Dodo la veille : Dans un p’tit lit chez Eri, à San Cristobal de las Casas.
Oui, c’est toujours l’été à l’année, mais hier en finissant notre journée, on en a conclu que ça avait été une belle journée d’automne. Pourquoi d’automne ? Parce qu’à San Cristobal de las Casas, y fait froid. Ah non, pas juste froid, y fa’ frette ! C’est dans une chambre chez Eri, avec de la boucane qui sort de la bouche et les doigts gelés, que j’écris.
La journée a commencé chez Luis, à Tuxtla, Sébastien faisant des choses productives sur l’ordi et moi me plaignant dans le lit parce que je me sens malade. Un petit rhume, ça commence bien une journée d’automne. Après avoir bu mon thé cannelle et ail si gentiment préparé par notre hôte du moment, nous avons pris la route vers San Cristobal. On a pris la route payante (Cuota), ce qu’on fait très rarement, parce que c’était 45 minutes en ligne presque droite sur la route payante et 2h00 en zigzagant sur la route gratuite (Libre). 42 pesos et 45 minutes plus tard, on arrive à l'entrée de la ville où des vendeurs nous attendent sur la lumière rouge : « Yo ! Cuanto tes peanuts ? ». Le vendeur étant trop loin (ou était-ce la question le problème ?), on se dirige verson le Templo San Cristobal, qui se trouve juste en haut de la côte qui mène au Centro Historico. Un bon feeling dès notre sortie de l’auto. On nous avait dit que c’était une belle place et maintenant je peux dire que c’est vrai. Le feeling est bon, mais aussi un peu étrange. Ce n’est pas le Mexique qu’on connaît, mais ce n’est pas non plus comme les places touristiques qu’on a vues. Une belle ville bien entretenue, avec des rues piétonnes, des cafés, des restos, des magasins d’artisanats, etc. avec un marché du samedi rempli de ‘natifs’ qui nous offrent leurs produits pour pas cher. San Cristobal de las Casas, c’est une place qui donne le goût de simplement s’asseoir à quelque part et apprécier la vue des gens qui passent autour. C’est le genre de choses qu’on fait, surtout quand, en ouvrant le Lonely Planet en fin de journée, on se rend compte qu’on a déjà fait une bonne partie des choses à voir sans même le savoir. C’est une bonne chose parce qu’on aime bien quitter un endroit avec le sentiment satisfaisant d’avoir « tout » vu. Le seul problème à s’asseoir et ‘rien’ faire, c’est qu’on sent le froid, parce qu’on ne s’asseoit pas dans les restos ou les cafés, on s’asseoit dehors au milieu de l’action, dans le Zocalo ou un endroit comme ça. C’est dans ces places-là qu’on peut voir les joueurs de Marimba, les gens qui dansent, les cireurs de chaussures et les vendeurs ambulants. Le tout en savourant un bon repas froid préparé par nous ou une bonne gâterie telle des pains beurre de peanut-miel-banane. Et c’est aussi en restant dehors qu’on peut être témoin des choses anodines, comme le fait qu’à 20h30 tapant, les vendeurs ambulants installent, tous en même temps, leurs bâches devant l’église qui vient de fermer. Ainsi, ils peuvent nous offrir une variété de vêtements artisanaux bien adaptés au fait que les touristes, se pensant au Mexique, sont tous en train de se les gelés et sont plus que tentés par les ponchos, vestes de laine, foulards et tuques supposément fabriqués à la main. Même nous, voyageurs avertis, on s’est fait prendre au jeu. Mais ça va, il est 'chaud' dans sa nouvelle veste brune.
Une bonne journée qui se termine chez Eri, notre nouvelle hôte, qui accueille 7 CouchSurfeurs en même temps. Ça tombe bien parce que quand il fait aussi froid, ce n’est pas si dérangeant de devoir dormir à deux dans un lit simple !
Et là, je dois prendre mon courage à deux mains (gelées) et sortir des couvertures. J’enfilerai mon pantalon, ma veste, mon polar et mon foulard, le tout n’ayant pas beaucoup vu la lumière du jour depuis mon départ, et je regretterai sûrement de ne pas avoir apporté mes gants et ma tuque. Peut-être ferais-je un tour devant l’église ce soir, après 20h30…
Une bonne journée d’automne à vous aussi !
xx
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