Dodo la veille : BackPackers Paradise, comme qu’y appellent là.
Ce matin, après une mini grâce matinée (de 7h00 à 7h30), je me lève pour aller rejoindre Sébastien qui a déjà mis le gruau à tremper dans la cuisine. Ne pouvant pas vraiment aller déjeuner tout de suite parce que quelqu’un dort dans la salle commune, nous prenons quelques minutes pour explorer le fameux ‘Paradis’ des BackPackers. Pas qu’on puisse vraiment s’appeler ‘backpackers’, sauf peut-être si on considère que nos packs sont dans l’back du char… En tout cas, c’est vrai que ce n’est pas mal comme endroit. C’est au son des poules qui caquètent* (oui oui, je connais ce mot là !) qu’on se promène sous les nombreux arbres fruitiers qui nous créent de l’ombre dans cette journée qui s’annonce chaude et ensoleillée. C’est aussi le paradis des moustiques, mais ça sonne plus génial si j’en parle pas.
Gruau en bouche (ou en estomac ou quelque part entre les deux), on s’informe sur le prix de la location de vélo : « 5BZ$ pour une demi-journée, soit de midi à l’heure du souper ». Oh, mais ça tombe bien ! Nous qui voulions justement manger de délicieux grill-cheeses avant de vraiment commencer notre journée. Ça nous laisse donc le temps d’aller sur les Internets, de faire cuire des bines et les grill-cheeses (à tremper dans le sirop d’érable, bien sûr) et de savourer le tout avant de partir à vélo.
12h20, on enfourchassionne les vélos. Rouillés, une seule vitesse, banc pour fesses volumineuses et panier à l’avant. Juste comme je les aime ! On s’en va à l’aventure, hors des routes pavées… bon ok, même en voiture, les routes ne sont pas pavées, mais j’essaie juste de mettre du piquant. Le plan : faire la longue ‘loop’ vers le village, trouver le ‘cenote’ et les ‘ruines maya’. Le tout entre guillemets parce qu’on ne s’attend pas à grand-chose, considérant qu’on est dans un petit village de pêcheurs pas du tout touristique et que les attractions qu’on cherche ne sont même pas sur la carte du village. Les indications pour se rendre au cenote : « Tu va voir une bush-house sur la droite, tu continues, ensuite tu vas voir un bout de terrain plus défricher. Juste après, tu prends le premier sentier à droite.» Alors on se promène, appréciant le paysage et le fait que quand on roule, il n’y a pas de moustiques. Après avoir acheté des tortillas (y’en a finalement au Bélize) sans même débarquer du vélo, on part à la recherche du cenote. Rapidement, on voit qu’on aura de la misère à le trouver, n’étant d’abord pas trop sûrs de ce qu’on cherche puisqu’on s’est fait dire avant de partir qu’il ressemble plus à un étang qu’à un cenote et qu’on ne peut pas vraiment s’y baigner parce qu’il y a des crocodiles, mais dans le fond oui on peut se baigner parce que « c’est des crocodiles qui ne mangent pas les humains ». On a aussi de la difficulté à s’y rendre compte tenu des indications. On fini par essayer un chemin mais on voit rapidement qu’il est impossible à traverser parce que trop boueux. On revient sur nos pas et on essaie un autre chemin qui ne ressemble pas tant que ça a un chemin, laissant les vélos sur la ‘grand-route’. Après quelques minutes de marche en forêt, on trouve une source d’eau inaccessible car cachée par des arbres. Sébastien la prend quand même en photo « juste au cas où c’est ça le cenote ». En retournant vers la route, on trouve un autre chemin qui semble mener à quelque chose qu’on prend aussi en photo même si ça ressemble plus à une carrière de roche dans laquelle l’eau de pluie s’est accumulée. C’est le festival des moustiques, mais on est préparé. Bout de tissus à la main, on se fouette d’un coté et de l’autre du corps. C’est vraiment efficace, pas fatiguant, et écologique !
Après avoir trouvé (ou pas) le cenote, on part à la recherche des ruines mayas : « la chose principale à voir est la pyramide, mais ça ressemble plus à un tas de roches avec des arbres dessus ». Là encore, les indications sont douteuses, mais on rencontre notre hôte en chemin et elle nous rafraîchit sur ce qu’on cherche : « vous allez passer un autre champs de bananiers sur la droite et un peu plus loin, il y a un petit sentier entre la roche et le gros manguier. La pyramide est à environ 20 mètres plus loin sur ce sentier là ». On la trouve et l’apprécie même si ça ressemble à rien. C’est justement ce qu’on apprécie, puisqu’on se demandait depuis le début à quoi ça ressemble des ruines mayas avant d’être restaurées. Ensuite, on passe à l’épicerie, on revient porter nos achats au camping et notre excursion à vélo se termine en retournant en ville pour voir le coucher du soleil presque sur l’eau.
Une bonne journée, remplie de soleil, d’aventure, de plaisir et de moustiques. Vraiment, ça commence bien le Bélize !
À bientôt :)
*Caqueter, verbe intransitif
Sens 1 : Glousser en parlant de la poule.
Est-ce que c’est juste moi qui s’imagine quelqu’un glousser en parlant de poules ? « Ouin fac poooooooooooooooooooc, hier poooooooooc ma poule a pondu poooooooooooooooc deux œufs »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire