Dodo la veille : Camping Panto-Ha sur le Lagoon Bacalar
Bonsoir.
Un blogue rapide de notre retour à la réalité puisque ça fait longtemps qu’on n’a pas donné de nouvelles.
C’est qu’on était isolé justement. Presque deux semaines à dormir là où il n’y pas d’électricité et où la génératrice est mise en marche seulement quand il faut pomper de l’eau du puit pour remplir le réservoir sur le toit.
Ça a commencé avec du camping sur la plage de Tulum. 6 nuits, 4 jours car les deux premiers ont été occupés par MexicoStory. À Tulum, il n’y avait rien à faire. Nada. La beauté, la tranquillité et la simplicité, c’est tout. On est aussi allé aux ruines du même nom, mais on l’a ressenti comme une joke tellement le site est aménagé tel un jardin et que le plus grand attrait s’est avéré être la vue sur la mer. La mer est belle, c’est un fait, et on a justement profité de sa présence pour se sentir bien.
On s’est ensuite dirigé vers la ville frontalière de Chetumal pour compléter les derniers préparatifs avant de passer au Bélize.
Devant attendre plusieurs jours pour nos freins, on s’est retrouvé à Bacalar sur le bord du lagoon qui ressemble à un lac qui ressemble à une rivière qui ressemble à l’océan. C’est qu’il ne correspond pas vraiment à l’image que je me fais d’un lagoon et qu’il reflète les mêmes couleurs que la mer des Caraïbes. Il est aussi appelé le lagoon aux sept couleurs. C’est comme se baigner dans une mer d’eau douce, calme et silencieuse. Le site était nôtre et on a pu faire du kayak gratuitement lorsque l’employé du site pensait qu’on s’ennuyait, mais on ne faisait que se reposer puisqu’il fallait conserver notre énergie pour manger toutes les 1,50$ d’oranges achetées au marché.
Voilà, presque deux semaines à se regarder pousser les ongles pour ensuite les couper. Presque deux semaines à laisser la voiture stationnée sous des palmiers à se faire bombarder de crottes de moineaux. On se dit que c’est du caca de toucan, alors on se sent chanceux.
Presque deux semaines à entrevoir des lever de soleil au travers du moustiquaire de la tente.
Presque deux semaines à porter mon chandail croûteux.
Presque deux semaines à se coucher tôt parce qu’il n’y a rien d’autre à faire une fois que le soleil est couché.
Presque deux semaines à attendre le prochain repas inscrit à l’horaire.
Presque deux semaines à dormir dans la tente qui cumule les odeurs jusqu’à dire qu’ « elle sent le vieux lagoon ».
Presque deux semaines à faire le compte des piqûres de moustiques sur nos jambes.
Presque deux semaines à vivre des aventures au travers des personnages de nos livres.
Presque deux semaines à être les seuls clients de la place en se faisant répéter que la saison touristique s’en vient.
Aujourd’hui, on est revenu en ville pour ramasser nos freins en espérant pouvoir les faire changer le plus tôt possible. Il s’avère que le plus gros du problème est le cylindre victime de corrosion à cause du sel, celui-ci étant devenu le nouveau sacre du mécanicien. Il nous faut donc un nouveau morceau et la voiture doit passer la nuit au garage. En plus, l’hôte de CouchSurfing chez qui on pensait dormir ne peut plus nous accueillir pour des raisons familiales.
Alors là je me retrouve dans le lit d’un gars qui m’a donné la clé de son appart avant que je connaisse son nom, et je lis des nouvelles de Geneviève Lamarche pour me réconforter.
Le plan est de passer au Bélize aussi tôt qu’on le peut, visiter un peu et faire notre chemin vers le sud où une ferme a accepté qu’on les visite.
Bonne nuit.
saloute
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PS. On a demandé au Dalaï-Lama: « Qu'est-ce qui vous surprend le plus dans l'humanité? » Il a répondu: « Les hommes... Parce qu'ils perdent la santé pour accumuler de l'argent, ensuite ils perdent de l'argent pour retrouver la santé. Et à penser anxieusement au futur, ils en oublient le présent de telle sorte qu'ils finissent par non vivre ni le présent, ni le futur. Ils vivent comme s'ils n'allaient jamais mourir... et meurent comme s'ils n'avaient jamais vécu. »
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