Dodo la veille : Dans la chambre fancy à El Remate, Petèn.
Bip Bip Bip. 4h47, le cadran sonne. Je tente d’étirer mon bras hors du filet anti-bibittes pour éteindre le cadran, mais Sébastien me pousse en bas du lit en disant : « Go ! »
Ok, ce n’est pas le temps de flâner, on s’en va à Tikal aujourd’hui. Et on a été averti par plusieurs, une journée c’est pas assez. On s’débarbouille rapidement, on mange du nouveau gruau pas bon et à 5h30, on est dans l’auto. Par chance, les propriétaires de l’hôtel ont déjà ouvert la clôture, comme on leur avait demandé la veille. Pour ne pas perdre de temps, je fais les sandwichs beurre de peanut-Miel-Banane pendant que Sébastien conduit dans le noir. Ça commence bien. À notre entrée dans le parc national on voit déjà le changement. Pour nous mettre dans l’ambiance, les routes sont en ruines. Wow, ça va être beau TiKoune ! Entre deux nids-de-poule, on regarde les pancartes d’animaux qui ont chacun leur endroit pour traverser : « Ah cool, ici c’est le tour des dindes sauvages. »
6h20-6h25, on est arrivé au site archéologique. Pour nous donner l’impression que nos 150 Quetzals par personne valent la peine, les gérants de l’endroit ont mis des bandes sonores de singes hurleurs, tout de suite à l’entrée. On s’approche lentement, pas si impressionnés que ça, après en avoir nourrit au Bélize, mais quand même attirés. Ah bin wow, ils sont allés plus loin que ça les gérants, ils ont même payés des vrais singes pour attendre les touristes à l’entrée !
Le plan de la journée c’est d’aller voir la Gran Plaza en commençant, pour y être alors qu’on a encore de l’énergie et faire les autres ruines moins impressionnantes alors qu’on est plus fatigués. Même le Rough Guide nous a averti : « Tikal is certain to exhaust you before you exhaust it ».
En route vers la Gran Plaza, on voit quand même d’autres ruines plus petites. C’est sûr que puisqu’on arrive avec l’idée qu’on fait Tikal juste pour ne pas regretter plus tard de ne pas l’avoir fait et non parce qu’on en a vraiment envie, ça n’aide pas à être impressionnés. Même la Plaza n’est pas si ‘Gran’ que ça, mais comme on a le site pratiquement juste pour nous et qu’on peut se parler d’une ruine à l’autre sans trop élever la voix, on finit par avoir du bon temps. Clic-Clic, les photos prises, on ne perd pas trop notre temps parce qu’il nous reste toutes les autres parties à voir. En fait, pas ‘toutes’ les autres parties puisqu’on avait pris la décision de laisser tomber quelques ruines pour conserver notre énergie et surtout, notre moral.
Vers 8h30, on a déjà visité la Gran Plaza et on se demande à quelle heure les travailleurs commencent parce que nous, on a des contacts. En effet, Francisco, le père du père d’accueil de Sébastien à San Jose, nous a dit qu’en ce moment, il restaurait le haut de la Pyramide #2. Mais en s’informant, on apprend qu’il ne travaille pas aujourd’hui, alors on continue notre visite.
Après la Gran Plaza, on se dirige vers la pyramide #5 que, encore selon le Rough Guide, on doit monter pour vivre l’expérience totale Tikal. Malheureusement, la montée est maintenant interdite, comme l’indique un petit panneau et une corde mal mise sur les ‘escaliers’ en décomposition. Quelques secondes de réflexion nous amènent à prendre la décision de grimper quand même l’échelle. « N’avons-nous pas vu des gens en haut tantôt ? » Mission réussie sans avertissement. Sébastien prend goût à l’aventure et décide plus tard de monter d’autres ruines illégalement. Ou est-ce vraiment illégalement ? Comme il l’a si bien dit au monsieur qui l’a averti alors qu’il montait le ‘Mundo Perdido’ : « c’est écrit Por Favor pour celle-ci… »
Entre deux ruines, on a droit aux spectacles de la nature, qui finissent par nous charmer plus que le reste. En cherchant un chemin moins hasardeux, je rencontre deux coatis que j’observe avec intérêt en pensant que j’ai bien fait de passer par là même si je ratais quelques ruines. En rejoignant Sébastien pour me vanter de mon aventure, je le trouve au milieu d’une colonie de coatis. Tout naturellement, il prend des photos de la cinquantaine d’animaux qui mange autour de lui. Bin oui, c’est ça, c’est tout le temps moi qui a tout hen ?
À part les coatis, on a aussi rencontrés plusieurs bandes de singes araignées. Au départ, j’ai été très énervée en pensant que c’était peut-être un paresseux puisque le singe marchait vraiment lentement et que je n’arrivais pas à voir son visage, mais c’était ‘juste’ un singe. C’est quand même fou quand on se rend compte que nous on est là, directement en dessous des singes qui sont dans leur habitat naturel et qu’on peut les observer juste comme ça, comme si c’était habituel. Le plus fou c’est qu’on arrive à continuer notre chemin facilement, en les laissant derrière parce qu’on sait qu’on va en voir d’autres. Pour moi, c’est le genre de privilège qui pourrait passer inaperçu et dont j’aime en prendre conscience pour comprendre la chance que j’ai d’être là.
Ensuite, on a vu des toucans, qui eux ont même suscités l’enthousiasme de Sébastien (et croyez-moi, ça c’est rare !) Même s’il a dit, en revenant à l’hôtel : « J’ai-tu bien joué le jeu de l’enthousiaste ? Penses-tu que les autres m’ont crus ? », moi je pense qu’il l’était pour vrai. En tout cas, ce qui est sûr, c’est qu’il a pris beaucoup de photos. Moi, j’étais trop occupée à cacher le fait que je trouvais la joke du monsieur vraiment bonne, tellement bonne que je riais encore en cachette 5 minutes après. « Oh look, there’s three of them » « Oh that means they’re Threecans ». Haha non mais vraiment, toucans, twocans, pis là il y en a 3, alors c’est des threecans ! Hahaha ok, je devrais peut-être encore me cacher…
En tout cas, quoi d’autre ? On a mangé au dessus de la pyramide #4, parce que c’était là que ça se passait. En effet, c’est le seul endroit où on a vu beaucoup de touristes. Le reste du temps, il n’y avait presque personne d’autre que nous. Finalement, on n’a pas été si épuisé que ça par Tikal, même si bien sûr, après 9 heures de ruines, j’avais envie de partir, alors que Sébastien se demandait encore s’il n’avait pas raté quelque chose. Au bout du compte, je pense bien que les deux on en est ressortis assez satisfaits. Ah oui, surtout qu’on a fini la journée en mangeant un veggie burger qui sentait le McDo et des patates frites, full faux-ketchup… Miam !
HAHAHA Threecans!! Je trouve ça très, très drôle dans mon salon à Montréal où il fait -22 avec M. Vent!
RépondreSupprimer:)
RépondreSupprimerJe savais que tu allais la trouver bonne toi aussi !!!