mardi 29 novembre 2011

Pierre qui roule n'amasse pas mousse

Dodo la veille : Tente sans coussin à Caye Caulker

Ça bouge au Bélize, c’est le moins qu’on puisse dire. On en est seulement à notre 7e nuit et c’est déjà la 5e place où on dort. Si j’avais écrit ça hier, j’aurais dit qu’on en était seulement à notre 6e nuit et que c’était déjà la 5e place où on dort, alors les proportions auraient été plus sensationnelles, mais bon.

Par contre, hier, je n’aurais pas pu dire que j’ai fait du snorkelling avec des requins, ce qui rend les choses un peu plus sensationnelles, non ? Eh oui, j’ai fait ça aujourd’hui, mais rien d’assez palpitant pour montrer de l’enthousiasme, ne vous inquiétez pas. ;)

On est sur l’île Caulker et les îles sont appelées Cayes (proconcées keys) ici, alors on dit qu’on est sur Caye Caulker, mais le village aussi s’appelle Caye Caulker, alors on peut aussi dire qu’on est à Caye Caulker. Tout ça pour dire qu’on est sur une île au Bélize et que les îles sont supposément ce pourquoi les gens viennent au Bélize. C’est qu’au large, il y a la deuxième plus grande barrière de corail au monde, ce qui est bien assez pour convaincre un touriste. Nous y sommes arrivés hier, avons fait une expédition d’une demi-journée aujourd’hui et prévoyons repartir demain.

Pour revenir au premier point, c’est vrai qu’on passe vite au Bélize. C’est que le pays est petit et qu’on peut se rendre d’un ‘attrait’ à un autre en un rien de temps, ce qui rend le transport moins fatiguant tout en sachant qu’il faut quand même accélérer notre cadence si on veut se rendre au Panama et revenir au Québec dans le délai prévu. On a un visa de 30 jours et ce serait bien de ne pas l’utiliser jusqu’au bout. Sans oublier que tout coûte cher ici (au moins le double du Mexique) ou même d’autres petits détails comme le risque de perdre le peu d’espagnol qu’on connaît puisqu’on passe nos journées à parler anglais, la langue officielle au Bélize. Bonjour l’Amérique Centrale ?...

Alors oui on bouge, mais jamais trop loin. Et on paye ce que ça coûte.

On a commencé par Corozal, la ville frontalière qui nous a introduit au Bélize. Ensuite, Sartaneja nous a accueilli avec son vrai village de pêcheurs sans attrait touristique majeur. Un arrêt à Orange Walk en route vers Crooked Tree et ses trois ou quatre lagoons où on a quand même vu quelques oiseaux. À Bermudian Landing, le Community Baboon Sanctuary nous a permis de voir de près (et même toucher !) des singes hurleurs dans leur habitat naturel. On s’est finalement rendu à Bélize City pour y passer quelques heures (bien assez pour se faire ‘harceler’ ici et là) avant de prendre un water-taxi vers Caye Caulker.

Voilà, les crochets s’additionnent au Bélize et il n’en reste pas tant à voir. Personne ne pourra plus nous dire qu’on n’est pas aller aux cayes et mon coup de cœur va à Sartaneja, certainement un beau coin de pays où on aurait pu passer beaucoup plus de temps et qu’on a quitté un peu par discipline.

Pour la suite des choses, on a un ou deux arrêts en tête d’ici l’extrémité sud et là, nous prévoyons travailler sur une ferme pendant une semaine en échange d’hébergement et de nourriture. Après ça, c’est de visiter ce qui longe la route de l’ouest du Bélize où un CouchSurfer qui semble cool nous attend. Ensuite, le Guatemala…

Ça va continuer de bouger au Bélize, à commencer par demain à Bélize City pour lequel j’ai dessiné un petit itinéraire pour rapidement visiter les attraits principaux juste avant de récupérer la voiture et quitter cette petite grande ville pour de bon.

Bonne nuit.

saloute
………………………………….
PS. « Make love, not babies. » (-Mon chandail gris)

dimanche 27 novembre 2011

Conduire au Mexique

Dodo la veille : Crooked Tree Lodge

Ok, c’est le temps des blogues qui ont tardé ça d’l’air. En voici un qui aurait pu être écrit il y a 2 mois, mais que je fais maintenant.

Alors voilà, l’autre jour je conduisais sur une belle route, ce qui arrive rarement et je me suis entendue penser : « Wow la route est belle, on s’croirait au Québec ! » … c’est là que je me suis rendue compte que mes standards de qualité en ont pris un coup. Voici une introduction au merveilleux monde de la conduite automobile dans cet autre pays.

Conduire au Mexique c’est :
- S’habituer à ne pas regarder les limites de vitesse parce que quand tu les respectes, c’est dangereux
- Devoir trouver son chemin sans pancarte
- Savoir que, s’il y a une pancarte, elle n’indique pas nécessairement le bon chemin
- Se faire indiquer « X ville – 117 km » 5 minutes après avoir vu « X ville – 92 km » et 5 minutes avant de voir « X ville – 35 km ».
- Payer 12 pesos pour passer sur une route en vraiment mauvais état
- Passer une vingtaine de topes (dos-d’âne) par jour.
- Voir un panneau indiquant un topes alors qu’il n’y en a pas
- Passer de 80 km/heure à 10 km/heure en appuyant sur les freins comme un malade parce que rien n’indiquait qu’il y avait un topes.
- Voir un panneau 90 km/heure à coté d’un topes.
- Avoir le choix entre la route payante (Cuota) ou la route gratuite (Libre), c’est-à-dire avoir le choix entre rouler pendant 2 heures ou pendant 6 heures pour se rendre à la même place.
- Se faire vendre toute sorte de chose en ralentissant pour un topes
- Trouver que rouler 90 km/heure c’est vraiment rapide
- Se faire arrêter par la police ou passer un poste militaire fréquemment
- Voir quelqu’un mettre son clignotant vers la gauche sur une route à une seule voie et apprendre plus tard qu’il t’invitait à le dépasser
- Déduire que si une route est belle, c’est parce qu’elle est tellement fraîchement faite qu’elle n’a pas encore de ligne.
- Se faire poursuivre par des chiens qui essaient de manger des morceaux de bumper
- Ne jamais s’arrêter à un Stop (Alto), sauf s’il y a un topes
- Accélérer dans une zone de construction parce que la route est plus belle qu’ailleurs
- Suivre le trafic pour savoir quelle vitesse rouler, mais ça, c’est quand tu es capable de le rattraper.
- Ne pas rouler la nuit à moins d’avoir envie de faire du sport extrême

Voilà, c’était un petit aperçu de ce que le Mexique en voiture nous a fait vivre. Maintenant, on est rendu au vrai test parce que le Mexique, c’est encore en Amérique du Nord et le réseau routier est supposé être meilleur que dans les pays d’Amérique Centrale. Nous allons voir ce que l’avenir nous réserve !

samedi 26 novembre 2011

Mésadaptés sociaux

Dodo la veille : Dans la tente à Sarteneja

C'est dans les petits gestes qu'on se rend compte qu'on ne 'fit' pas dans les endroits chics comme ici, au Crooked Tree Lodge.

Sébastien qui s'assoit par terre avec sa lampe frontale dans le front, à côté des 3 divans dans le salon bien éclairé, pendant que Geneviève-Anaïs est à l'ordi sur le balcon, accotée sur le barbecue et se faisant manger par les bibittes. Le tout, juste avant d'aller s'asseoir dans le char, la lumière ouverte, pour manger des pains Nutella-Bananes alors que les autres clients sortent de la salle à manger après avoir finit leur repas de luxe.

vendredi 25 novembre 2011

Avec pas d'casque

Dodo la veille : BackPackers Paradise, comme qu’y appellent là.

Ce matin, après une mini grâce matinée (de 7h00 à 7h30), je me lève pour aller rejoindre Sébastien qui a déjà mis le gruau à tremper dans la cuisine. Ne pouvant pas vraiment aller déjeuner tout de suite parce que quelqu’un dort dans la salle commune, nous prenons quelques minutes pour explorer le fameux ‘Paradis’ des BackPackers. Pas qu’on puisse vraiment s’appeler ‘backpackers’, sauf peut-être si on considère que nos packs sont dans l’back du char… En tout cas, c’est vrai que ce n’est pas mal comme endroit. C’est au son des poules qui caquètent* (oui oui, je connais ce mot là !) qu’on se promène sous les nombreux arbres fruitiers qui nous créent de l’ombre dans cette journée qui s’annonce chaude et ensoleillée. C’est aussi le paradis des moustiques, mais ça sonne plus génial si j’en parle pas.

Gruau en bouche (ou en estomac ou quelque part entre les deux), on s’informe sur le prix de la location de vélo : « 5BZ$ pour une demi-journée, soit de midi à l’heure du souper ». Oh, mais ça tombe bien ! Nous qui voulions justement manger de délicieux grill-cheeses avant de vraiment commencer notre journée. Ça nous laisse donc le temps d’aller sur les Internets, de faire cuire des bines et les grill-cheeses (à tremper dans le sirop d’érable, bien sûr) et de savourer le tout avant de partir à vélo.

12h20, on enfourchassionne les vélos. Rouillés, une seule vitesse, banc pour fesses volumineuses et panier à l’avant. Juste comme je les aime ! On s’en va à l’aventure, hors des routes pavées… bon ok, même en voiture, les routes ne sont pas pavées, mais j’essaie juste de mettre du piquant. Le plan : faire la longue ‘loop’ vers le village, trouver le ‘cenote’ et les ‘ruines maya’. Le tout entre guillemets parce qu’on ne s’attend pas à grand-chose, considérant qu’on est dans un petit village de pêcheurs pas du tout touristique et que les attractions qu’on cherche ne sont même pas sur la carte du village. Les indications pour se rendre au cenote : « Tu va voir une bush-house sur la droite, tu continues, ensuite tu vas voir un bout de terrain plus défricher. Juste après, tu prends le premier sentier à droite.» Alors on se promène, appréciant le paysage et le fait que quand on roule, il n’y a pas de moustiques. Après avoir acheté des tortillas (y’en a finalement au Bélize) sans même débarquer du vélo, on part à la recherche du cenote. Rapidement, on voit qu’on aura de la misère à le trouver, n’étant d’abord pas trop sûrs de ce qu’on cherche puisqu’on s’est fait dire avant de partir qu’il ressemble plus à un étang qu’à un cenote et qu’on ne peut pas vraiment s’y baigner parce qu’il y a des crocodiles, mais dans le fond oui on peut se baigner parce que « c’est des crocodiles qui ne mangent pas les humains ». On a aussi de la difficulté à s’y rendre compte tenu des indications. On fini par essayer un chemin mais on voit rapidement qu’il est impossible à traverser parce que trop boueux. On revient sur nos pas et on essaie un autre chemin qui ne ressemble pas tant que ça a un chemin, laissant les vélos sur la ‘grand-route’. Après quelques minutes de marche en forêt, on trouve une source d’eau inaccessible car cachée par des arbres. Sébastien la prend quand même en photo « juste au cas où c’est ça le cenote ». En retournant vers la route, on trouve un autre chemin qui semble mener à quelque chose qu’on prend aussi en photo même si ça ressemble plus à une carrière de roche dans laquelle l’eau de pluie s’est accumulée. C’est le festival des moustiques, mais on est préparé. Bout de tissus à la main, on se fouette d’un coté et de l’autre du corps. C’est vraiment efficace, pas fatiguant, et écologique !

Après avoir trouvé (ou pas) le cenote, on part à la recherche des ruines mayas : « la chose principale à voir est la pyramide, mais ça ressemble plus à un tas de roches avec des arbres dessus ». Là encore, les indications sont douteuses, mais on rencontre notre hôte en chemin et elle nous rafraîchit sur ce qu’on cherche : « vous allez passer un autre champs de bananiers sur la droite et un peu plus loin, il y a un petit sentier entre la roche et le gros manguier. La pyramide est à environ 20 mètres plus loin sur ce sentier là ». On la trouve et l’apprécie même si ça ressemble à rien. C’est justement ce qu’on apprécie, puisqu’on se demandait depuis le début à quoi ça ressemble des ruines mayas avant d’être restaurées. Ensuite, on passe à l’épicerie, on revient porter nos achats au camping et notre excursion à vélo se termine en retournant en ville pour voir le coucher du soleil presque sur l’eau.

Une bonne journée, remplie de soleil, d’aventure, de plaisir et de moustiques. Vraiment, ça commence bien le Bélize !

À bientôt :)

*Caqueter, verbe intransitif
Sens 1 : Glousser en parlant de la poule.

Est-ce que c’est juste moi qui s’imagine quelqu’un glousser en parlant de poules ? « Ouin fac poooooooooooooooooooc, hier poooooooooc ma poule a pondu poooooooooooooooc deux œufs »

jeudi 24 novembre 2011

Roadtrip à trois

Dodo la veille : Camping Caribbean Village, Corozal.

Voici le moment venu d’un blogue qui a tardé. Les occasions n’ont pas manqué, mais justement, je savais que les occasions ne manqueraient pas. Maintenant au Bélize après être sortis du Mexique hier, il est grand temps.

Je veux vous parler du troisième membre du Roadtrip dans les Amériques. On a toujours parlé de Sébastien et Geneviève-Anaïs comme le cœur de cette aventure, mais derrière cette paire de voyageurs se cachent un membre plus silencieux, la voiture.

Vous avez devinez, ceci est une ode à la Hyundai Accent 2004 qui nous accompagne depuis le début sur ces routes rocailleuses sans chigner. Le p’tit char qui offre un abri lorsqu’on n’a nulle part où dormir. Celui/Celle qui nous laisse avoir tant de luxe pour notre confort. Le/La même qui nous permet de transporter autant de nourriture. La boîte de métal qui fait qu’on peut toujours avoir un plan B. Celui/Celle qui nous amène où on veut quand on veut.

Oui, bien sûr, le p’tit char étant un objet d’une certaine valeur, il ajoute au stress en devant toujours rester alerte pour diminuer les risques de se faire cambrioler. Il faut aussi acheter de l’essence et trouver du stationnement. Et les routes ne sont pas toutes agréables à conduire. MAIS…

Grâce à lui/elle, on a pu se rendre à des endroits qu’on n’aurait jamais pensé visiter. Qu’on pense aux ruines désertes et gratuites pas loin de Papantla, au cenote près de Coba, ou même à tous les autres petits trésors qu’on découvre chaque jour. La voiture y est pour beaucoup dans tout ça puisqu’elle donne droit à l’erreur. Et quand on pense à notre bon temps à Puerto Escondido et à Tulum, c’est l’auto qui nous facilitait la tâche en nous gardant en contact avec les services de la ville. Je peux continuer en disant que nous n’aurions jamais trouvé Panto-Ha sur le Lagoon Bacalar puisqu’il fallait prendre une route de terre au travers d’une forêt pendant quelques kilomètres. Sans ça, il aurait fallu se contenter d’un endroit plus cher et moins tranquille pas trop loin du village. Ce qui nous amène ici, aujourd’hui, à Sartaneja, un petit village de pêcheurs au bout d’une longue route de garnotte. Le dépliant le dit : Belize’s Undiscovered Destination… Et on y est grâce à la contribution du p’tit char.

En tant que troisième membre du Roadtrip 2011-2012, lui/elle aussi a besoin de se faire chouchouter quelques fois, sans oublier qu’il/elle vient également avec ses défauts. La climatisation qui ne fonctionne pas, le frein à main qui a besoin d’ajustements, les essuie-glaces qui pourraient être meilleurs et la suspension qui amène la personne au volant à se sentir cowboy, comme un cascadeur dans les films. Une courroie a fait défaut à un moment donné et on l’a remplacée par une nouvelle courroie bien lustrée. Le changement d’huile lui a fait beaucoup de bien, tout comme les nouveaux freins arrières que nous venons de faire installer. Pour le moment, on transporte des bougies d’allumage et le nécessaire pour un prochain changement d’huile. Côté voyage, on s’occupe de l’adapter le mieux possible à la situation en y ajoutant des attributs ici et là telles la corde à linge qui sert aussi de pôle à rideau, ou les boîtes qui nous permettes de classer notre bouffe selon le système prédéterminé.

Ok, vous avez compris l’importance de ce troisième membre ? En tant que reconnaissance officielle méritée depuis longtemps, il nous faut maintenant un nom, ce qui déterminera aussi probablement son sexe. Pour se faire, nous faisons appel à vous, chers lecteurs. Nous avons besoin d’idées. Ça peut être très concept ou simplement un nom au hasard qui semble bien convenir à la situation.

Alors, comment pensez-vous que devraient se nommer la voiture/le p’tit char ?
À vous de jouer !

saloute
…………………………………………….
PS. « Peu importe où la route te mène, quelqu’un t’attend. » (-E. Lapointe)

mercredi 23 novembre 2011

You better Belize it !

Dodo la veille : Assis dans le char, stationné devant chez Altair.

Beau jeu de mots non ? J'ai vu ça quelque part aujourd'hui, quelque part au Bélize ! Parce que oui, on a finalement quitté le Mexique !

C'est en stressant, au plus grand désagrément de mon co-voyageur, qu'on a passé la frontière, vers 11hoo ce matin. "Anything to declare in your vehicule ma'm?" "Yes, we have one oignon..." Ouan, peut-être que je n'avais pas besoin de stresser finalement...

Nous avons maintenant passé 8 heures dans ce beau pays (c'est plus que ce que ça prend pour le traverser du nord au sud) et nous nous sommes rendus à 13 km de la frontière. C'est assez pour nous donner une image clichée de l'endroit, non ? Voici donc la liste OFFICIELLE des ressemblances et des différences entre le Bélize et le Mexique :

Ressemblances :
- Les dos d'ânes partout
- Les gens qui vendent des trucs sur le bord de la rue
- Les gens qui se promènent avec des machettes (parce qu'ils sont fermiers, pas parce qu'ils sont méchants)
- Les animaux qui broutent sur le bord de la route
- La facilité qu'on a à se perdre en roulant
- Les gens qui sont contents de nous aider

Différences :
- La plantation de papayes 'toute propre' à notre droite
- Les gens qui utilisent des tracteurs au lieu d'utiliser leur dos pour transporter leurs produits
- Les 4 roues sur la route
- Les signes "Bump" qui ont remplacés les signes "Topes"
- Les distances en miles et en verges
- Les gens de toutes les origines ethniques
- Les tortillas (on en a pas vu au Bélize...)
- Les buffets chinois et mets chinois dans les épiceries
- Les autobus scolaires qui sont jaunes
- Le gazon
- La langue (tout le monde parle en anglais ainsi que dans une langue qu'on ne comprend pas)
- L'argent et son taux de change auquel on doit s'habituer (3,50BZ$= 1,75US$=22 Pesos= 1,65CA$ = C'est-tu un bon deal pour cet ananas qui semble délicieux ?)
- L'endroit où on dispose du papier de toilette souillé (dans la poubelle au Mexique et dans la toilette au Bélize)

Voilà, c'est ce qui est ressorti aujourd'hui. J'ai aussi entendu une toune de Noël à l'épicerie et je suis présentement assise à côté d'un sapin illuminé, mais ça c'est sûrement juste parce que Noël s'en vient...

À bientôt !

Hasta luego, Mexico

C'est ça.

saloute

lundi 21 novembre 2011

Le bonheur est dans le poêle

Dodo la veille : Dans la tente qui sent le vieux lagoon.

Il y a quelques mois déjà (Haha !), peu de temps après que Sébastien m’ait rejoint au Texas, j’ai dit : « Dans le fond là, voyager c’est chercher différents endroits où on se sent comme à la maison. » Je le pense encore, cherchant toujours à me sentir bien où je suis. Je pense aussi que voyager à deux, ça aide à se sentir à la maison parce qu’on n’est jamais totalement dans l’inconnu.

La maison, c’est comme ça qu’on appelle presque tous les endroits où on dort. Le mot vient facilement, n’ayant pas d’autre place à appeler ainsi, mais le sentiment d’être vraiment chez soi vient plus rarement. Pour énumérer les endroits, je dirais qu’on s’est vraiment sentis bien à Puerto Escondido, à Tulum et au Camping Panto-Ha. En essayant de trouver les similitudes entre les places, voici ce qui me vient en tête : on a payé pour être là, on a dormi dans la tente, il y avait un bassin d’eau à proximité (la mer ou le lagoon) et on avait accès à un poêle.

Payer pour dormir, je pense que ça joue. Le fait de donner de l’argent nous donne le droit d’être là et de profiter de la place.

Dormir dans la tente aide aussi. Tout ce qu’on utilise pour dormir nous appartient, contrairement à quand on fait du CouchSurfing, je dors l’esprit tranquille pour ce qui est des insectes et c’est confortable (malgré que mon corps disait le contraire cette nuit).

Pouvoir se baigner pas loin, ça n’a rien à voir avec la maison, mais mettons que ça aide pas mal à se sentir bien. Plonger dans le lagoon en se réveillant pour faire son pipi du matin, c’est vraiment cool !

Et finalement, le poêle. Avant-hier soir, après avoir dit : « C’est pas pire comme assiette pour deux vagabonds », j’ai compris. Pouvoir se faire à manger, c’est la clé pour se sentir à la maison. On prépare toujours nos repas nous-même, même quand on n’a pas accès à une cuisine, mais quand on peut utiliser un poêle, c’est vraiment le bonheur. Vous auriez dû goûter au riz ail-oignons-persil cuit dans l’eau de cuisson des bines noires qui l’ont accompagné, placé dans l’assiette à coté des morceaux de tomates et de l’avocat. Délicieux. Et la sauce pour pâte qu’on a fait hier soir était aussi vraiment réussie, tout comme nos omelettes aux milles couleurs. Bien sûr, il y a toujours les bons vieux quesadillas qu’on s’empresse de faire dès qu’on le peut. Et ce soir, le plan était de se faire des grills-cheeses. C’est moins exotique, mais ça nous donnait l’eau à la bouche, surtout qu’ils auraient été trempés dans le sirop d’érable si gentiment apporté par ma maman. Mais non, les plans ont changés et le poêle nous a glissé entre les mains. C’est en finissant mon tortilla (de blé, beurk) potée et oignons que je me suis empressée de venir écrire. C’est bon de la potée (des bines écrasées en canne), mais ça ne se compare pas aux délicieux quesadillas oignons-ail-brocoli ! Mais bon, j’aurais pu me consoler avec des petits pains Nutella-bananes, mais on les a laissés dans le char, qui lui est au garage.

Pis là, j’ai faim.

On se réécrit.

Les vacances

Dodo la veille : Camping Panto-Ha sur le Lagoon Bacalar

Bonsoir.

Un blogue rapide de notre retour à la réalité puisque ça fait longtemps qu’on n’a pas donné de nouvelles.

C’est qu’on était isolé justement. Presque deux semaines à dormir là où il n’y pas d’électricité et où la génératrice est mise en marche seulement quand il faut pomper de l’eau du puit pour remplir le réservoir sur le toit.

Ça a commencé avec du camping sur la plage de Tulum. 6 nuits, 4 jours car les deux premiers ont été occupés par MexicoStory. À Tulum, il n’y avait rien à faire. Nada. La beauté, la tranquillité et la simplicité, c’est tout. On est aussi allé aux ruines du même nom, mais on l’a ressenti comme une joke tellement le site est aménagé tel un jardin et que le plus grand attrait s’est avéré être la vue sur la mer. La mer est belle, c’est un fait, et on a justement profité de sa présence pour se sentir bien.

On s’est ensuite dirigé vers la ville frontalière de Chetumal pour compléter les derniers préparatifs avant de passer au Bélize.

Devant attendre plusieurs jours pour nos freins, on s’est retrouvé à Bacalar sur le bord du lagoon qui ressemble à un lac qui ressemble à une rivière qui ressemble à l’océan. C’est qu’il ne correspond pas vraiment à l’image que je me fais d’un lagoon et qu’il reflète les mêmes couleurs que la mer des Caraïbes. Il est aussi appelé le lagoon aux sept couleurs. C’est comme se baigner dans une mer d’eau douce, calme et silencieuse. Le site était nôtre et on a pu faire du kayak gratuitement lorsque l’employé du site pensait qu’on s’ennuyait, mais on ne faisait que se reposer puisqu’il fallait conserver notre énergie pour manger toutes les 1,50$ d’oranges achetées au marché.

Voilà, presque deux semaines à se regarder pousser les ongles pour ensuite les couper. Presque deux semaines à laisser la voiture stationnée sous des palmiers à se faire bombarder de crottes de moineaux. On se dit que c’est du caca de toucan, alors on se sent chanceux.
Presque deux semaines à entrevoir des lever de soleil au travers du moustiquaire de la tente.
Presque deux semaines à porter mon chandail croûteux.
Presque deux semaines à se coucher tôt parce qu’il n’y a rien d’autre à faire une fois que le soleil est couché.
Presque deux semaines à attendre le prochain repas inscrit à l’horaire.
Presque deux semaines à dormir dans la tente qui cumule les odeurs jusqu’à dire qu’ « elle sent le vieux lagoon ».
Presque deux semaines à faire le compte des piqûres de moustiques sur nos jambes.
Presque deux semaines à vivre des aventures au travers des personnages de nos livres.
Presque deux semaines à être les seuls clients de la place en se faisant répéter que la saison touristique s’en vient.

Aujourd’hui, on est revenu en ville pour ramasser nos freins en espérant pouvoir les faire changer le plus tôt possible. Il s’avère que le plus gros du problème est le cylindre victime de corrosion à cause du sel, celui-ci étant devenu le nouveau sacre du mécanicien. Il nous faut donc un nouveau morceau et la voiture doit passer la nuit au garage. En plus, l’hôte de CouchSurfing chez qui on pensait dormir ne peut plus nous accueillir pour des raisons familiales.

Alors là je me retrouve dans le lit d’un gars qui m’a donné la clé de son appart avant que je connaisse son nom, et je lis des nouvelles de Geneviève Lamarche pour me réconforter.

Le plan est de passer au Bélize aussi tôt qu’on le peut, visiter un peu et faire notre chemin vers le sud où une ferme a accepté qu’on les visite.

Bonne nuit.

saloute
……………………………………….
PS. On a demandé au Dalaï-Lama: « Qu'est-ce qui vous surprend le plus dans l'humanité? » Il a répondu: « Les hommes... Parce qu'ils perdent la santé pour accumuler de l'argent, ensuite ils perdent de l'argent pour retrouver la santé. Et à penser anxieusement au futur, ils en oublient le présent de telle sorte qu'ils finissent par non vivre ni le présent, ni le futur. Ils vivent comme s'ils n'allaient jamais mourir... et meurent comme s'ils n'avaient jamais vécu. »

vendredi 11 novembre 2011

Il était 11 fois

Dodo la veille :

Ok, puisqu’on se le fera demander chaque fois que ce moment se reproduira, « qu’est-ce que tu faisais le 11 du 11 2011 à 11h11 ? », eh bien voici nos réponses :

Sébastien :
Ouin… hmmm, je chillais intensément sur la plage de Tulum. Soit à l’ombre, soit au soleil, je ne m’en souviens pas, mais c’était sur une chaise longue, ça c’est certain. J’étais captivé par la lecture du roman ‘Le bizarre incident du chien dans la nuit’ et je levais les yeux une fois de temps en temps pour admirer l’environnement dans lequel je me trouvais. Le ciel bleu, la mer turquoise, le sable blanc, les palmiers, le tout embelli par le reflet du soleil. J’avais aussi probablement en tête les possibilités pour le dîner qui approchait, toutes plus délicieuses les unes que les autres. Geneviève-Anaïs a dit : « Ah, yé 11h19 pis on est le 11 du 11 2011… » Oups, je l’avais manqué, mais c’est probablement parce que j’étais trop occupé à le vivre… en mode chillage.

saloute

Geneviève-Anaïs :
J’étais assise sur une chaise longue sur le sable blanc de la plage de Tulum. Je regardais le turquoise de la Mer des Caraïbes en pensant soit aux grandes questions de la (ou sûrement plus de ma) vie, soit en me répétant quelques brides d’une chanson de façon très invasive, comme il m’arrive trop souvent de le faire. « I like to eat eat eat apples and bananas… » Ce qui est sûre c’est que je ne pensais pas au fait qu’on était le 11 du 11 2011 à 11h11 parce que c’est en regardant ma montre à 11h19 que je me suis rappelée qu’il venait peut-être de se passer un moment important. Je sais par contre que j’étais à un endroit paradisiaque, en bonne compagnie, à faire quelque chose que j’aime, soit rien.

Voilà.

jeudi 10 novembre 2011

MexicoStory (Extended Version-Part III)

Dodo la veille : Dans la tente sans toit au camping Chavez.

MexicoStory ou Le blogue-réalité illégal dans un monde irréel.

Aujourd’hui à MexicoStory (Extended Version) :

Et oui, ce matin encore, nos deux ‘Voyageurs clandestins’ doivent se lever tôt. 5h30 tapant, le lever du soleil dans les yeux, Seb et Gen sortent de la tente. Malheureusement, ils ont seulement le temps de se rendre aux toilettes pour s’apercevoir que leur plan ne fonctionnera pas. Toute la famille est debout, s’affairant déjà aux tâches quotidiennes. « Es 80 pesos la noche, por personna » « Si pero nosotros vamos aqui la semana ante y la chica dise que si nosotros dormir aqui mucho noches, es possible de bahar el precio. Ella dise 100 pesos la noche por los dos. » Même avec un espagnol médiocre, Gen réussit donc à avoir son prix : 4 nuits pour 400 pesos.

N’ayant plus à prendre la poudre d’escampette, Seb et Gen profite de la matinée au camping, parce qu’arriver à l’Inclus à 6h00, ça serait louche. C’est l’estomac de plus en plus vide et qui crie de plus en plus fort que nos deux ‘Voyageurs clandestins’ en profitent pour s’habituer à la beauté des lieux. « A little piece of paradise » comme qu’Y disent.

Ils ont aussi tout le temps pour manigancer leur tactique du jour. De plus, la décision est prise qu’aujourd’hui sera leur dernière journée à l’Inclus. Ils partent vers le Gran Bahia, habités d’une excitation stressante qui vient avec l’interdit. C’est clé au poignet qu’ils traversent deux barrières en fourvoyant les petits bonhommes blancs au passage. Le plan est d’aller se stationner à la section Akumal du complexe, y déjeuner et ensuite faire son chemin naturellement vers la section Tulum où les animateurs doivent sûrement les attendre avec impatience.

En essayant de se fondre dans la foule du Buffet d’Akumal, qui d’ailleurs est beaucoup moins appétissant que celui de Tulum, nos deux ‘Voyageurs clandestins’ n’arrivent pas à passer inaperçus puisqu’ils sont déjà si connus. C’est en manque de smoothie que Seb et Gen attendent leur verre d’eau qui tarde à arriver.

« Tulum, c’est vraiment l’top ! » se dit Seb en se dirigeant vers les lieux connus. Au volleyball, Seb s’en donne à cœur joie sous le soleil rayonnant qui lui permet d’accentuer son teint basané (et sexé…), mais OUCH, il perd un bout d’orteil ! Deux pouces de sable sur du ciment, on ne peut pas appeler ça une plage, mais c’est mauditement beau sur les photos du Gran Bahia. De son côté, Gen s’épanouit dans son hamac en retrouvant l’environnement autiste dans un livre laissé par le Maître du Tout inclus.

Au dîner, leurs serveurs sont de retour, plus enjoués que jamais. Seb et Gen profitent du fait que c’est muy tranquilo pour se prendre en photo avec le duo du tonnerre. Coupes d’eau à la main de nos deux ‘Voyageurs clandestins’, carafon et pichet dans celles des serveurs un peu ébahis par la situation, il faut maintenant quelqu’un pour prendre la photo. La serveuse rejet fait l’affaire. Clic.

Retour au volleyball d’après-midi où les joueurs peinent à venir à cause des petites averses dispersées. Il ne faudrait surtout pas qu’ils mouillent leur costume de bain. Finalement, après un départ lent, assez de joueurs se réunissent pour enfiler quelques parties jusqu’à ce que la pluie se décide à tomber pour vrai. En courant vers l’Auditorium pour suivre les autres et se réfugier, Seb et Gen mettent ainsi fin à leur semaine sportive sans mentionner aux autres qu’ils ne seront pas là demain.

Pour leur dernier souper, nos deux ‘Voyageurs clandestins’ n’ont plus peur d’être démasqués et s’assoient au milieu de la place. Ils mangent en silence au rythme de la musique des Mariachis qui s’exécutent tout près jusqu’à en croire qu’ils jouent que pour eux. « Ok, on se lève, je vais chercher mon dernier cornet pis on retourne à l’auto. » Gen accompagne Seb à la machine pour ce grand moment : « J’espère que tu comprends que c’est ton dernier cornet de TOUTE LA VIE. »

Seb et Gen défient les limites lorsqu’ils décident de prendre la navette pour retourner à la section Akumal du complexe. Ils sourient en s’imaginant saluer le petit bonhomme blanc qui, la veille, leur donnait trop d’attention à leur goût alors qu’ils sortaient du complexe en voiture la nuit tombée. Mais non, lorsque nos ‘Voyageurs clandestins’ passent devant lui dans la navette, il ne leur porte aucune attention.

Une fois rendus à Akumal, Seb et Gen n’ont que cent mètres à marcher pour se rendre à la voiture, mais… « Ah cool, je vais pouvoir aller me chercher un autre cornet. » « Bin non, tu viens de manger ton dernier. » « BIN LÀ, Geneviève-Anaïs. Arrête de niaiser. »

Le ‘dernier’ cornet mangé, nos deux ‘Voyageurs clandestins’ quittent les lieux sans regarder derrière et ce, pendant au moins trois minutes… jusqu’à ce qu’ils se souviennent qu’ils ont oublié de prendre une photo avec la pancarte du Gran Bahia Principe. En moins de deux Retorno, ils doivent refaire face à un petit bonhomme blanc. Mais, la clé toujours au poignet, ils ont encore tous les droits et en un instant, ils passent d’intrus à riches clients à satisfaire pour garder son boulot. Clic. Clic.

C’est ainsi que se termine leur aventure à MexicoStory.

Les prochains jours seront consacrés à se désintoxiquer pour évacuer le trop plein accumulé

***** ***** *****
Voilà, c’est vraiment la fin de la Blogue-Série que nous avons étirée autant qu’on a pu. Comme toute Extended Version, ce n’est pas si intéressant que ça et c’est fait pour satisfaire les vrais fans surtout. Mais c’est qui les vrais fans ? Sûrement juste nous, qui sourirons lorsqu’on se relira.

Vos ‘Voyageurs’

mercredi 9 novembre 2011

MexicoStory (Extended Version-Part II)

Dodo la veille : En suant énormément dans la voiture à Tulum.

MexicoStory ou Le blogue-réalité illégal dans un monde irréel.

Aujourd’hui à MexicoStory (Extended Version) :

Ce matin encore, Seb et Gen doivent se réveiller tôt pour libérer la place de stationnement qu’ils prennent sans la permission du propriétaire. C’est un territoire privé, voilà pourquoi ils ne sont pas dérangés par la police qui les a interceptés de nouveau la veille alors que nos ‘Voyageurs clandestins’ croyaient avoir trouvé le spot parfait. Ça ne les dérange pas de se déplacer aux petites heures du matin puisque ça leur donne l’occasion, surtout aujourd’hui, de voir le soleil se lever sur la mer des Caraïbes.

Après une petite sieste sur le bord de l’eau pour récupérer le sommeil raté en raison de la légèreté de celui-ci, Seb et Gen s’aventurent une fois de plus vers l’Inclus. Ils adoptent une stratégie légèrement différente, soit de stationner sur la plage et de passer par celle-ci pour se rendre au Buffet. Encore une fois, ils ont le cœur qui bat en passant à côté du petit bonhomme blanc, mais celui-ci ne les regarde même pas passer. En arrivant au Buffet, Seb croit qu’il est fichu : « Buenos dias ! So you finish your vacation today ? ». Seb bafoue une réponse et, tel un habitué des interrogatoires, il déjoue l’hôtesse en lui retournant la question : « Tu retorno de vacacion hoy ? ». Conquise par l’attention qu’il lui porte en ayant remarqué qu’elle n’était pas là les deux derniers jours, l’hôtesse en oublie ses soupçons.

Pour ne pas trop chambouler la routine, Seb va demander le ballon de volleyball aux animateurs pour commencer à jouer plus tôt alors que Gen passe son tour pour aller commencer un nouveau livre. Son plaisir ne dure pas longtemps puisque aucun hamac n’est à l’ombre à cette heure là. C’est difficile la vie à l’Inclus. En plus, Gen ne peut même pas aller se plaindre car elle n’est plus supposée utiliser les services.

Après le waterpolo et l’habituel « water-water-clap, agua-agua-aplauso », Seb et Gen font des recherches pour l’après-Inclus, sachant trop bien que la réalité les rattrapera bientôt. Ils pensent bien être les premiers à chercher du CouchSurfing et du WWOOFing à partir du lobby d’un Gran Bahia Principe.

En voulant passer incognito, nos deux ‘Voyageurs clandestins’ font le tour du restaurant pour y entrer par une autre porte et contourner l’hôtesse et ses soupçons. Pour être cohérent avec leur tactique, ils décident de s’asseoir dans une autre salle, ce qui leur fait perdre des privilèges. En effet, étant de simples inconnus, ils n’ont pas d’attention spéciale de la part des serveurs : moins d’eau moins souvent, pas de ‘running gag’, et la madame enjambe leur immense sac à dos pour vider la table alors qu’ils en sont seulement à leur deuxième assiette. Bouleversé par tant de nouveautés, d’épreuves et de stress, Seb en oublie presque de prendre son cornet avant d’aller jouer au volleyball. Le volleyball qui se passe sans incident autre le fait que certaines attitudes sont plus dérangeantes et que, quand celles-ci sont plus nombreuses, le plaisir en vient à écoper quelque fois.

Au souper, il ne se passe rien non plus. Seb et Gen choisisse la table du fond.
[« Intéressant n’est-c’pas ? » « Avoye, fais juste l’écrire qu’on puisse aller manger ! »]
Seb, se remplit de plus en plus vite à chaque repas. Gen aussi, mais ça ne les empêche pas de manger.

Le stress est à son comble lorsque vient le temps de sortir de la Bulle, de plus qu’ils rencontrent trois petits bonhommes blancs à l’air suspicieux sur leur route. Ces petits bonhommes blancs qui ont l’air ridicule depuis le début avec leur chapeau rond, mais arborant un uniforme sur lequel Seb et Gen ont pu y lire ce matin les termes ‘Seguridad-Security’… Encore une fois, plus de peur que de mal. Demi-tour sur la plage, signe de la main au bonhomme blanc, ils sont de nouveau sortis.

Maintenant devenus habitués à commettre des petits larcins, Seb et Gen tentent leur chance au camping alors qu’aucune personne responsable de la place n’est en vue. Le plan : installer sa tente à la noirceur et partir incognito au lever du soleil. Réussiront-ils à échapper à la famille Chavez et à ses mines anti-personnelles placées à des endroits stratégiques sur son terrain ?

mardi 8 novembre 2011

MexicoStory (Extended Version-Part I)

Dodo la veille : Dans le stationnement du K Diamante Cabanas.

MexicoStory ou Le blogue-réalité illégal dans un monde irréel.

Aujourd’hui à MexicoStory (Extended Version) :

En se réveillant ce matin dans le stationnement d’une auberge quelconque, nos ‘Voyageurs clandestins’ savent que les choses sont différentes. Est-ce à cause du point qu’ils ont dans le dos qui leur rappelle que leur ‘lit’ n’est pas si confortable ? Est-ce parce qu’en ouvrant les yeux, ils ont vu le plafond de la voiture à moins de 20 centimètres de leur tête ? Est-ce parce qu’il est 5h45 du matin et qu’ils doivent partir vite pour ne pas se faire pogner ? Ou bien est-ce simplement parce qu’ils ne ressentent pas le confort rassurant de la Bulle ?

Malheur ! En se réveillant, Seb se rend compte que son bracelet ne tient que par un tout petit bout. Il faut immédiatement le réparer car, sans ce laisser-passer, l’accès à l’Inclus est impossible. Gen sort ses ciseaux et ses talents d’artisanes et répare le morceau de plastique qui n’ouvre plus les portes de la chambre, mais qui, on l’espère, ouvrira toutes les autres portes.

30 km de route plus tard, Seb et Gen reviennent sur les lieux familiers du Gran Bahia Principe. Ils suivent l’accès public à la plage qui se trouve, comme par hasard, entre la section Tulum et Akumal du complexe. Quelle chance ! Ils n’auront pas à passer par le gardien de sécurité avec la voiture. C’est avec l’excitation de deux enfants qui font un mauvais coup que nos ‘Voyageurs clandestins’ pénètrent dans la Bulle.

Tout en essayant d’avoir l’air ‘normal’, Seb et Gen sont tout de même un peu paranos : « Hhhh, il marche vers nous. » « Pourquoi nous regarde-t-il comme ça, lui ? » « J’pense qu’y’a des micros dans les cendriers. » « Merde, ils sont sur notre piste ! » Malgré toutes ces épreuves, nos ‘Voyageurs clandestins’ se rendent au Buffet à temps pour déjeuner. À bout de souffle, Seb requiert « Agua del mar !!!!! ». Alors que l’employé aux smooties s’exécute habituellement sans aucune question, il les accueille avec un sourire suspect : « Quand retournez-vous à la maison ? » Seb balbutie une réponse alors que Gen est déjà partie en courant, engouffrant au passage ses dernières crêpes, le tout en criant « C’était son idée !!! » Trêve d’exagérations, nos deux ‘Voyageurs clandestins’ vont plutôt manger leur smoothie calmement à leur table habituelle.

Seb et Gen sont au rendez-vous lorsque l’équipe d’animation commence leur quart de travail avec une bataille de ballounes d’eau impétables. La seule règle du jeu le plus sauvage qui soit : « No one is allowed to complain... » Étant bien connus des animateurs, Seb et Gen se sentent la cible de choix de plusieurs d’entre eux. Seb s’en tire d’ailleurs avec une ecchymose dans le dos ayant la forme d’une balloune et Gen se demande si elle finira la journée avec un œil au beurre noir.

Waterpolo, les blancs perdent comme d’habitude. Pour se consoler, Seb et Gen empruntent le ballon de volleyball et sont rapidement rejoints par les joueurs habituels. Gen, éreintée de sa dure nuit dans l’auto, cède vite sa place et se propose pour compter les points en quatre langues différentes si on compte le fait qu’elle les écrits dans le sable.

Dîner qui s’apparente à la malbouffe comme d’habitude. Le volleyball d’après-midi s’en suit. Ça commence chaudement avec un Canadien saoûl qui veut discuter de la politique Québec-Canada. Pendant que Seb clanche avec ses services de plus en plus puissants, Gen, elle, socialise avec sa verve de plus en plus puissante.

Tant qu’à bénéficier des commodités de l’Inclus, aussi bien en profiter pour se laver lorsqu’on peut trouver des douches un peu partout. C’est à la noirceur que Seb et Gen se savonnent allégrement dans les douches habituellement utilisées pour se rincer, le tout après une saucette dans la piscine pour que ça ait l’air moins louche.

Finalement, le souper s’avère la plus grande épreuve de la journée pour nos deux ‘Voyageurs clandestins’. En effet, ce soir est un soir très spécial puisque les membres de l’exécutif de l’Inclus sont présents. Le niveau de sécurité est maximal. Les habits noirs sortent de partout, écouteur à l’oreille et micro dans la manche. Ça y est, ils sont fichus. On leur glisse même un questionnaire sur lequel le numéro de chambre est requis. « C’est une mise en scène. En vérité, ils sont là pour nous » pense Gen à voix haute. Mais non, encore une fois, Seb et Gen réussissent à s’esquiver du complot et sortent de la salle à manger heureux et souriant, surtout Seb, cornet de crème glacée à la main.

Tels des agents secrets, ou même des ninjas, ils se rendent à la voiture sans se faire voir. Seb et Gen s’y installent et, sans un bruit, la voiture disparaît dans la nuit.

Reviendront-ils pour pousser la chance demain ?

lundi 7 novembre 2011

MexicoStory, Épisode 8

Dodo la veille : Dans les lits douillets du Gran Bahia Principe, pour la dernière fois.

MexicoStory ou Le blogue-réalité dans un monde irréel.

Aujourd’hui à MexicoStory :

La dernière nuit passée, nos ‘Voyageurs’ sont prêts à profiter pleinement de la dernière journée au Tout inclus et ce, malgré la tristesse de devoir partir. La routine du matin est un peu bouleversée puisqu’ils désirent aller manger avec le Maître du Tout inclus et son compagnon qui partiront aujourd’hui, alors ils se rendent au Buffet vers 7h30, sans même avoir mangé au lit préalablement. Le smoothie préparé, ils s’installent à la table pour un dernier repas en bonne compagnie. Dès le dîner (ou peut-être le deuxième déjeuner), c’est en tête-à-tête (et sûrement en silence) qu’ils mangeront.

Après le déjeuner, ils vont à la chambre pour un dernier clean-up. « Oh Yolanda, comme tu nous manqueras. Veux-tu nous accompagner dans notre aventure. Nous t’achèterons des serviettes pour que tu les transformes en merveilles de la nature. » Ensuite, ils retournent au Lobby pour l’heure des adieux alors que le Maître du Tout inclus et son compagnon montent dans la navette spéciale qui les emporte loin de cette autre planète. Ensuite, c’est à nos ‘Voyageurs’ de faire leur ‘check-out’. C’est Gen qui est désignée pour aller au comptoir. Le rationnel derrière étant que son allure moins extravagante attirera moins l’attention sur le fait qu’ils n’ont maintenant plus de chambre et doivent donc quitter les lieux éventuellement. Comme vous pouvez le lire entre les lignes, ils ont pour plan d’étirer leur temps au Tout inclus…

Tels des machines bien programmées, Seb et Gen accomplissent toutes leurs tâches avant 10h30, heure à laquelle commence le volleyball du matin. La partie est courte puisque selon l’horaire, il faut jouer au waterpolo tout de suite après. Nos deux ‘Voyageurs’ sont dans l’équipe des blancs, qui malheureusement perd la partie : « Shalalala shalalala hey hey hey goodbye. » Étant déjà dans l’eau, Seb et Gen sont incapables de s’esquiver de l’aérobie aquatique, qui est, au bout du compte, pas si mal que ça. Comme de jolis petits animaux de cirque, nos ‘Voyageurs’ suivent les mouvements des animateurs du mieux qu’ils le peuvent. Une trentaine de personnes de langues, de grandeurs, de grosseurs et de couleurs différentes qui bougent en même temps dans la piscine au son de la musique animée, c’est plus ou moins beau à voir…

Toute cette activité physique leur donne faim alors ils vont se soulager au Buffet pour une 3e fois dans la journée. Après le Buffet, l’ordi et, après l’ordi, le volleyball, encore une fois. Par contre, comme c’est la dernière occasion de le faire, Gen va jouer au aquavolley plutôt qu’au volleyball de plage. Avoir su, elle y serait allée avant. Elle se sent enfin membre d’un groupe. Les enfants, les monsieurs saouls et les madames en costumes de bain sexy la font sentir comme à la maison. Mais, la partie n’est pas longue et Gen rejoint les joueurs professionnels. Comme toujours, Seb impressionne la galerie et Gen fait des niaiseries. Non mais il y a quand même une certaine amélioration. Quelques semaines de plus au Tout inclus et elle serait peut-être une joueuse potable. Mais bon, les parties terminées, Seb et Gen savent que c’était la dernière fois. « Oh Volley, comme tu nous manqueras. Toi, tu nous accompagneras dans notre aventure. Nous te jouerons, chaque fois qu’une plage viendra sur notre route. »

Un autre arrêt au Lobby (n’oubliez pas qu’ils n’ont plus de chambre) et un petit clean-up dans les toilettes les préparent pour un dernier souper au Buffet. Comme ils sont maintenant des utilisateurs clandestins, ils décident de souper ailleurs qu’à leur table habituelle. C’est sur une table à deux, les yeux dans les yeux, qu’ils soupent, l’âme en peine. « Oh Buffet, comme tu nous manqueras. Veux-tu nous accompagner dans notre aventure ? Nous dévorerons ta nourriture tous les jours, plusieurs fois par jour. »

Et maintenant, pour la suite, aucun spectacle ne les attend, aucune chambre n’est désignée comme la leur, aucun lit douillet ne les accueillera ce soir. À moins de rester debout toute la nuit à fêter ou bien de dormir sur une chaise longue, ils doivent quitter le Tout inclus, ce qu’ils font, après avoir assez étiré la journée. À contrecœur, ils retrouvent le ‘confort’ de leur voiture, sans destination précise. Ils font un court arrêt au Chedraui pour placer leurs bagages et se dirigent ensuite vers la plage qu’ils connaissent à Tulum. Comme des vagabonds, ils dormiront dans l’auto, en rêvant du bon vieux temps au Tout inclus. Moins de 5 minutes après avoir posé la tête sur l’oreiller, Seb et Gen retournent sous les feux de la rampe lorsqu’un jet de lumière vient éclairer l’intérieur de la voiture. « Toc toc toc ! Policia ! » Telle une scène de film, nos ‘Voyageurs’ doivent affronter les forces de l’ordre. Avec toute la confiance d’un policier mexicain, l’intrus à la lampe de poche les affronte, à travers une craque de fenêtre : « Eeeeee, what are you doing ? » « I think we’re trying to sleep. » « Oh… ok… but you can’t be here because they’re shooting a movie here and a big truck is coming. » « So, we can go to the next parking ? » « Eeeeee yes… well no… The thing is that it’s not allowed here to sleep in public areas... » « Ok, we’ll move. »

Voilà, eux qui croyaient retourner dans le vrai monde, se retrouvent maintenant au beau milieu d’un tournage de film.

MexicoStory, ça se passait au Tout inclus et comme Seb et Gen l’ont maintenant quitté, c’était le 8e et dernier épisode de la Blogue-Série. La seule façon que la série pourrait continuer, c’est si nos ‘Voyageurs’ y revenaient, mais bon, ils n’ont pas payer pour des nuits supplémentaires alors… c’est sûrement la fin…

Bien sûr, si vous vous procurez les sous-produits de la série, Seb et Gen pourront peut-être amasser assez de fonds pour poursuivre leur aventure à MexicoStory. Nous lançons également une fondation à leur nom, qui aura pour mission de les soutenir dans leur réhabilitation pour être apte à faire face au monde réel. Donnez généreusement.

dimanche 6 novembre 2011

MexicoStory, Épisode 7

Dodo la veille : Entre les coussins, les oreillers moelleuses et le chien en origami de serviette.

MexicoStory ou Le blogue-réalité dans un monde irréel.

Aujourd’hui à MexicoStory :

Après la journée lourde en émotion d’hier, nos ‘Voyageurs’ se permettent de faire la grâce matinée. Debout à 7h00, ils sont maintenant frais et dispo pour une autre journée remplies d’activités au Tout inclus. Officiellement, maintenant que commencent leurs dernières 24 heures au Gran Bahia Principe. En effet, vers 22h00 ce soir, ils iront se coucher pour la dernière fois dans leurs draps blancs qui ne sont pas un peu humides et ne sentent pas le renfermé. Mais avant d’en arriver là, ils ont toute une journée à remplir.

Ils déjeunent au buffet, Seb en deux temps alors que Gen engouffre tout d’un seul coup. Elle a une mission pour la journée, terminer son livre pour le remettre au Maître du Tout inclus. Seb a tout le temps qu’il lui faut puisque le volleyball commence seulement à 10h30.

Alors que Gen doit endurer la chaise longue puisque aucun hamac n’est à l’ombre, Seb entame une partie de volleyball qui, sans le savoir, durera 3 heures sous le soleil tapant des Caraïbes. Ainsi, comme tout bon ‘Voyageurs’ au Tout inclus, il pourra finalement arborer la couleur à la mode, soit le rouge-coup-de-soleil. Mais, ce n’est pas la seule activité à laquelle il s’adonne car, il a trouvé un nouveau sens à sa vie : devenir animateur de Tout inclus. Pendant que les vrais salariés s’occupent à divertir les grosses madames qui font de l’aquaforme dans la piscine, Seb prend le contrôle du terrain de volleyball. Son surnom déjà trouvé, c’est maintenant lui qui baptise les autres ‘Voyageurs’ : « Good job Mr. Clean ! » « Waky-waky Germany ! » « Leave the net alone, Spiderman. » Pour compléter le portrait, il compte aussi les points en 3 langues et demie et dit aux équipes de changer de côté lorsqu’une partie est gagnée. Comme chaque fois qu’un animateur joue, c’est l’équipe de celui qui compte les points qui gagnent…

Ensuite, c’est le moment de l’émission où nos ‘Voyageurs’ pleurent, question de faire comme dans tout bon show-réalité. Bin quoi, c’est difficile de vivre dans un monde artificiellement parfait.

La crise passée, Seb et Gen vont manger leurs émotions au Buffet. Ils terminent juste à temps pour une autre partie de volleyball. Pour équilibrer les équipes, Gen s’offrent pour changer de côté. Surprise ou pas, les membres de son ancienne équipe trouvent que c’est une très bonne idée alors que ceux qu’elle va rejoindre doivent revoir leur stratégie. Entourée de 5 gros Allemands, Gen donne son 110 %. C’est là que les animateurs comprennent que Gen de ‘Tarzan & Gen’ s’appelle vraiment Gen : « Geeeeeeeennnn ! Where are the monkeys ? »

Alors que le soleil se couche, c’est signe qu’il faut maintenant aller se préparer pour le souper. Pas question d’avoir l’air pouilleux au Tout inclus : Seb et Gen se pomponnent avant d’aller se bidonner autour de la table au Buffet. Coupe d’eau à la main, serviettes de table sur les genoux, nos ‘Voyageurs’ passent des moments mémorables au son des Mariachis qui chantent les plus grands succès reconnus au sein de la communauté internationale des Tout inclus.

Pendant que Gen remplit ses engagements à l’ordinateur, Seb dort, brûlé de sa journée. Nos deux ‘Voyageurs’ savent bien que la fin s’en vient alors qu’ils se couchent, pour la dernière fois, dans la chambre si bien entretenue quotidiennement par Yolanda, la femme de chambre secrètement ‘tipée’ depuis le début par le Maître du Tout inclus. Eux qui pensaient que les origamis de serviette étaient inclus…

Demain, c’est l’heure du ‘check-out’. Comment nos ‘Voyageurs’ réagiront-ils ?

Ne manquez pas le prochain et dernier épisode de MexicoStory, le blogue-réalité parfois plus réel qu’on le pense.

Les quétaines de la semaine

samedi 5 novembre 2011

MexicoStory, Épisode 6

Dodo la veille : Au km 251 de la route Cancun-Tulum.

MexicoStory ou Le blogue-réalité dans un monde irréel.

Aujourd’hui à MexicoStory :

En se réveillant ce matin, Seb et Gen savent qu’une journée pleine d’émotions les attend. En effet, ils ont encore le privilège de sortir du Tout inclus. C’est pourquoi ils doivent manger à la hâte, c’est-à-dire ingérer la quantité de 3 déjeuners en un seul. Chocolatines, fruits, smoothie, œufs et pancakes engloutis, nos ‘Voyageurs’ sont prêts à partir. Bien sûr, avant d’embarquer toute la compagnie dans la voiture, Seb et Gen doivent faire un peu de ménage, soit mettre les 12 sacs de Granola empruntés à l’hôtel dans la valise de l’auto.

La destination encore un peu floue, ils partent à l’aventure. L’idée est d’aller vers Coba, village où il n’y a rien, ce qui impressionnera certainement le Maître du Tout inclus et son compagnon. En route, ils doivent regarder les pancartes annonçant les Cenotes et en choisir un à visiter au retour. Avant d’arriver au village, le défi est déjà commencé. Comme première épreuve, ils doivent affronter une tarentule qui se tient au milieu de la route. Un petit coup de volant à droite et Bam ! l’épreuve est réussie. Ouf ! nos ‘Voyageurs’ ont eu chaud. Arrivés à Coba, c’est le ‘vrai monde’. « Regarde, cette madame là n’est même pas payée pour porter sa robe typique. » « Ce chien là est errant pour vrai. » « Ah regarde, une tête de cochon accrochée au dessus de ce comptoir sur le bord de la rue. » À même le village, une pancarte indique 3 cenotes à moins de 6 kilomètres. C’est là que le groupe se dirigera. À l’entrée du parc, une autre épreuve les attends : choisir quelle Cenote ils iront visiter entre « un Cenote con mucho stalagtites-stalagmites pero no produndo, un otro sin stalagtites-stalagmites con mucho agua o un otro sin staglagtites-stalagmites y muy profundo. » Le choix est difficile, mais au moins maintenant, ils savent que le monsieur sait dire « stalagtites-stalagmites ». C’est d’ailleurs celui qui en contient beaucoup qu’ils iront visiter. Quelques secondes de route plus tard, ils sont rendus à destination. Mais misère, ils doivent prendre une douche froide avant de pénétrer dans la Cenote s’ils souhaitent s’y baigner. Douche prise, ils entrent dans l’antre. WOW ! Toute cette beauté juste pour eux ? Ils ne peuvent pas le croire. 0 touriste, mucho stalagtites-stalagmites et une eau complètement limpide. C’est avec les 3-4 poissons qui y vivent que Seb et Gen passent plusieurs minutes à se baigner dans la Cenote. Click-Click-Click, ça arrivera une fois dans une vie alors il faut immortaliser le moment sur photo.

Sur le chemin du retour, ils s’arrêtent sur le bord de la route pour acheter des oranges. « Quoi ? Des oranges vertes ? Ça se mange ça ? »

Ils retournent au Tout inclus à 15h30, soit à temps pour le volleyball, où se rend Seb, immédiatement après avoir été manger pizzas, frites et crème glacée. Gen, de son coté, décide de faire changement et prend le hamac du bout au lieu de celui du centre.

Après être passés à la chambre pour se pomponner, nos ‘Voyageurs’ se rendent au Restaurant Mexicain, où ils ont une réservation (ça sonne bien n’est-ce pas ?). Là, Gen écoute Sébastien parler de crème glacée les yeux brillants, pendant une demi-heure : « Non mais vraiment, elle devient meilleure de jour en jour. Au début, elle cassait quand on faisait ça (geste de bouche qui mange le top de la crème glacée), mais maintenant, la crème glacée est tellement onctueuse qu’elle suit et prend la forme désirée (geste de bouche qui mange le top de la crème glacée et geste de main qui décrit la crème glacée qui ne casse pas). Désespérée, Gen écoute à moitié en pensant plutôt au calvaire qu’elle devra vivre quand Seb n’aura plus accès à son péché mignon. Pour détourner son attention, le serveur apporte sumbreros et couvertes mexicaines pour prendre des photos. Finalement, nos ‘Voyageurs’ terminent le repas au Buffet, où Seb prend son 8e cornet de la journée (« J’aurai droit à un par jour » avait-il dit le premier jour.)

La soirée se termine à l’Auditorium pour un spectacle de cirque. Gen est très impressionnée (spécialement par le corps des acrobates) et Seb dort la bouche ouverte en bavant (à quoi pense-t-il croyez vous ?).

C’est avec l’âme tourmentée que nos ‘Voyageurs’ se couchent. En effet, ils ne leur restent que deux nuits au Tout inclus et donc une seule journée complète.

Comment la rempliront-ils ? Vous le saurez demain si vous revenez lire les péripéties de MexicoStory.

Tatoué sur le coeur

Dodo la veille : Après un spectacle de 'lipsing' sur du Michael Jackson

J'aime les soleils. Sources de vie, de lumière, de chaleur, de couleurs et surtout, de bonheur.
J'en utilise un comme signature que je compte me faire tatouer lorsque l'occasion se présentera et un autre qui me sert à remplir des trous quelques fois.

Voilà qu'un nouveau soleil vient d'entrer dans ma vie : le logo de Gran Bahia Principe, cette grande chaîne hôtelière espagnole qui multiplient les 5 étoiles à travers le monde comme celui où je me trouve cette semaine. Ici, tout est identifié du soleil. Je le trouve beau et, qui sait, je vais peut-être commencer à utiliser ce nouveau soleil comme signature et même me le faire tatouer.

L'avenir seul le dira.

saloute
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PS. L'avenir appartient à ceux qui mettent de l'argent dans leur REER.

vendredi 4 novembre 2011

MexicoStory, Épisode 5

Dodo la veille : Dans la chambre 06 de la villa 22.

MexicoStory ou Le blogue-réalité dans un monde irréel.

Aujourd’hui à MexicoStory :

Suite à la soirée endiablée d’hier, nos ‘Voyageurs’ se sont levés à 7h00 ce matin. Une heure de retard pour des journées aussi remplies, ça fait une différence. Auront-ils le temps de déjeuner 3 fois ? Pourront-ils participer à toutes les activités supervisées ? C’est avec de telles inquiétudes que Seb et Gen commencent la journée.
En route vers la quête du premier déjeuner, Seb ressent maintenant l’effet de la popularité, puisque les groupies font la file pour le féliciter : « Good job last night. You will be famous ! »

Ensuite, Gen décide de sauter le deuxième déjeuner pour mieux apprécier le 3e. C’est là que Seb doit affronter sa première épreuve de la journée puisqu’il se rend compte qu’il y a de la viande cachée dans les œufs brouillés. Il remet les œufs là où les a pris et tel un combattant qui n’a peur de rien, il se rend au comptoir où on lui confectionne une omelette personnalisée pendant que le reste de son déjeuner refroidi. Mais malheur ! Il oublie son lait au chocolat, ce qui l’empêche d’apprécier pleinement tout le reste. De son côté, Gen évite maintenant les faux œufs suite aux mésaventures des premières journées. Pour combler son estomac, elle découvre des petits ‘cups’ de faux Nutella. « Délicieux ! »

Une fois la faim satisfaite, Gen retourne dans son hamac pendant que Seb râte le water polo pour aller voir le spectacle des dauphins. C’est alors qu’elle est confortablement installée dans son hamac préféré que deux agents du FBI s’approchent de Gen. « Mademoiselle, nous aimerions vous questionner sur le suicide de Jerome Clifford. » « Je vous ai déjà dit que je n’avais rien à dire à ce sujet. » Frustrés du manque de coopération habituel de Gen, les agents du FBI la bombardent de questions encore plus pointues : « À quelle heure avez-vous découvert le corps de Jerome Clifford ? » « Pourquoi vous promeniez-vous dans la forêt à cette heure là ? » « Lorsque vous êtes arrivée sur les lieux, la portière de la voiture était-elle ouverte ? » « Le spectacle des dauphins là, c’est vraiment plate hen ? »

C’est à ce moment que Gen revient à la réalité. « Oui Seb. Est-ce que je peux continuer à lire ? »

Mais non, Seb à besoin d’une photographe alors qu’il affronte la mer pleine de roches et d’algues pour monter sur les fausses baleines. Celles-ci lui donnant du fil à retordre, il doit s’y prendre à plusieurs reprises. C’est en riant de lui que Gen, sous son parasol en foin des Caraïbes, capte la scène sur photo.

Au dîner, nos ‘Voyageurs’ se sentent wilds et vont manger au Buffet plutôt qu’au Snack. Ça leur permet de renouer et blaguer avec leurs serveurs préférés. « Solo agua por favor » demande Seb comme à l’habitude. « Agua del mar ? » répond le premier serveur comme à l’habitude. Les deux rient de bon cœur comme à l’habitude. La même interaction se produit avec le deuxième serveur quelques minutes plus tard… comme à l’habitude.

L’après-midi se passe normalement. Lecture, batailles d’eau et volleyball, où Seb refuse d’avoir Gen dans son équipe, elle qui, pourtant, est toujours au rendez-vous pour donner du défi à son équipe.

Au souper, c’est la grande aventure alors que nos ‘Voyageurs’ prennent le petit train de cirque et vont manger au Buffet du Gran Bahia Principe Coba plutôt qu’au Gran Bahia Principe Tulum. Les producteurs de MexicoStory ont bien fait les choses en mettant trois sections dans le Complexe. Ainsi, les ‘Voyageurs’ ne se rendent pas compte qu’ils sont enfermés.

Insatisfait du changement (l’herbe n’est pas toujours plus verte chez le voisin), Seb et Gen vont faire un tour au Buffet qu’ils connaissent à la recherche de réconfort et c’est avec un spectacle de ‘Mickael Jackson’ qu’ils finissent la soirée en retournant tôt à la chambre.

Votre soif d’aventure n’est pas satisfaite ? Ne soyez pas déçus car demain, nos ‘Voyageurs’ sortiront une fois de plus du Tout Inclus ! Auront-ils à affronter des gens du vrai monde ? Souffriront-ils de la faim en étant loin du Snack et du Buffet ? Reviendront-ils à temps pour jouer au volleyball ?

Pour le savoir, il faut rester à l’écoute de MexicoStory.

Tarzan & Gen

Dodo la veille : Dans des draps blancs changés quotidiennement, pourquoi ?

Remarquez le jeu de mots…
C’est comme ça qu’on a été présenté au karaoké hier soir. Je porte officiellement ce nom au yeux des animateurs depuis hier matin lorsque j’arrivais au terrain de volley-ball et que j’ai été accueilli en héros. C’était fait. Ils se sont assurés de confirmer mon nouveau surnom quelques minutes plus tard au water-polo.

Avant ces événements, j’aurais pu titré ce blogue ‘My name is Québec’ car c’est comme ça que les animateurs communiquent avec les résidents. « Hey Germany, come get your t-shirt. » « Good shot England. » « Happy hour for France. » Je les trouve bon pour ne jamais se tromper avec tout le monde qu’il y a ici en plus du fait que personne ne reste plus d’une semaine. On peut aussi dire que c’est leur job d’être énergique, amical, rassembleur et divertissant, mais il faut souligner qu’ils le font bien en étant affectés à des tâches très diversifiées pour de longues heures et en parlant plusieurs langues.

Maintenant, aussitôt que l’un d’eux me voit, il vient me dire « Holà ! » avec une poignée de main à la cool. J’embarque dans la game, le temps d’une semaine. Une semaine… c’est le temps que tout le monde reste ici, alors personne ne nous demande « Ça fait combien de temps que vous êtes au Mexique ? » qui est habituellement une des premières questions dans une conversation entre voyageurs. Oh, mais j’ai oublié, les gens ne se parlent pas ici.

Qu’on m’appelle Tarzan, Québec ou Seb, ça a peut-être changé mes ‘PS.’, mais il y a quand même un Sébastien en dessous de tout ça : je fais pipi dans la haie, j’arrête l’eau de la douche pendant que je me savonne, je me mets du déo crystal sans aluminium, je ne mets pas de crème solaire qui donne le cancer, je crache un peu partout, je lance mes restants de fruits pour que ça composte quelque part, je me change à des endroits semi-publics, je souris aux gens que je croise, j’ai des verrues sur les pieds, je me tiens à l’ombre, je me déplace avec mon sac à dos en tout temps, je marche en diagonale pour me rendre du point A au point B et je passe ma soie dentaire tous les jours.

saloute
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PS. « Si nous étions en dictature, les choses seraient plus simples - du moment que ce serait moi le dictateur. » (-George W. Bush)

jeudi 3 novembre 2011

MexicoStory, Épisode 4

Dodo la veille : Avec vue sur la mer (et la piscine).

MexicoStory ou Le blogue-réalité dans un monde irréel.

Aujourd’hui à MexicoStory :

Les journées se suivent et se ressemblent dans le monde du Tout inclus. Réveil à 6h00, petit déjeuner au lit, déjeuner smoothie et re-déjeuner au Buffet. Alors que Seb se demande si on le laissera entrer dans le Buffet puisqu’il porte des souliers et non des sandales, l’hôtesse du Buffet les accueille avec un sourire moqueur : « One more ?! ». Pour la première fois depuis leur arrivée, nos deux ‘Voyageurs’ ont utilisé le pouvoir de l’argent pour arriver à leurs fins. En effet, les remplissages d’eau se faisant de plus en plus rares au moment des repas, Seb et Gen ont décidé de donner du pourboire à la fin du repas si l’eau venait en quantité suffisante. Un peu de renforcement positif, ça fait toujours son effet. Bien sûr, nos deux ‘Voyageurs’ étant quand même encore un peu cheaps, c’est l’argent du Maître du Tout inclus qui a servi à amadouer les serveurs.

Ensuite Seb et Gen se séparent pour vaquer à leurs occupations respectives. Water polo surveillé par les animateurs du Gran Bahia Principe et dauphins. Quoi ? Gen a vu des dauphins dans la mer ? Non non, quand même, la mer ce n’est pas bon pour les dauphins. Une petite piscine remplie d’eau salée placée juste à coté d’un des restos, c’est beaucoup plus viable ! C’est la glacière remplie de poissons que les ‘entraîneurs’ font faire des steppettes aux dauphins. Et Gen, hynoptisée par le monde du Tout inclus, applaudit sans se poser de questions en chantant « Tulum, Tulum, Tulum is on fire ! » Pendant ce temps, Seb, maintenant nommé Tarzan par les animateurs, fait lui aussi des steppettes dans un bassin d’eau, celle-là étant non salée par contre. À chaque espèce sa cage.

Le reste de la journée ensoleillée se passe sans grande péripétie. Seb et Gen vont faire du snorkeling dans la mer et vont manger un seul dîner au Snack avant de se re-séparer pour jouer au volley et lire dans le hamac. Le soleil couché, nos ‘Voyageurs’ vont souper au Buffet, où le thème de la soirée les inquiète un peu. « De la bouffe mexicaine au Mexique… pas sûr… »

En passant près du bar, Tarzan se fait intercepter pour aller chanter au Karaoke. Tout excité, il va chercher Jane pour l’y accompagner. Celle-ci accepte sans se poser de question, sûrement un effet de l’alcool. Après une performance médiocre de « 1990 » de Jean Leloup, les ‘Voyageurs’, incités par les animateurs, dansent sur « I will Survive ». Et ensuite, pour bien s’intégrer à la ‘culture’ du Tout inclus, Seb et Gen se déhanchent aux rythmes de Black Eyed Peas et autres groupes populaires. Malheureusement, leur transformation n’est pas encore à point puisqu’ils n'arrivent pas à passer inaperçus à travers les autres, peut-être à cause de l'extravagance du style de danse.

Peut-être que les trois prochaines soirées les aideront à mieux se faire assimiler.

Pour le savoir, il faut nous revenir demain, pour une autre aventure de MexicoStory.

La vie des gens simples et pauvres

Dodo la veille : L’une des 865 chambres du complexe

Bon matin !
Ben oui tsé, c’est pas parc’que j’reconnais maint’nant que j’mange trois déjeuners que nous n’restons pas nous-mêmes au milieu d’tout ça : J’me lève aux p’tites heures, j’vas m’chercher des fruits, des chocolatines et beaucoup de granola, j’reviens à la chambre pour manger les fruits et transférer le granola dans un contenant d’plastique que je transférerai plus tard dans un sac de plastique dans la voiture, je réveille Geneviève-Anaïs pour qu’elle mange sa part, nous allons au buffet se faire concocter un smoothie sur mesure (lait de soya, bananes, fruits tropicaux, sirop d’érable et graines de lin) tout en s’greillant d’plus de granola, nous rev’nons à la chambre pour s’brosser les dents et, le temps venu, nous retournons au buffet avec les voisins d’chambre pour une dernière fois le matin en remplissant notre assiette de délices tels des œufs sous la forme désirée, du pain doré, des croissants, etc.

Vous voyez ! Par le temps qu’expire notre bracelet qui nous permet de rester sur le site, la voiture sera pleine de granola enrichi de noix et de fruits séchés, de papier de toilette et de café. Le premier fait partie de notre alimentation et c’est cher, le deuxième nous donnera un peu d’espace de manoeuvre au lieu d’désespérément ramasser chaque bout de papier qui nous tombe sous la main, alors que nous avons pensé que le troisième pourrait servir d’attention particulière pour nos prochains hôtes CouchSufring. Geneviève-Anaïs fait aussi le plein de shampoing, un classique.

Présentement, je suis assis sur mon lit défait en indien et les épaules courbées entre mes deuxième et troisième déjeuners. En attendant, j’ai lavé à la main dans le lavabo de la salle de bain nos taies d’oreiller avec lesquelles on voyage. Elles sont en train de sécher dehors sur les chaises du balcon. La chambre est en désordre parce que, hier, on a demandé à la femme de ménage de ne pas changer nos draps ni nos serviettes. Elle est sûrementt passée rapidement pour vider la poubelle de la salle de bain car, là aussi, nous continuons de mettre notre papier de toilette crotté dans la poubelle, une habitude exigée au Mexique, mais mentionnée nulle part dans l’enceinte du tout inclus.

C’n’est pas fini parce qu’dans l’coin d’la chambre, nos p’tits mat’las, nos sacs de couchage et nos vieilles oreillers sans taies flânent en attendant d’sortir su’ l’balcon pour sécher, déshumidifier et aérer. Notre linge porté la veille est accroché un peu partout pour qu’il aère et qu’on puisse le porter quelques jours de suite. Rien pour montrer qu’on aurait peut-être perdu l’focus du voyage et, surtout, l’esprit du voyageur économique.

Pis moi en plus, j’en reviens à écrire à la Sébastien, style pas mal délaissé sur le blogue ces derniers temps. Vraiment, il ne faut pas s’inquiéter parce qu’avec not’ look, on passe encore pour des énergumènes déguisés et les employés de l’hôtel portent une attention bien particulière pour confirmer qu’on porte bien not’ brac’let qui nous identifie comme ‘Very Important Person’.

Voilà, j’devrais maint’nant embrayer parc’qu’une journée à rien faire, ça s’remplit vite.

saloute
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PS
« The point is that you can't be too greedy. » (-Donald Trump)

mercredi 2 novembre 2011

MexicoStory, Épisode 3

Dodo la veille : Dans un lit tout blanc et tout douillet.

MexicoStory ou Le blogue-réalité dans un monde irréel.

Aujourd’hui à MexicoStory :

Ce matin, nos ‘Voyageurs’ ont poussé la chose en se réveillant à 6h15, d’un coté pour pouvoir « profiter au maximum de ce qui m’est offert ici » et d’autre part pour « avoir le temps de déjeuner 12 fois avant 10h30 ».

La routine s’installe, l’une sur l’ordinateur pendant que l’autre gave la première. Mais aujourd’hui, les choses sont différentes. En effet, nos ‘Voyageurs’ ont la permission de sortir de la Bulle. Un prix spécial accordé par le Maître du Tout inclus.

S’étant levé tôt, Seb et Gen ont quand même le temps de déjeuner 3 fois, soit une première à la chambre, une deuxième par un smoothie concocté par et préparé pour eux et une troisième au Buffet. En retournant à la chambre pour aller chercher leur co-‘Voyageurs’ pour la grande sortie, Gen se plaint : « Oh men, je ne peux pas me sentir aussi bourrée que ça à tous les repas pendant 7 jours. C’est inhumain. » Bien sûr, la quantité d’œufs brouillés (qu’elle appelle « les faux œufs » parce que ça ressemble à des œufs en poudre) ayant été évalué par Seb comme « une douzaine d’œufs chaque matin » n’aide sûrement pas la cause. C’est en suppliant « s’il-vous-plaît empêchez-moi de manger ce midi » que Gen embarque dans la voiture.

Le cœur fébrile d’un coté et au bord des lèvres de l’autre, Seb et Gen sortent de la bulle. Le bracelet n’envoyant pas de choc électrique, nos deux ‘Voyageurs’ et leurs co-‘Voyageurs’ s’aventurent vers la vraie ville de Tulum. Pour calmer leurs inquiétudes, les producteurs de MexicoStory ont placé des figurants. En effet, c’est en français que les commerçants mexicains les accueillent : « Bon prix mon ami, pas cher pour toi ». Même si la plage de Tulum n’est pas artificielle comme celle du Tout inclus, Seb et Gen réussissent à s’amuser dans l’eau, et ce malgré les nuages qui refusent de partir.

Revenant dans le confort du Gran Bahia Principe, le Maître du Tout inclus applique son droit de veto : « Demain, c’est congé. On reste ici à ne rien faire. » Ouf ! Nos ‘Voyageurs’ n’auront pas à vivre d’aussi grandes émotions demain.

Au dîner, qui se passe vers 15h30, les choses se corsent. Personne n’ayant arrêter Gen de manger, elle finit par se sentir mal et doit se rendre à la chambre pour digérer/évacuer /se reposer. Pendant ce temps, tel un être souffrant d’un problème de dépendance, Seb, dans un espagnol parfait, engueule le garçon du Snack parce que la machine à crème glacée ne fonctionne pas : « Todo includo ?? No Todo includo ! »

Après les mésaventures du dîner, Gen lit dans le hamac et Seb joue au VolleyBall et au Soccer. Les choses ne pouvant pas être parfaites puisque MexicoStory est rempli d’épreuves, Gen doit lire à la noirceur parce que le soleil se couche à 18h00 et Seb réprimande les animateurs qui décident de finir leurs shifts à 17h30 plutôt qu’à 18h00. Et bien sûr, dans le monde du Tout inclus, les ‘Voyageurs’ ne peuvent pas jouer ensemble s’ils ne sont pas surveillés par les animateurs. Alors, c’est l’esprit contrarié que Seb décide d’attendre le prochain repas en communicant, via Internet, avec des gens du vrai monde, alors que Gen passe sa frustration en se saoûlant.

Après une visite au « Temple », là où les commerçants peuvent vendre leurs produits ‘faits à la main’ 5 fois plus cher qu’ailleurs puisqu’ils sont dans l’enceinte du Tout inclus, nos ‘Voyageurs’ vont souper. Gen est raisonnable sur la quantité de nourriture ingérée et est couchée avant 22h00, tout de suite après être passée à l’auditorium pour réveiller Seb endormi devant le spectacle et l’avertir que l’ordinateur est libre. Vers minuit, Seb va se coucher dans son grand lit double.

À demain, chers lecteurs.

Mon irréalité

Dodo la veille : Avec ma serviette en forme d’éléphant comme toutou.

Avant de partir pour mon deuxième déjeuner, je prends ces quelques minutes pour écrire ce blogue sur la journée d’hier. Si je ne le fais pas tout de suite, je vais oublier car, croyez-moi, nous sommes stimulés de toute part.

Avant de commencer, faisons une mise-à-jour sur mon absence d’esprit : j’ai maintenant perdu ma bouteille d’eau, mon autre bébé qui en était peut-être à sa septième et dernière vie. Je réussis à surmonter la peine quotidienne assez facilement pour le moment, ayant tout ce que je demande à portée de main, mais on verra à quoi ressemble la vie la semaine prochaine, sans ma bouteille qui me suit partout depuis 3 ans et 10 mois.

Dramatisation réaliste : ‘Plouksh !’ C’est le son que ça fera lorsque, portable à l’épaule et appareil photo à la ceinture, je m’écrirai en sautant dans la piscine : « J’peux aller m’baigner, j’ai mon costume de bain dans mon sac… »

Hier, première journée complète au tout inclus. Je me réveille tôt en profitant de l’occasion pour aller me chercher des fruits au snack bar : Miam, des fruits tropicaux à volonté à toute heure (ou presque) du jour. Le plan est de partir déjeuner au buffet principal tôt, revenir se brosser les dents et retourner pour un deuxième déjeuner avec les voisins de chambre. Nous ne sommes jamais revenus.

Le premier déjeuner s’est étiré puisque les voisins nous avaient devancés. Une assiette après l’autre avec un bon équilibre nutrition vs satisfaction.

« Est-ce du vrai sirop d’érable ? » Probablement pas, mais quand même satisfaisant.

Au milieu de mon dîner, j’ai pris une résolution : je m’alimenterai de malbouffe (sic) au dîner, c’est-à-dire frites-ketchup et pizza avec mon cornet quotidien comme dessert, ce qui ne m’empêche pas de manger plus de fruits que tout le reste. Oui, c’est fait, j’ai mangé et surtout fait moi-même mon premier cornet. Ce n’est pas vraiment de la crème glacée, plutôt du lait glacé tellement ça goûte l’eau.

Le volley-ball était à l’horaire pour 15h30. Les animateurs, ceux qui sont payés pour être motivés et compter les points, étaient au rendez-vous. J’ai fini par gagner un t-shirt en jouant jusqu’à la fin lorsque la noirceur a dispersé les gens. Cette joute a laissé des marques sur mon corps par contre : le terrain est beau à la surface, mais il n’y a pas épais de sable et c’est douloureux de plonger. Ma théorie est qu’ils ont rempli la section de roches (il y a des roches partout dans l’eau) avec du ciment pour en faire une surface plane et y étendre quelques pouces de sables, alors quand tu plonges, la surface dure n’est pas loin et t’égratigne au sang. Pas plaisant.

J’ai aussi essayé d’aller me rincer dans la mer parce que tsé, je voulais aussi profiter du fait que le complexe est sur le bord de la mer des Caraïbes, mais je n’ai pas pu m’aventurer très loin à cause des grosses roches qui font mal aux pieds. Je comprends pourquoi les gens se baignent dans la piscine, ce n’est même pas une plage !

Ensuite, il a fallu s’habiller chic pour le restaurant ‘à la carte’, expression qui m’intriguait tant dans le monde des tout-inclus. J’ai pris une douche et me suis même lavé les cheveux (pas pour le resto, juste parce que c’était ma deuxième douche). Eh oui, mes cheveux sont maintenant chimiquement doux. Ça va bien avec le savon qui crée de la mousse pour rien, à part me rappeler qu’il est rempli de produits toxiques. Tk, c’est avec les cheveux ‘propres’ et les dents toujours pas brossées que j’ai enfilé mes pantalons oranges et mon chandail à collet pour en arriver dans un restaurant ‘japonais’ à la décoration japonaise. Végétarien, je me suis abstenu.

J’avais hâte de revenir à l’hôtel pour aller me satisfaire au buffet avant d’aller au spectacle devant lequel mes yeux ferment puisque je me suis réveillé à 6h30 pour voir c’était quoi le petit déjeuner.

J’ai l’impression que tout est une joke. Je ne sais plus différencier le vrai du faux. Est-ce que je vis là-dedans ? Même si c’est la réalité, ça ne peut pas être vrai. C’est impossible ou, si c’est possible, ben c’est incroyable.

saloute
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PS.
Du beurre de peanuts composé à seulement 85% d’arachides agrémenté d’huile hydrogénée, sucre et sel. Délicieux !