lundi 31 octobre 2011

MexicoStory, Épisode 1

Dodo la veille : Sur le sable blanc de Tulum

MexicoStory ou Le blogue-réalité dans un monde irréel.

Le concept de la Blogue-Série :

Nos participants : Seb et Gen.

Les lieux : L’expérience se passe au Gran Bahia Principe Tulum, Riviera Maya Resort, un ‘Tout inclus’ 5 étoiles.

L’expérience : Nos ‘Voyageurs’ devront vivre pendant 7 jours, 24 heures sur 24, dans un hôtel tout inclus, entourés d’autres ‘Voyageurs’. Ils devront vivre comme eux, manger comme eux, s’amuser comme eux et finalement, on l’espère, penser comme eux. À noter que Gen a déjà une longueur d'avance sur Seb, peut-être par son désir de toujours plaire aux autres, mais surtout par le fait qu'elle a déjà vécu (et apprécié) l'expérience Tout inclus.

L’objectif : Nos ‘Voyageurs’ devront tenter de comprendre pourquoi les autres ‘Voyageurs’ décident de venir passer les vacances ici. Pour se faire, ils devront vivre comme les gens qui les entourent et profiter de l’expérience à fond.

Le prix : À la fin de la semaine, le ‘Voyageur’ qui aura le plus séduit les lecteurs, gagnera l’opportunité de dépenser son budget nécessaire pour les 8 mois de voyages restants afin de se payer un autre deux semaines dans un Tout inclus !

Aujourd’hui, à MexicoStory :

Après avoir dépenser 100 pesos pour dormir, la nuit précédente, sous les palmiers et sur le sable blanc de Tulum, nos ‘Voyageurs’ se dirige aujourd’hui vers le Tout inclus. C’est en arrivant dans l’enceinte du Resort, qui est plus grand que plusieurs des villages qu’ils ont visités auparavant, que Seb et Gen comprirent qu’ils auront du chemin à faire pour se fondre dans la masse. En effet, le valet qui attend habituellement les autres ‘Voyageurs’ à bras ouverts, hésite à laisser passer nos deux énergumènes. C’est peut-être l’arrivée dans un vieux bazou sale et rouillé, le look acquis après deux mois de vagabondages au Mexique, la pilosité abondante résultant du manque d’endroit et de temps pour prendre soin de leur apparence ou encore l’odeur émanant de leur corps après 6 jours sans douche, qui fait douter le bagagiste. Mais Ah-Ah, leur nom est sur la liste !

C’est à la réception que nos ‘Voyageurs’ se voient remettre le bracelet rose indiquant qu’ils font maintenant parties de l’élite qui a accès à ‘Tout’. En se dirigeant vers le Buffet, Gen se demande si le bracelet n’est pas relié à un système de repérage et ne leur enverra pas un choc électrique s’ils décident de sortir de l’enceinte du Resort. À leur arrivée au restaurant, tout n’est pas si facile, car Seb se voit alors refuser l’entrée puisqu’il ne porte ni soulier ni sandale. Première leçon : On peut se promener nu pieds 24 heures sur 24, partout dans le Resort, sauf quand vient le temps de manger au restaurant. La deuxième leçon liée au Buffet, où il y a un choix impressionnant de plats végétariens, de pain, de dessert et même une machine à crème glacée molle, est que quand tout est à volonté pendant une semaine, il n’est pas nécessaire de tout essayer au premier repas, et ce, en trop grande quantité. La troisième leçon viendra peut-être plus tard, lorsque le service, présentement plus que 5 étoiles, diminuera en qualité suite au manque de pourboire laissé par nos ‘Voyageurs’.

Après l’arrêt au Buffet, Seb et Gen ont enfin accès à leur chambre. Cygne en serviette sur le lit, papier de toilette placé fancy et mini-bar réfrigéré sont au rendez-vous. La première épreuve pour nos ‘Voyageurs’ est de se rendre plus présentable. Douche, dépilation (face et entre-sourcil d’un coté, jambes et d’sous d’bras de l’autre) et pétage de boutons. Ensuite, Seb retourne vers la réception pour se procurer une copie des activités de la semaine pendant que Gen expérimente l’extermination des insectes sur le Resort en passant dans le nuage de fumée laissé par le camion qui envoie de l’insecticide dans l’air pour aseptiser la bulle tous les soirs.

La première journée se termine par un ‘cours’ d’espagnol où on apprend l’alphabet et comment se commander une bière (Una cerveza por favor !), un autre arrêt au buffet, la surconsommation par Seb de drinks sans alcool, un ‘spectacle’ de couples qui se ridiculise sur la scène pour le plus grand divertissement des autres ‘Voyageurs’ et une bonne nuit dans un vrai lit.

Ouf ! Une journée bien chargée, surtout que le check-in était à 15h. Dans un endroit rempli d’autant d’attraits, on en arrive même à oublier de se préoccuper de la mer.

Revenez-nous demain, pour un autre épisode de MexicoStory !

dimanche 30 octobre 2011

Diagnostique : Dépression

Dodo la veille : Camping sur la plage de Tulum.

Pour faire suite à mon précédent blogue, c'est le diagnostique que la bachelière en psychologie m'a donné. « Tk, si t'es pas en dépression, ben t'es déprimant. »
Le problème étant identifié, il faut des solutions...

Hey, hier, on est arrivé à Tulum ! C'est la mer des Caraïbes. C'est notre retour à l'océan. L'Atlantique cette fois. Pis c'est beau. Pis calme. Wow, c'est comme marcher sur une carte postale.

Notre itinéraire de la dernière semaine a été fait en fonction de cette destination touristique depuis qu'on savait la date à laquelle la vraie mère de Geneviève-Anaïs arrivait pour nous payer visite.

Tulum hier soir, là où le soleil se couche une heure plus tôt puisqu'on a changé de fuseau horaire quelque part dans la journée. Hey oui, en plus, les journées raccourcissent ici aussi.

Devant se lever tôt parce qu'on n'était pas vraiment où on devait être, pourquoi ne pas profiter de l'occasion pour voir le lever du soleil en se levant encore plus tôt. Les nuages ont décidé de gâcher le rendez-vous, mais le melon d'eau était tout de même bon et surtout hydratant à 5h30 du matin.

Une surprise m'attendait sur le dessus de mon sac ce matin, ma montre que je n'avais pas vue depuis le temps où je trimbalais un portefeuille dans ma poche. Chaque fois que je pensais à mon portefeuille, je me disais qu'il était avec ma montre sans trop savoir où j'aurais bien pu les oublier. Cette découverte fût une belle surprise ce matin et, ajoutée à ma trouvaille de 70 pesos au milieu de mon sac l'autre jour, j'avais ainsi des signes que mon portefeuille était peut-être en route. Même si Geneviève-Anaïs a ri de moi hier dans le noir lorsque j'ai mis ma main au fond de mon sac en espérant y trouver l'objet perdu depuis trois semaines, je me lance et je cherche dans mon sac une autre fois, juste pour le fun et au risque de trop pousser le destin à me le ramener. Tadam !

Je saute de joie.

Mon permis de conduire en poche, je nous conduis à l'accès public de la plage sur laquelle on déjeune. L'objectif alimentaire des deux derniers jours a été de finir notre nourriture périssable puisqu'on n'en aura pas besoin pour la prochaine semaine.
Je rencontre deux Québécois qui ont campé sur place. Deux pères de famille en vacance pour dix jours et qui se promènent dans la péninsule à la recherche de moments mémorables. J'aime l'idée du compromis : des vacances courtes, mais dans le vrai monde ; voyager sur un budget, mais payer ce que ça coûte pour passer des belles vacances. Nous, où allons-nous rester ce soir ? :
« Non, pas ici. La famille s'en vient, alors le gros 'shack' a été loué. »

Je vais finalement me baigner avec Geneviève-Anaïs. L'eau est claire. C'est beau. C'est calme. L'eau est si douce. Je m'amuse dans l'eau. Je regarde autour et c'est paradisiaque.

On quitte Tulum vers le nord pour se rendre au kilomètre 251 en mangeant nos trois dernières mandarines et gardant la dernière orange pour la fin. On stresse pendant le déplacement, ne sachant pas trop sur quelle planète on atterrira.

Alors me voici, au Gran Bahia Principe Tulum, un tout-inclus 5 étoiles.
C'est l'Halloween, alors ma présence passe pour le moment parce qu'on pense que je suis déguisé... haha, c’est plutôt eux qui se demandent de quelle planète nous arrivons.
Wow, Sébastien à un tout-inclus ? Eh oui, réputation ou pas, mythe ou pas, c'est ici que je me laisserai gâter pour la prochaine semaine.
Pendant que partout sur la planète les insurgés occupent pour un monde plus viable, je mets les pieds dans cette bulle artificielle... Bin oui.
C'est une chance unique dont je voulais profiter lorsqu'elle se présenterait et c'est maintenant. Une expérience sociologique comme disait l'hôte à Oaxaca. Je vais pouvoir avoir tellement de réponses à tellement de questions.
Moi qui vit pour les expériences, je vais en vivre une autre ici. Et je compte la vivre à fond, toujours à la Sébastien.
Il ne me reste qu'à trouver comment je pourrai prendre avantage de la situation, monétairement parlant ou pas, surtout quand je ne consomme ni de viande ni d'alcool. Un tout-inclus, ça doit bien s'exploiter quelque part.
Fait important suite à un premier tour du buffet principal : je crois que je vais flancher le temps d'une semaine par rapport à ma zéro consommation de crème glacée en deux ans... c'est qu'il y a une machine à crème glacée molle libre-service, ce qui veut dire que je pourrais me faire mes propres cornets à ‘crème glacée molle ! Un rêve d'enfant.

L'objectif du premier jour déjà atteint : trouver des patates frites, du ketchup, d'la pizza, et savourer. J'ai trouvé plus...

Voilà, ma semaine de thérapie commence. C'est aussi aujourd'hui qu'arrivent ma nouvelle carte de crédit, ma nouvelle carte de débit ainsi que mon nouvel appareil photo, sans compter les autres surprises du Québec. Pas pire comme médication…

Restez brancher pour plus d'histoires...

saloute
..........................................................
PS.
« Attendre l'approbation de quelqu'un, c'est devenir son prisonnier.» (traduction libre de Lao Tsu)

mercredi 26 octobre 2011

Touffue tout flamme [Part II]

Dodo la veille : Camping au Parc National de Palenque

Bon, c’est fait !

Y’a deux mois, j’ai dit à Sébastien que je voulais qu’il me coupe les cheveux courts. J’avais une coupe en tête. Ça aura pris deux mois pour que la-dite coupe ne soit plus dans mais bien sur ma tête. Je pense qu’il y avait un peu de procrastination de ma part, trouvant toujours une excuse pour ne pas le faire et surtout ne le rappelant pas à Sébastien quand le temps y était opportun.

Pourquoi je voulais me couper les cheveux courts ? Parce qu’en temps normal j’aime mieux les avoir plus courts que plus longs et que là, comme je n’allais pas aller chez la coiffeuse, je me suis dit que je pourrais les couper vraiment courts. Ça serait fait pour un bon bout.

Voilà comment ça s’est déroulé. On s’est installé sous les derniers rayons de soleil de la journée, deux chaises, les ciseaux, un sac de plastique et un p’tit bâton de bois. Pourquoi le petit bout de bois ? Pour que Sébastien ait une référence de longueur à mettre à coté de chaque couette avant de couper. Son idée. Une chance que le but n’était pas de les avoir égal parce que je ne suis pas sûre que ça aurait été super efficace. Mais pour là, c’était une bonne idée.

On a pris une photo « Avant », je suis allée me faire deux petites tresses à conserver, j’ai attaché mon toupet, j’ai averti Sébastien que j’allais sûrement pleurer à la fin et clip clip, il a coupé. « Yo ! Donde mes cheveux ? » J’ai ensuite fait la finition devant le miroir, finition qui consistait à mettre le p’tit bâton sur les cheveux d’en avant et à couper comme Sébastien l’avait fait. Je voulais faire le devant pour que ce soit de ma faute si je trouvais ça laid.

Finalement, je ne trouve pas ça laid et je n’ai pas pleuré. J’ai même souris je pense.

:)

mardi 25 octobre 2011

J’t’à boutte !

Dodo la veille : À 6 par terre dans le salon pendant que les autres font le party bruyamment d’ l’autre bord du rideau.

Nonon, ce n’est pas Geneviève-Anaïs qui m’énerve, malgré ce que vous auriez pu penser. Elle se débrouille même plutôt bien de ce côté et sa présence m’est très positive.

Ce n’est pas la fin du monde non plus, simplement que tout est ‘dull’ à mes yeux.

C’est que depuis quelques temps, plusieurs détails me donne l’impression de ne pas être maître de mon présent. J’ai souvent l’impression de subir des événements qui sont créés par moi, mais non voulus. Y’a toujours un stress, un doute, une petite rage intérieure qui fait que grrrrrr, j’ai hâte de reprendre le dessus sur mon monde. Ce ne sont que des détails et ces détails peuvent même être entourés de beauté.

Mais… ‘me semble que ça fait beaucoup de détails. En partant de Puerto Escondido, je l’ai dit, c’était difficile de se remettre dans le beat du voyage. Et depuis ce temps, ça a aussi été mentionné sur le blogue plus ou moins subliminalement, je vis sans appareil photo ni portefeuille. Le premier ne fonctionne plus pour une conne raison et le deuxième a été perdu quelque part, un jour inconnu. Ma garantie prolongée n’agit pas comme je le voudrais et je ne sais pas quand je recevrai mon nouveau permis de conduire.

Malgré le manque d’enthousiasme à Tuxtla, la grande ville sans attrait et remplie de magasins, on a pu être productif techniquement.

Mais… l’autre jour, en arrivant à San Cristobal, un message m’attendait disant que j’avais oublié des choses à Tuxtla. C’est ben poche ça ! Il a donc fallu retourné sur nos pas pour aller chercher des accessoires que je n’avais pas été assez fin de ramasser parce que je n’ai pas fait un dernier tour avant de partir. Bravo.

Là, j’ai pu agir pour réparer mon erreur et on a continué notre journée telle que prévue. Je peux voir la lumière au bout du tunnel.

Mais… aujourd’hui, ok on part de San Cristobal vers Palenque et c’est 5h de route pour faire 200 km. Dans un premier temps, c’est difficile pour Geneviève-Anaïs et c’est de ma faute si elle doit subir ça puisque je n’ai pas mon permis de conduire. Deuxièmement, avec ces routes qui brassent l’estomac, je deviens un zombie en n’étant pas trop conscient de mon environnement. Rien pour aider mon état d’esprit.

Le dit boutte, c’est ce soir… En retournant à la voiture, j’ai vu qu’un pneu était à plat. :( Un autre détail qu’il faudra gérer à partir de demain.

Voilà, c’était le blogue dont il faudra se souvenir lorsque les péripéties couleront mieux.

Et hey, je suis au Mexique, je vais voir les ruines de Palenque dans la jungle demain, je dors dans la tente deux nuits de suite, je mange des avocats tous les jours et les étoiles sont magnifiques ce soir. Comment me plaindre ?

Mais… écrire ce blogue me remet dans le mood, pis en plus, tout est perçu avec un filtre négatif. À commencer par ce blogue qui ne vaut pas d’la ch’noutte. J’t’à boutte ! Peut-être que quand je pourrai prendre des photos de moi-même et/ou parlerai espagnol, le sourire dément me reviendra. :)

J’attends le temps. Il faut juste que mon cerveau se remette en marche et que je sois allumé. [Claquements de doigts.]
Me faut-il encore du repos ? Un tout-inclus peut-être ? On s’en reparle.
Tk, pour le moment, je vais aller manger mes émotions.

Bonne nuit.

saloute
………………………………………………..
PS. « A cyclist enjoys a level of fitness equivalent to 10 years younger than the rest of the population. »

Welcome

Dodo la veille : CouchSurfing là où y’avait trop d’bruit

[Textuellement…]

The Mexican army is enforcing
the permanent counter drug
campaign and the federal
fire arms and explosive law,
different part of the country.
This the reason we need to
check your vehicle and
baggage, in order to increase
your own security.

Thank you very much
and have a good trip.

[On m'a interdit de prendre la pancarte en photo, mais la retranscrire, ça c'était correct.]

dimanche 23 octobre 2011

Une belle journée d’automne

Dodo la veille : Dans un p’tit lit chez Eri, à San Cristobal de las Casas.

Oui, c’est toujours l’été à l’année, mais hier en finissant notre journée, on en a conclu que ça avait été une belle journée d’automne. Pourquoi d’automne ? Parce qu’à San Cristobal de las Casas, y fait froid. Ah non, pas juste froid, y fa’ frette ! C’est dans une chambre chez Eri, avec de la boucane qui sort de la bouche et les doigts gelés, que j’écris.

La journée a commencé chez Luis, à Tuxtla, Sébastien faisant des choses productives sur l’ordi et moi me plaignant dans le lit parce que je me sens malade. Un petit rhume, ça commence bien une journée d’automne. Après avoir bu mon thé cannelle et ail si gentiment préparé par notre hôte du moment, nous avons pris la route vers San Cristobal. On a pris la route payante (Cuota), ce qu’on fait très rarement, parce que c’était 45 minutes en ligne presque droite sur la route payante et 2h00 en zigzagant sur la route gratuite (Libre). 42 pesos et 45 minutes plus tard, on arrive à l'entrée de la ville où des vendeurs nous attendent sur la lumière rouge : « Yo ! Cuanto tes peanuts ? ». Le vendeur étant trop loin (ou était-ce la question le problème ?), on se dirige verson le Templo San Cristobal, qui se trouve juste en haut de la côte qui mène au Centro Historico. Un bon feeling dès notre sortie de l’auto. On nous avait dit que c’était une belle place et maintenant je peux dire que c’est vrai. Le feeling est bon, mais aussi un peu étrange. Ce n’est pas le Mexique qu’on connaît, mais ce n’est pas non plus comme les places touristiques qu’on a vues. Une belle ville bien entretenue, avec des rues piétonnes, des cafés, des restos, des magasins d’artisanats, etc. avec un marché du samedi rempli de ‘natifs’ qui nous offrent leurs produits pour pas cher. San Cristobal de las Casas, c’est une place qui donne le goût de simplement s’asseoir à quelque part et apprécier la vue des gens qui passent autour. C’est le genre de choses qu’on fait, surtout quand, en ouvrant le Lonely Planet en fin de journée, on se rend compte qu’on a déjà fait une bonne partie des choses à voir sans même le savoir. C’est une bonne chose parce qu’on aime bien quitter un endroit avec le sentiment satisfaisant d’avoir « tout » vu. Le seul problème à s’asseoir et ‘rien’ faire, c’est qu’on sent le froid, parce qu’on ne s’asseoit pas dans les restos ou les cafés, on s’asseoit dehors au milieu de l’action, dans le Zocalo ou un endroit comme ça. C’est dans ces places-là qu’on peut voir les joueurs de Marimba, les gens qui dansent, les cireurs de chaussures et les vendeurs ambulants. Le tout en savourant un bon repas froid préparé par nous ou une bonne gâterie telle des pains beurre de peanut-miel-banane. Et c’est aussi en restant dehors qu’on peut être témoin des choses anodines, comme le fait qu’à 20h30 tapant, les vendeurs ambulants installent, tous en même temps, leurs bâches devant l’église qui vient de fermer. Ainsi, ils peuvent nous offrir une variété de vêtements artisanaux bien adaptés au fait que les touristes, se pensant au Mexique, sont tous en train de se les gelés et sont plus que tentés par les ponchos, vestes de laine, foulards et tuques supposément fabriqués à la main. Même nous, voyageurs avertis, on s’est fait prendre au jeu. Mais ça va, il est 'chaud' dans sa nouvelle veste brune.

Une bonne journée qui se termine chez Eri, notre nouvelle hôte, qui accueille 7 CouchSurfeurs en même temps. Ça tombe bien parce que quand il fait aussi froid, ce n’est pas si dérangeant de devoir dormir à deux dans un lit simple !

Et là, je dois prendre mon courage à deux mains (gelées) et sortir des couvertures. J’enfilerai mon pantalon, ma veste, mon polar et mon foulard, le tout n’ayant pas beaucoup vu la lumière du jour depuis mon départ, et je regretterai sûrement de ne pas avoir apporté mes gants et ma tuque. Peut-être ferais-je un tour devant l’église ce soir, après 20h30…

Une bonne journée d’automne à vous aussi !
xx

samedi 22 octobre 2011

En déplacement...

Dodo la veille : CouchSurfing sur le plancher chez Luis à Tuxtla, 4 CouchSurfers dans une petite chambre alors que Luis dort avec son neveu.

Oh que wow !
Comme c'est difficile de se remettre dans le beat du voyage après ces deux semaines de sédentarisme.

Mazunte, d'autres plages, du CouchSurfing à un centre de yoga, une journée de yoga, des chats affamés, une plage nudiste, un crocodile, une tarentule, un scorpion, du camping, une bonne nuit dans la voiture au frais, dire bye au Pacifique pour le moment, deux vendeurs de bananes qui dorment au truckstop toutes les nuits dans leur hamac, changement d'état, les photos qui s'imposent, une soirée Marimba, un film gratuit, un musée, un monument, un après-midi à chiller dans le parc avec chacun notre iPod, des marchés pour acheter nos fruits et légumes, des repas pique-nique, du beurre de cacahuète vraiment local acheté des madames qui écaillaient les peanuts devant nous, un magasin 'AutoZone' pour acheter l'huile et le filtreur, un centre de service 'Sony' pour mon appareil photo, des beurrés de beurre d'arachides avec du miel, des déjeuner de gruau 'pimpé', un souper non satisfaisant au restaurant végétarien, la couette à Geneviève-Anaïs prise 3, magasinage d'hôtels au cas que ce ne soit pas cher, vérification des freins avant qu'il fasse noir, vérification du niveau d'huile, retirer de l'argent avec le moins de frais possible, mettre de l'essence, acheté du sel parce qu'on en manque, une douche froide, des dudes qui mettent des boîtes de carton sur le pare-brise en espérant recevoir du 'tip', ma brosse à cheveux qui casse, remplir mon agenda pendant que Geneviève-Anaïs lit, changer mon statut facebook, un ananas attendu depuis longtemps, écrire ce blogue.

On se retrouve à Tuxtla, la capitale du Chiapas, l'état du présent. C'est une ville sans attrait comme le disent tous les guides de voyage. Un grand centre commercial. Pour ajouter au comble, tout le centre-ville est en construction.

Demain, nous allons nous rendre à San Cristobal de Las Casas, un endroit qui vaut le détour selon plusieurs et nous nous sommes arrangés pour pouvoir y rester 4 nuits, alors espérons que l'esprit voyageur reviendra parmis nous.

Bonne nuit.

saloute
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PS. « Vous devez être le changement que vous voulez voir dans ce monde. » (-Gandhi)

lundi 17 octobre 2011

Nouveauté de la semaine

Dodo la veille : À la maison, pour la dernière fois... cette semaine.

La coriandre. En espagnol, cilantro (comme en anglais).

En danois, koriander, mais ce n'est pas si important à part le fait de souligner que nous avons rencontré deux Danois très divertissants qui nous ont aidé à bien remplir le bloc de la journée réservé à la socialisation (habituellement après souper).

Pour en revenir à la coriandre, nous en achetons maintenant chaque fois que nous allons au marché. Ce n'est pas cher et ça donne un goût délicieux à TOUS nos petits plats. Aussi, ça nous fait sentir plus Mexicains, alors on en met partout, tous les jours.

Quesadillas, salades, quesadillas, guacamoles, pâtes, quesadillas et guacamole, sandwichs, ainsi que dans les quesadillas.

saloute
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PS. Come on les filles, la 'diva cup' est tell'ment la solution qui révolutionnera votre façon de percevoir la protection féminine. www.divacup.com

samedi 15 octobre 2011

Mondala

Dodo la veille : À l’abri de la pluie.

Rester à l’auberge de jeunesse c’est :

Partager tout son espace (sauf peut-être son lit) avec des étrangers.
Arriver aux toilettes pour se rendre compte (encore) qu’il n’y a plus de papiers.
Devoir demander pour avoir du papier de toilette.
Espérer que la cuisine n’est pas occupée.
Attendre parce qu’elle est toujours occupée.
Écouter de la musique non choisie à tue-tête, toute la journée.
Avoir Internet dans la tente
Voir des nouveaux visages chaque jour.
Rencontrer des gens sympathiques.
Entendre les autres voyageurs parler de sujets intimes, tel que le fait d’avoir le « liquid baño ».
Entendre le voyageur en question se libérer de son « liquid baño ».

Rester trop longtemps à la même auberge de jeunesse ça fait que :

Tu n’as plus à demander pour le papier de toilette parce que la fille sait ce que tu veux quand tu te diriges vers elle.
Tu vois des gens revenir à l’auberge et te dire : « vous êtes encore là ?! »
Tu commences à te sentir responsable de la place.
Tu as perdu le compte des jours depuis ton arrivée.
Tu nommes le chat errant qui n’a pas de nom, Mazunte.
T’es même rendu à lui donner un surnom, Mazu ou Mazuzu.
Tu es trop gêné pour demander le nom de la fille qui travaille ici puisque ça fait deux semaines que tu lui parles à tous les jours.
Ton « propriétaire » ris de toi quand tu lui dis « on va payer pour une nuit de plus ».
Ta bouffe occupe plus d’espace dans le frigo que celle de tous les autres voyageurs mise ensemble.
Tu n’as pas besoin de sortir ton portefeuille pendant longtemps et tu finis par le perdre.
Tes choses prennent 3 terrains de camping plutôt qu’un seul.
Tu t’es bâti une bibliothèque avec des livres laissés derrière par les autres voyageurs.
Tu as une routine bien rodée.
Tu te sens coupable lorsque la bombonne de gaz pour la cuisinière est vidée.
T’appelles l’auberge la maison.
Tu te fais offrir une job à la fin du mois et tu trouves ça normal.

C'est ça, reste plus qu'à réussir à s'en aller. Souhaitez-nous bonne chance !

;)

vendredi 14 octobre 2011

Bonjour maman-papa, c'est Sébastien

Dodo la veille : À la même place, dans notre racoin.

Vous avez réussi à vous connecter ? Si oui, ceci est pour vous.

Bienvenue pour la première fois sur le blogue, où vous pourrez y lire quelques brides de nos aventures plus ou moins rocambolesques. Votre lecture se fera dans l’ordre inverse des événements si vous commencez à lire ici.

Ça fait maintenant 6 semaines qu’on est entré au Mexique. Ça a été 6 bonnes semaines à s’adapter au rythme de vie, à la langue, aux coutumes, aux routes et ça continue. Tel que prévu, nous avons beaucoup roulé les premiers jours afin de s’éloigner de « l’action » à la frontière. Action que nous n’avons d’ailleurs nullement ressentie à part quelques barrages routiers ici et là. Beaucoup de CouchSurfing au début, ce qui nous a permis de faire nos premières rencontres au Mexique et qui ont pu répondre à nos questions, que ce soit la langue ou le fonctionnement des choses ici. Notre premier long arrêt s’est fait à Papantla chez Javier qui nous a dit qu’on pouvait y rester aussi longtemps qu’on le voulait, ce qu’on a fait jusqu’à ce qu’il nous offre une autre maison dans la prochaine ville qu’on voulait visiter. À Papantla, c’est là qu’on s’est rendu compte qu’on ne parlait pas espagnol parce qu’on était incapable de communiquer avec la grand-mère qui nous traitait aux petits oignons. C’est aussi là qu’on a pu goûter à la culture mexicaine grâce entre autre à la nourriture cuisinée par les aides de maison et nos premières expériences aux marchés. Ah oui, on est tombé dans la saison des avocats qui eux nous tombaient sur la tête au nombre de 15 à 20 par jours. « Aguacate, todos los dias ! » On est déçu de ce côté-là depuis qu’on a quitté Papantla car il faut payer nos avocats qui deviennent de plus en plus chers à mesure que la saison avance. Ensuite, on est rendu à Veracruz, une grande ville et une destination touristique très militarisée ces jours-ci. On y était pour la fête de l’indépendance du Mexique. Il n’y avait pas tant de monde au centre-ville ce jour-là parce que c’était supposément dangereux, mais nous, on ne le savait pas. On s’est trouvé une personne qui parle espagnol pour nous accompagner au restaurant et nous aider à commander de la bouffe végétarienne. C’était un autre long arrêt puisqu’on avait une maison à nous seul jusqu’à ce qu’on se rende compte qu’on partageait finalement l’espace avec des coquerelles. Ça n’a pas écourté notre séjour parce qu’il y avait beaucoup à faire en ville. Musées, marchés, bâtiments historiques, etc. sans qu’on comprenne une seule pancarte. L’eau a été coupée dans la maison et nous avons pris la direction de Xico où nous allions travailler sur une ferme pendant une semaine. Ont suivi 3 grandes villes en rafale, Xalapa (2 nuits), Puebla (3 nuits) et Oaxaca (4 nuits). Les pancartes ont commencé à être bilingues ou trilingues et on s’est senti dans des environnements plus adaptés aux jeunes voyageurs. Beaucoup d’histoire, beaucoup de photos et beaucoup de touristes. J’ai fait mon indigestion d’églises.

Ce qui nous amène depuis deux semaines à Puerto Escondido, la plage qui m’avait séduite lors de mon passage au Mexique en 2009-2010. C’était aussi notre première destination fixée au départ et ça nous a pris un mois pour s’y rendre, preuve que le temps a été bon. Ici, c’est la plage, la chaleur, les surfeurs, la mer et surtout le chillage. C’est la saison morte, alors les touristes sont quand même rares. On s’est trouvé un bon spot à l’auberge qui ne coûte vraiment pas cher, on se fait de la bonne bouffe tous les jours, on se lève tôt pour profiter de la fraîcheur du matin et on se cherche de l’ombre en après-midi. Mon excitation quotidienne est sans aucun doute le volley-ball en fin de journée.

C’est décidé. Lundi serait un très bon timing pour quitter l’auberge et Puerto Escondido pour aller explorer d’autres plages en route vers la jungle du Chiapas et la côte des Caraïbes. Il faudra aussi sortir du Mexique un jour, alors vaut mieux bouger maintenant pour ne pas être trop pressé plus tard.

C’est ça. C’est mon voyage du moment avec des plans qui changent tout le temps.
J’essaie d’être conscient du bon temps que j’ai au même moment que je le vis plutôt qu’attendre que ça devienne un bon souvenir.

Geneviève-Anaïs arrive à m’endurer pour l’instant. Elle peut être à bout des fois, mais on trouve le moyen de moyenner. À chacun nos cycles.

saloute
…………………………………..
PS. « On ne perd pas notre cœur d’enfant parce qu’on devient vieux, on devient vieux parce qu’on perd notre cœur d’enfant. »

mardi 11 octobre 2011

Aujourd'hui est un autre jour (qui ressemble aux autres)

Dodo la veille : Au même endroit, depuis 7 nuits.

Comme Sébastien l'a dit, aujourd'hui c'était notre deuxième dernière journée à 'Puerto' (bin oui, on appelle ça 'Puerto', pis c'est comme appeler Port-Cartier ou le Vieux-Port juste 'Port', mais dans nos oreilles, ça sonne bien.). Je trouve que c'est une bonne occasion pour vous parler de notre quotidien, qui finit par se ressembler de jour en jour (ne sommes-nous pas des êtres de routine, nous, petits êtres humains ?)

Alors, les journées à 'Port', de quoi sont-elles remplies ?

On se lève vers 8h00 tous les matins pour se faire un bon yogourt/granola/bananes avant de retourner se la couler douce (lire : Je me prélasse dans le hamac ou dans la tente pendant que Sébastien est sur l'ordi). Ce matin, on a fait ça spécial pour la deuxième dernière journée, c'est-à-dire qu'on est allé manger le déjeuner sur une nouvelle plage.
Parfois, on fait quelque chose de productif dans l'avant-midi, tel qu'aller au marché, se promener jusqu'au bout de la route ou encore aller ne pas se faire comprendre par le gars du magasin de photos.
Entre midi et 14h00, on se fait à dîner (lire : On mange trop de quesadillas).
Entre 14h00 et 16-17h00, on est à la plage, sur la couverte orange. Des fois Michel (12$ !) se joint à nous. Là, on parle, dort, écrit et/ou faisons nos exercices de physio.
C'est vers 16-17h00 que le fun commence, c'est-à-dire les parties de Volley-Ball. C'est le moment parfait pour échanger avec des gens de la place sans vraiment avoir à parler. C'est là qu'on peux voir que le coté compétitif de Sébastien est surpassé par son esprit d'équipe, quand il passe le ballon aux poches (lire : Moi, la belle Islandaise ou les enfants de moins de 12 ans) plutôt que d'assurer le point. De mon coté, compétitive ou juste énervée de jouer, j'ai mal aux bras et je continue à me pitcher partout dans le sable en lançant des "Shit" ou des "Outch" à chaque fois qu'on me laisse m'approcher du ballon et que je rate mon coup (lire : 4 coups sur 5). C'est souvent les autres équipes qui gagnent, mais on aime ça pareil.
Ensuite, vers 20h00, on se fait un bon gros souper qu'on mange trop tard et qu'on a de la misère à digérer quand on va se coucher.
Finalement, on se couche de plus en plus tard chaque soir, mais toujours avant minuit.
Aussi, à heure non-définie et parfois plus qu'une fois par jour, on s'mange des bonnes Paletas. Et quand on entend la cloche et que c'est le monsieur qui nous aime qui arrive avec son carrosse réfrigéré, on est encore plus content.

Je me demande bien de quoi demain sera fait, puisque notre deuxième dernière journée est maintenant terminée. C'est sûr que le fait qu'on vient de payer pour une autre nuit m'aide un peu à savoir de quoi sera rempli demain... Jamais deux sans trois, comme qu'Y disent là.

Bonne nuit !
xx

lundi 10 octobre 2011

Mensonge

Le dernier blogue est faux. Nous resterons à Puerto Escondido une nuit de plus !

Ma co-voyageuse s'occupe habituellement des relations publiques (PR) et moi du côté business. De plus, même si c'est elle qui a un bacc en psycho, ben c'est moi qui communique avec le subconscient des gens, le sujet étant le gérant de l'auberge dans ce cas-ci.

C'est que son subconscient offre la promotion ''Payez une semaine (7 nuits) et obtenez une nuit supplémentaire gratuite !'', mais son conscient ne le sait pas. Est-ce important ? Non. Alors moi, je communique avec son subconscient et on s'entend bien.

Alors demain sera notre deuxième dernière journée à Puerto Escondido. :)

Et ça veut dire plus de volley-ball pour moi !

saloute
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PS. Un végétarien dans un Hummer pollue moins qu'un mangeur de viande dans une Prius.

dimanche 9 octobre 2011

« Je chill intense ! »

Dodo la veille : À 'Puerto'

8 soirs à Puerto Escondido, c'est ce que ça va être après une nuit dans l'auto et sept à l'auberge (on a payé pour deux de plus que les cinq du départ). On y resterait pour toujours je crois.

Au fond, 'Puerto' nous hypnotise avec ses chaleurs qui empêchent de penser et nous incitent à s'étendre nonchalamment n'importe où. Lorsque le soleil est moins fort, il nous donne des bonbons comme du volley-ball, une rencontre, un bon repas, des 'paletas' ou des paysages à couper le souffle pour faire de nous ses esclaves. C'est ça, 'Puerto' utilise la technique des grands dirigeants de ce monde : « Fatigue-toi pour ne plus penser, pense comme je te dis et achète plus pour être heureux ». On essaie d'être productif et de prendre le dessus, mais il y a toujours plus, ce qui fait que, par exemple, nous quitterons sans même avoir ouvert nos livres d'espagnol une seule fois.

Nous y reviendrons, je crois, parce que chiller, on aime ben ça. :)

Être en costume de bain toute la journée, ça fait que :

- Ça ménage les bobettes
- Il se peut que ton pyjama soit humide lorsque tu vas te coucher si c'est ton costume de bain qui te sert de pyjama
- Ça facilite l'aération
- Tu peux t'essuyer dessus quand t'as les mains sales
- Tu peux entrer et sortir de la douche comme si rien n'était au milieu d'un déplacement
- Ça peut chauffer un peu à cause de la peau qui frotte
- Tu peux oublier d'enlever le contenu de tes poches avant d'aller te baigner
- T'as l'impression d'être en vacance à chaque minute
- Tu peux porter le même linge sans que ça devienne 'dégueu'
- T'as une excuse pour te promener torse nu puisque tu portes un costume de bain une pièce.
- Tu pognes un coup de soleil la première journée et t'apprends...
- Si jamais tu te décides à l'enlever pour quelques minutes (lorsque tu le rince avant d'aller te coucher parce qu'il y a trop de sable par exemple), t'as quand même l'air d'être en costume de bain à cause de la démarcation
- Tu te fous de te faire mouiller par la pluie du soir car tu la trouves rafraîchissante de toute façon
- Tu ne te poses pas question d'où vient le sable sur ton corps
- Tes cheveux gras passent pour des cheveux humides
- Il y a longtemps que du savon n'a pas touché ta peau
- L'odeur de tes flatulences voyage

saloute
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PS. « Quand t'en auras plus, t'auras manquer l'autobus. Usé comme tous tes gugusses, t'auras perdu tout ton temps... pour l'argent. » (-Les Respectables)

samedi 8 octobre 2011

Méta-blogue

Dodo la veille : En face de la plage Zicatela.

Les commentaires...

Il faut peser en bas du message, où c'est écrit « x commentaire ». Après ça, vous écrivez ce que vous voulez et nous, ça nous fait plaisir. Si vous avez essayé avant et que ça ne fonctionnait pas, sachez que le problème a été réglé.

Les photos...

Des nouvelles photos ont été ajoutées il y a quelque temps et d'autres suivront au fur et à mesure que notre aventure continue. Vous pouvez les voir défiler sur le coté et si vous cliquez sur les photos, vous accéderez à l'album afin de nous voir la binette en plus gros. Si ça vous intéresse de le savoir, il s'agit seulement de photos où nous apparaissons, question de faire gonfler nos égos respectifs. Tous droits réservés.

Les inscriptions...

Dans la section "Fan club", afin d'être aviser des nouvelles entrées. Entrez-y votre adresse courriel.

Les surprises...

On est tellement concept ! Les surprises, c'est exactement ce que je suis en train d'écrire en ce moment. C'est suite au droit que nous nous accordons de modifier ou ajouter quoi que ce soit dans un blogue déjà publié.

Les présentations tant qu'à faire...

Pour se présenter aux visiteurs de l'autre qui ne connaissent pas nécessairement l'autre hôte.

Bonjour gens de Sébastien. Je suis Geneviève-Anaïs, de Montréal. Dans ma tendre enfance, j'ai eu à résider dans une banlieue de Montréal, que nous ne nommerons pas pour l'instant, question de ne pas ternir l'opinion que vous pourriez vous former de moi. À l'école, on m'identifiait comme "la bolée", sans pour autant entrer dans le stéréotype. À propos de moi : je suis proportionnelle à ma taille (comprendre : je suis grande), yeux bruns, cheveux bruns et souriante. J'aime les piques-niques sur l'herbe, avoir de la musique qui joue dans mes oreilles, passer du temps à parler de tout et de rien et écouter des films de zombies. Je connais Sébastien depuis que nous nous sommes, par hasard, retrouvés à devoir cohabiter dans un petit appartement au Centre de l'univers.

Au plaisir !

Aux contacts de Geneviève-Anaïs, je me présente 'Bonjour moi c'est Sébastien' comme je l'aurais fait en face à face (pas de bise SVP). J'ai habité à Luskville, Québec, la majorité de mes jours et j'y mets toujours ma vie en boîte dans une pièce qui me sert d'entrepôt chez mes parents. Au secondaire, on se moquait de moi parce que, selon les dires, je donnais beaucoup d'amour à mes vaches imaginaires, Violette et Rosette. On me reconnaît à mes 5'10'' moins 1/4 avec un sourire dément, beaucoup de cheveux et seulement un sourcil. Je me crois souvent le centre de l'univers et j'ai l'impression que les gens se font des idées plus ou moins grandioses de ma personne, ce que j'appelle le mythe, et je m'en dissocie en m'identifiant simplement comme 'Sébastien'. Je pense connaître Geneviève-Anaïs depuis que je l'étiquette comme ma coloc.

saloute (ça, c'est ma signature)

mercredi 5 octobre 2011

Touffetouffe et Polluards [Part I]

Dodo la veille : Sous la tente dans l'enceinte de l'auberge Mondala en face de la plage Zicatela à Puerto Escondido.

Bonsoir.

Geneviève-Anaïs est en train de me couper les cheveux au moment même où j'écris ces mots. (C'est vraiment un blogue-réalité ou quoi ?)

Rester au même endroit quelques jours permet d'être productif et de faire du rattrapage sur notre liste de choses à faire.
En passant, j'ai fait mes étirements aujourd'hui. Youpi. 'Seules' contraintes, c'est que sur la plage, il est premièrement difficile de trouver un mur et (lorsque tu t'es trouvé une cache de lifeguard) lever les pieds plein de sable au dessus d'la tête n'est pas gagnant.

Mais rentrons immédiatement dans le vif du sujet qu'est la chevelure.
Mes beaux cheveux qui n'ont pas été coupés depuis le 3 janvier et qui gagnent en personnalités d'une lune à l'autre. Je les fais couper à la longueur des épaules, longueur finalement identifiée comme désirée par le chevelu. Alors Geneviève-Anaïs prend ses ciseaux (que j'appelle 'ciseaux à poils pubiens' depuis que je les ai vus traîner sur le bord du bain lorsqu'on habitait ensemble), elle tasse les extravagances de la touffe et ''clip-clip'' à peu près à' bonne longueur.

Ah, et là elle décide de les brosser afin de diminuer la marge d'erreur. Bonne idée ! Surtout qu'il fait noir...
C'est la quatrième fois (je pense) que Geneviève-Anaïs me coupe les cheveux et elle semble gagner en confiance chaque fois si on compare avec la première fois où le support moral de Charlotte était requis.

Comment ça s'passe au Mexique ? Pas si pire je dirais. Les avoir plus long a pu rendre les choses plus compliquées, mais nous n'avons pas fait tant de plage, ce qui implique du sel et du sable, bien que la vie ne se gêne pas pour s'y installer ici et là. Je me suis engagé dès le départ à les brosser chaque fois que je prenais une douche, engagement respecté jusqu'à maint'nant, que les douches soient 'espacées' d'aussi peu que trois jours jusqu'à autant que 10 jours. Ça évite la formation de dreads non désirés.

Les dreads, il faudra que je me dépêche à en ravoir bientôt car... Autre point à aborder sur mes cheveux, c'est officiel et évident à la vue : je deviens chauve, passez l'mot. J'ai 26 ans, l'âge à laquelle mon père a commencé à perdre ses cheveux et je semble suivre ses pas pour le moment.

Voilà, la coupe est terminée.

Ceci était Part I du blogue sur les cheveux. Il reste Part II venant de Geneviève-Anaïs qui se prépare une transformation côté chevelure. J'ai peur puisque j'agirai en tant que main-d'œuvre dans cette opération qui a d'ailleurs commencé aujourd'hui lorsque j'ai confectionné ma première couette de couleur à vie de A à Z... à suivre.

Je vais maintenant aller voir c'que ça' l'air dans l'miroir. Chow.

saloute
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PS. Plus tu te laves les cheveux, plus tu auras à les laver.

mardi 4 octobre 2011

À la plage

Dodo la veille : À Puerto Escondido, dans la voiture pour la première fois au Mexique.

Bonsoir.

Bienvenue dans le blog-réalité.
(Ah oui, voilà une chose dont je ne manque pas du Québec... les Occupation Double-merde qui recommence et le découragement à y lire les cotes d'écoute)

Deux mots : Puerto Escondido !

Nous y sommes arrivés hier soir juste à temps pour le couché de soleil sur le Pacifique, avons dormi dans la voiture et pris des décisions aujourd'hui.

On vient de payer pour de l'hébergement pour la première fois du voyage. À 5$ la nuit pour deux personnes dans une tente, nous nous sommes engagés auprès de l'auberge en face de la plage à rester 5 nuits. Un gros engagement...

Puerto Escondido, c'est beau et il y a peu d'autre à faire à part la plage. Le rythme de vie se résume à se lever tôt pour faire ce qui est à faire le matin avant de chercher l'ombre entre deux baignades l'après-midi et recommencer à fonctionner lorsque le soleil descend pour finalement regarder le couché de soleil. Et ça recommence.

De la tente, d'où j'ai internet, je dis...
Bonne nuit.

saloute
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PS. « Le monde est un livre et ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une page [ou même n'en voient que la couverture]. » (-Saint Augustin)

dimanche 2 octobre 2011

Made in Québec

Dodo la veille : Sur les foams de Luc et Louise.

Hey ! On CouchSurf chez une Québécoise depuis 3 jours et partiront demain après la 4e nuit, alors pourquoi ne pas parler du Québec car oui, le Québec nous suis partout où on va. « Québec ! », c'est d'où on vient et, par la suite, il faut peut-être l'identifier comme le territoire francophone du 'voisin' et souvent expliquer que c'est le 'pays' auquel on s'identifie et que blablabla. « Canada... », se dit avec les dents serrées, sauf avec la police et l'armée avec qui je crois qu'on s'est résigné à se proclamer citoyens canadiens comme notre passeport l'indique.

Sébastien :
Alors, après un mois au Mexique, quoi du Québec me revient en tête...

- Admirer les couleurs d'automne de l'Outaouais
- Assaisonner à peu près tout avec du sirop d'érable
- Lancer le Frisbee
- Pédaler pour me déplacer d'un endroit à l'autre
- Fouiller les poubelles derrière les fruiteries sur du Parc et y trouver des trésors
- Déguster les samosas à 50 cennes sur du Parc
- Courir les festivals et autres événements culturels à Montréal
- Manger la popote à maman
- Regarder le couché de soleil sur le Fleuve Saint-Laurent
- Savoir que la Gaspésie n'est pas loin
- Bruncher en groupe avec des crêpes sucrées
- Souper avec des crêpes-repas
- Partager des smoothies
- Sentir la culture du compostage revenir dans le quotidien des gens
- Avoir un presse-ail à porter de main
- Pouvoir démontrer mon support aux mouvements alternatifs
- Penser rejoindre les occupants de Wall street
- Chialer contre la télé, les médias, le monde de consommation et les politiciens contrôlés par les compagnies
- Garder un oeil sur le CH au cas qu'il se passe quelque chose d'intéressant
- Boire l'eau du robinet
- Découvrir des nouveaux artistes musicaux
- Vivre dans un environnement de groupe
- Rester à jour avec les sketch des Grandes Gueules
- Acheter des pommes du Québec
- Passer par le centre de l'univers
- Ajouter des amandes du marché Jean-Talon à mes recettes
- Comprendre les pancartes que je lis
- Dire « Bonjour ! », « Bon matin ! » et « Bonne nuit ! » aux gens qui m'entourent
- Visiter le physiothérapeute qui connaît tout sur le fonctionnement du corps humain
- Cuisiner du pop-corn maison ail-anis-beurre
- Recycler après avoir réduit et réutiliser

Voilà, c'était ma liste non exhaustive mais assez longue pour le moment. Tourlou.

saloute
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Geneviève-Anaïs :
Ouais, la québécoise, ça rappelle notre coin de pays, mais pour moi, c'est aussi parce que ça fait exactement 3 mois que je suis partie de Montréal que j'ai un petit moment de nostalgie.

Disons les vraies affaires, voici certaines choses dont je m'ennuie :

- Le 639
- Écouter CISM dans l'auto
- Voir, sentir et goûter le Marché Jean-Talon
- Écouter Survivor sous la couverture
- Manger mes toasts au Nutella du matin
- Aller au St-Hubert
- Le sirop d'érable
- Passer mes après-midis au travail
- Conduire sans être stressée
- Le confort de mon lit
- Écouter la musique trop forte dans mon appartement quand je suis toute seule
- Aller à la grande bibliothèque en vélo
- Les déjeuners crêpes
- La saison des petits fruits
- M'acheter des nouveaux CD s et les écouter à répétition pour apprendre les paroles par cœur
- Savoir que tout se passe à moins de 20 minutes de vélo
- Aller voir des shows
- Danser sur de la musique que je connais
- Partager souper et bouteille de vin
- Aller au Mont-Royal le dimanche
- Acheter et consommer trop de chocolat IKEA

Ça, c'est ce à quoi je pense pour l'instant. Sauf bien sûr les gens, à qui je pense tout le temps.

Bonne nuit !
xx

samedi 1 octobre 2011

Mercados

Dodo la veille : Dans la tente chez Marilou à Oaxaca.

Allo !

Le plan d'aujourd'hui, c'était d'aller aux ruines de Monte Alban parce que ce n'est pas trop loin de la ville et qu'on pourra ensuite revenir à temps pour aller au Marché. Le marché, ce n'est pas vraiment dans les plans d'habitude, ça fait simplement parti de la routine. Un essentiel de tous les jours pour bien manger pour pas cher et surtout pour voir de l'action, du réel. Mais aujourd'hui, c'était différent puisqu'en plus d'être le marché régulier, il y avait aussi 'Le grand marché du samedi'.

Alors voilà, en sortant de la voiture et en disant au revoir au bel Hongrois qu'on a ramassé sur le bord d'une ruine, on peut déjà voir qu'on s'en va dans l'action. Les gens, le bruit, l'ambiance. Exactement comme on aime. On rentre et PAF ! En veux-tu de la vie, en v'là. Mon mal de coeur (vive le mal des transports quand tu es en "Roadtrip") m'a vraiment donné un autre feeling de la chose, pas un mauvais, sauf peut-être au moment où j'ai eu la bouffée d'odeur de la viande crue, que je me suis retournée pour changer de place et que je suis tombée nez à nez avec les morceaux d'animaux morts accrochés au plafond et qu'en me retournant encore, j'ai été accostée par une des nombreuses madame qui voulait me vendre un bon petit sachet de criquets rôtis (Chapolinas, une spécialité de Oaxaca). J'avais hâte que mon mal de cœur s'en aille, pour que je puisse apprécier le moment. C'est ce qui m'a fait me rendre compte que quand je vais au marché, j'apprécie ce moment.

Les marchés au Mexique, ça sent les marchés du Mexique. On en a fait beaucoup (dans toutes les villes ?) et ça sent toujours la même chose. Ils sont presque tous divisés de la même façon, c'est-à-dire en section, selon leur spécialité, alors les odeurs changent en se promenant. Ma section préférée c'est celle des fruits et légumes (frutas y verduras), mais pour l'odeur, c'est peut-être la section 'restaurant', où les petites madames font cuire les plats de la journée comme elles le feraient à la maison, mais qu'elles serviront aux clients assis de l'autre coté du comptoir, entre un bol de salsa et un presse-orange pour faire du jus. Les autres sections sont : les viandes (carniceria), les poissons (pescaria), les fromages (queseria) ainsi que la section vrac, épices, etc. (vrac-épices-etceteria). Bien sûr, la plupart des marchés ont aussi une section non-alimentaire, où on peut trouver de tout, du fil à tricoter jusqu'aux pièces artisanales toutes montées, en passant par les vêtements, les piles, les DVDs copiés, les souliers, etc.

Et entre les sections, se trouvent les vendeurs ambulants. « A diez, A diez, platanos, a diez. » Ici, tout le monde cri les produits qu'il offre, mais les vendeurs ambulants le font peut-être un peu plus.

Les marchés au Mexique, c'est aussi le temps pour nous de sortir notre espagnol de fortune. « Cuanto cuesta el melon ? » « Y los tortillas, cuanto el kilo ? » « Yo quiero comprar queso, donde ?" « Siiii » « No bolsa por favor, no, no bolsa, no no, no bolsa, no » « Gracias »... Ça s'arrête pas mal là, même que j'en ai peut-être rajouté un peu, question d'avoir l'air cool.

Quoi d'autres ? Les couleurs, vives et partout. Sébastien qui cherche le moins cher, vivement et partout. Les produits, pas artificiellement polis comme chez nous, juste vrais et bons. Les découvertes de choses qu'on ne connait pas, comme les nopales, qui font maintenant parties de notre alimentation. Les bananes, qui viennent sous différentes formes et différentes sortes (Quoi ? Y'a pas juste des Chiquitas ?). Ah oui, il y a les avocats aussi. Les fameux avocats... On aime ça, en grande quantité (même des fois de façon exagérée...) !

C'est ça, mon Marché Jean-Talon a toujours sa place spéciale dans mon cœur, mais j'avoue qu'en ce moment, c'est un peu dur de s'en ennuyer.

Malgré que...

On se reparle bientôt.

Geneviève-Anaïs