation à ne pas pouvoir développer plusieurs paragraphes en même temps comme j'ai l'habitude de le faire, étant reconnue comme une personne éparpillée. Par exemple, je brûle de commencer mes deux prochains paragraphe parce que je connais déjà leur contenu et celui-ci tourne dans ma tête, mais je dois d'abord compléter ce paragraphe pour garder un peu d'ordre, mais là encore, je veux faire certain d'avoir épuiser ce que je voulais dire avant de passer à autre chose. Tk. L'autre difficulté concerne les corrections : Geneviève-Anaïs et moi avons l'habitude de se relire, mais là, il faudra vivre avec l'écriture (différente de 'Times New Roman') de l'autre et le manque d'espace, deux grandes différences avec le monde numérique auquel nous étions habitués. C'est ça.

Ce sera ainsi au moins jusqu'à ce qu'on fasse vérifier l'ordinateur pour voir si un professionnel peut y changer quelque chose. Non, on ne l'a pas encore amené chez le technicien pour une consultation. On est lent sur ce genre d'affaires-là. Je ne sais pas exactement c'est quoi ce genre d'affaires-là, mais tu seras d'accord avec moi pour classer ce cas dans la même catégorie que le changement d'huile qui doit être fait d'un kilomètre à l'autre depuis les 200 derniers. Tu seras également avec moi pour dire que le changement d'huile a priorité sur le diagnostique du portable, alors celui-ci attendra et c'est pourquoi tu as été invité à te joindre au voyage. Parlant de la voiture sans nom et de son bien-être, c'est le stress du moment à savoir comment elle se comportera la prochaine fois qu'on mettra le contact. Ne t'inquiète pas trop, elle survivra, mais elle aura peut-être besoin de réparations comme les deux dernières fois où on l'a laissée stationnée plusieurs jours sans même partir le moteur.

Cet après-midi, on a pris le bateau pour venir là où tout le monde vient, Utila. Je dis tout le monde, mais c'est surtout les backpackers et les amateurs de plongée sous-marine, alors que les touristes plus riches vont sur une autre île de la 'Bay Islands of Honduras', Roatan avec ses grands hôtels. Utila, supposément l'endroit le moins cher au monde pour être certifié PADI et où, comme peut-être toutes les îles en Amérique Centrale, c'est le touriste qui fait roulé l'île. Et ça se voit quand les promoteurs se jettent sur toi comme des bêtes pour tous t'offrir le même service dès que tu débarques du traversier. Ces gens, ce sont les beaux backpackers à la verve facile pour t'entourlouper, tsé ceux qui ont trop l'air cool. J'aime m'en tenir loin, mais ici c'en est plein, ce qui m'amène à le qualifier de monde faux. Tk, demain, je verrai l'eau et réaliserai peut-être pourquoi on parle tant positivement de cette île où on finit souvent par y rester plus longtemps que prévu.

Bonne nuit nouveau cahier, et bienvenue encore dans le voyage.

Et oui, je me suis servi de toi pour 'plugger' pleins d'infos +/- random.

saloute
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PS. « C'est pas qu'j'ai pas réussi, on attend juste pas 'même chose d'la vie. J'aimerais qu'tu m'dises que t'es heureux, toi aussi. » (-R. Pelland)


dimanche 5 février 2012

Cartes sur table

Dodo la veille : Cabana à Roli's place

Bonsoir.

Voici mon nouveau divertissement, écrire mes blogues sur papier. Ce qui ne sera pas facile puisque j'ai rarement l'habitude de compléter un paragraphe avant d'en commencer un autre. Mais bon, y faut c'qui faut, pis si ça apporte du plasir, ben tant mieux.

Ça, c'est après avoir bricoler une petite boîte de carton pour nos nouvelles cartes à jouer. Oui-oui, on a finalement trouvé des carts à jouer après en avoir cherchées depuis un bout de temps. Nos soirées pourront dorénavant être occupées avec un paquet de cartes entre Geneviève-Anaïs et moi alors qu'on jouera à Yanif (Jorge, que rico !), au Huit-countdown ou au Cribe sans planche, au risque de devoir gérer une nouvelle aventure le lendemain. C'est que la ville du matin où l'ordi a fait défaut, Geneviève-Anaïs et moi avons joué à fond aux Coeurs (Dame de pique) jusqu'à peut-être même le brûler, pauvre p'tit. Geneviève-Anaïs a ensuite dû nous confectionner un jeu de carte complet à partir des restants e paquets qui traînaient dans la bibliothèque à jeux. Aujourd'hui, se retrouvant sas cartes en quittant Omoa, on s'attendait au pire, mais non, c'est le contraire qui s'est produit lorsqu'on a trouvé des cartes à un prix qui m'a tenté à en acheter deux paquets. Comme quoi il faut garder espoir dans cette vie et surtout dans ce voyage.

Pourquoi nous emmerdons-nous tant ces temps-ci ? J'veux dire, c'est peut-être 'juste' le Honduras, mais on est quand même en Amérique Centrale, alors come on !

On se retrouve à Tela, une petite ville en bordure de la mer où les plages sont assez propres pour qu'on s'y baigne. Ce qui n'est pas top avec Tela, à pars de ne rien avoir qui nous intéresse autour, c'est qu'il n'y a pas d'auberge-backpacker. C'est vraiment un concept bizarre parce que où on reste ce soir, bien qu'économique, coûte plus cher que notre auberge des derniers jours parce que l'hôtel-posada offre soi-disant plus alors que pour nous, c'est largement moins lorsqu'il n'y a pas de cuisine à notre disponibilité. C'est définitivement deux services pour deux publics différents.

Ouin, c'est long écrire à la main. Je termine en restant dans la veine du divertissement. Le dernier divertissement de ce soir est de continuer de péter après avoir manger trop de produits laitiers (fromage avec quessadillas et yogourt avec granola) ces derniers jours et de voir la face découragée de Geneviève-Anaïs qui trouve quelque chose à dire (ou pas) chaque fois parce qu'elle doit passer la nuit dans le même 'cuarto'. Vaut mieux en rire qu'en pleurer. C'est ce qu'on fait.

Bonne nuit.

saloute
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PS.
« Shu rien qu'un personnage, une caricature, qui file à toute allure vers l'aventure. Ma vie, c't'une bande dessinée. » (-M. Deschamps))a

7 chanceux

Dodo la veille : Avec le scorpion, ou pas...

Ça aura pris 7 mois. 7 mois d'aventures, de découvertes, de petits bonheurs, de nouveaux visages de beaux paysages. 7 mois de route, de sourires, d'inconnu et de soleil. Ça aura pris 7 mois de voyage pour que je pogne mon premier down. D'accord, certains diront que c'est loin d'être le premier, mais je leur répondrai que oui, c'est le premier down de voyage. Je suis tannée. Pas tannée comme dans je veux m'en retourner, mais juste tannée. Mon mot des derniers temps c'est : Plate. Je trouve que tout est plate. '' Découvrir un nouveau marché ? '' Ah pas encore... '' La plus belle chute du Honduras ? '' Bof... '' Revoir la mer ? '' Ouin pis ?

Je ne suis plus émerveillée. En aurais-je trop vu ? Impossible. Mais quand même, ça prend quelqu chose de vraiment spécial pour m'enthousiasmer. Mes highs des derniers temps : faire faire mon lavage par une madame et avoir du linge qui sent bon, jouer aux cartes et donner à manger à des lapins. Wouhou ! Excitant non ? Je le sais que c'est juste un état d'esprit mais c'est plate comme état d'esprit.

J'ai envie de m'arrêter. Pas de retourner à Montréal mais de m'arrêter quelque part ici et de faire quelque chose. Genre gérer un Guesthouse au Panama ou autre. Avoir un projet. Faire de quoi. Trouver quelque chose où je me sentirais au bon endroit au bon moment. 'Fitter' à quelque part. Avoir l'impression que j'ai d'affaire là. Pas juste errer 2-3 jours dans différents hôtels dans différents villages.

Mais y'a le plan. Le bout de la route qui m'attend. Alors on se presse et on ne fait pas ce qu'on veut. Bien sûr on pourrait ne pas prendre un mois à chaque pays et y être depuis longtemps au bout de la route, mais on se dit que tant qu'à être là, vaut mieux en profiter. Mais est-ce qu'on en profite vraiment ? Moi sûrement pas puisque je trouve ça plate. Mais c'est tout le temps dur à changer des plans parce que si c'était ça le plan au départ, c'est qu'on pensait que c'était une bonne idée. Le vrai problème, c'est le 'deadline'. S'il n'y avait pas de fin, on ne serait pas pressés. Mais bon, j'ai des beaus sofas bleus à retrouver...

En tout cas, je n'écris pas pour me plaindre. Je suis consciente que l'expérience que je vis est spéciale et que je suis privilégiée, mais reste que ça devient la petite routine et que dans la vie, des fois, on est plus down.

Sur ce, je m'en vais jouer aux cartes et je vous souhaite une bonne soirée.

:)


vendredi 3 février 2012

La face cachée du blogue

Dodo la veille : Roli's place, the meeting point for backpackers, Omoa

Triste nouvelle : Ce matin, l'ordinateur ne s'est pas allumé, ce qui risque d'avoir un grand impact sur ce blogue qui sert de journal de voyage. Moins de nouvelles, moins fréquentes, moins longues, et moins à date. C'est plate, mais c'est ça.

Meilleure nouvelle (voyez le positif) : Cette triste nouvelle nous amènera à modifier nos habitudes dans ce voyage, ce qui tombe à point puisqu'on commençait à trouver le temps long et plate, alors peut-être qu'on recommencera à être stimulé.

jeudi 2 février 2012

« No parties at Roli's »

Dodo la veille : Camping au son des chutes Pulhupanzak

On a trouvé la mer hondurienne et une vraie auberge-backpacker. Y'a pleins de règles partout affichées par le propriétaire, Roli en personne. « Y'a l'air d'un hippie, mais y'é ben straight » comme dit le Québécois ici depuis deux semaines. De répondre Geneviève-Anaïs : « J'en connais un autre de même. » Je ne sais pas vraiment de qui elle veut parler, mais bon, j'avoue que c'est un peu comme ça que je gérerais mon auberge.

La cuisine à notre disposition, le coin compost tout près et les lapins qui courent dans le jardin compensent pour le scorpion trouvé par Geneviève-Anaïs dans la chambre. Pis pour ce qui est des règles qui peuvent sembler directes et froides, ça devrait être facile de s'y adapter puisqu'elles concordent avec nos habitudes et préférences d'une auberge. Au pire, ça nous divertit de les lire.

En voici quelques-unes :
- « If you like to light up a candle, please go to the small church next to the Fort. »
- « !!Yes!! Feel like home : dump the used paper in the bowl. »
- « No wet clothes in the dormitory, kitchen or anywhere else ! »
- « No more socializing after 10 pm ! »

« Not respecting these rules will result in problems with the short fused owner... »

saloute
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PS. [Silence...] (C'est bien de réfléchir...)

mercredi 1 février 2012

Let's Go Pulha !

Dodo la veille : CouchSurfing chez Jonatan à Santa Barbara

« The absolute highlight of this region is the Catarata de Pulhapanzak, a stunning, 43 metre high cascade of churning white waters on the Rio Lindo. Probably the prettiest waterfall in the country [...] To really get the most out of your visit, though, take advantage of the fantastic guided tours run by the on-site staff. They'll take you jumping or diving in and out of pools, ducking behind the falls - an experience not unlike being in a giant, powerful shower - and climbing in and out of the caves behind the curtain of water. It's not for the faint-hearted, but if you like adventure you'll be telling your friends about it for years to come. » (-Rough Guide)

C'est ça. (Pis y'a pas d'photo...)