Dodo la veille : Dans la tente chez Marilou à Oaxaca.
Allo !
Le plan d'aujourd'hui, c'était d'aller aux ruines de Monte Alban parce que ce n'est pas trop loin de la ville et qu'on pourra ensuite revenir à temps pour aller au Marché. Le marché, ce n'est pas vraiment dans les plans d'habitude, ça fait simplement parti de la routine. Un essentiel de tous les jours pour bien manger pour pas cher et surtout pour voir de l'action, du réel. Mais aujourd'hui, c'était différent puisqu'en plus d'être le marché régulier, il y avait aussi 'Le grand marché du samedi'.
Alors voilà, en sortant de la voiture et en disant au revoir au bel Hongrois qu'on a ramassé sur le bord d'une ruine, on peut déjà voir qu'on s'en va dans l'action. Les gens, le bruit, l'ambiance. Exactement comme on aime. On rentre et PAF ! En veux-tu de la vie, en v'là. Mon mal de coeur (vive le mal des transports quand tu es en "Roadtrip") m'a vraiment donné un autre feeling de la chose, pas un mauvais, sauf peut-être au moment où j'ai eu la bouffée d'odeur de la viande crue, que je me suis retournée pour changer de place et que je suis tombée nez à nez avec les morceaux d'animaux morts accrochés au plafond et qu'en me retournant encore, j'ai été accostée par une des nombreuses madame qui voulait me vendre un bon petit sachet de criquets rôtis (Chapolinas, une spécialité de Oaxaca). J'avais hâte que mon mal de cœur s'en aille, pour que je puisse apprécier le moment. C'est ce qui m'a fait me rendre compte que quand je vais au marché, j'apprécie ce moment.
Les marchés au Mexique, ça sent les marchés du Mexique. On en a fait beaucoup (dans toutes les villes ?) et ça sent toujours la même chose. Ils sont presque tous divisés de la même façon, c'est-à-dire en section, selon leur spécialité, alors les odeurs changent en se promenant. Ma section préférée c'est celle des fruits et légumes (frutas y verduras), mais pour l'odeur, c'est peut-être la section 'restaurant', où les petites madames font cuire les plats de la journée comme elles le feraient à la maison, mais qu'elles serviront aux clients assis de l'autre coté du comptoir, entre un bol de salsa et un presse-orange pour faire du jus. Les autres sections sont : les viandes (carniceria), les poissons (pescaria), les fromages (queseria) ainsi que la section vrac, épices, etc. (vrac-épices-etceteria). Bien sûr, la plupart des marchés ont aussi une section non-alimentaire, où on peut trouver de tout, du fil à tricoter jusqu'aux pièces artisanales toutes montées, en passant par les vêtements, les piles, les DVDs copiés, les souliers, etc.
Et entre les sections, se trouvent les vendeurs ambulants. « A diez, A diez, platanos, a diez. » Ici, tout le monde cri les produits qu'il offre, mais les vendeurs ambulants le font peut-être un peu plus.
Les marchés au Mexique, c'est aussi le temps pour nous de sortir notre espagnol de fortune. « Cuanto cuesta el melon ? » « Y los tortillas, cuanto el kilo ? » « Yo quiero comprar queso, donde ?" « Siiii » « No bolsa por favor, no, no bolsa, no no, no bolsa, no » « Gracias »... Ça s'arrête pas mal là, même que j'en ai peut-être rajouté un peu, question d'avoir l'air cool.
Quoi d'autres ? Les couleurs, vives et partout. Sébastien qui cherche le moins cher, vivement et partout. Les produits, pas artificiellement polis comme chez nous, juste vrais et bons. Les découvertes de choses qu'on ne connait pas, comme les nopales, qui font maintenant parties de notre alimentation. Les bananes, qui viennent sous différentes formes et différentes sortes (Quoi ? Y'a pas juste des Chiquitas ?). Ah oui, il y a les avocats aussi. Les fameux avocats... On aime ça, en grande quantité (même des fois de façon exagérée...) !
C'est ça, mon Marché Jean-Talon a toujours sa place spéciale dans mon cœur, mais j'avoue qu'en ce moment, c'est un peu dur de s'en ennuyer.
Malgré que...
On se reparle bientôt.
Geneviève-Anaïs
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