Dodo la veille : Dans la tente qui sent le vieux lagoon.
Il y a quelques mois déjà (Haha !), peu de temps après que Sébastien m’ait rejoint au Texas, j’ai dit : « Dans le fond là, voyager c’est chercher différents endroits où on se sent comme à la maison. » Je le pense encore, cherchant toujours à me sentir bien où je suis. Je pense aussi que voyager à deux, ça aide à se sentir à la maison parce qu’on n’est jamais totalement dans l’inconnu.
La maison, c’est comme ça qu’on appelle presque tous les endroits où on dort. Le mot vient facilement, n’ayant pas d’autre place à appeler ainsi, mais le sentiment d’être vraiment chez soi vient plus rarement. Pour énumérer les endroits, je dirais qu’on s’est vraiment sentis bien à Puerto Escondido, à Tulum et au Camping Panto-Ha. En essayant de trouver les similitudes entre les places, voici ce qui me vient en tête : on a payé pour être là, on a dormi dans la tente, il y avait un bassin d’eau à proximité (la mer ou le lagoon) et on avait accès à un poêle.
Payer pour dormir, je pense que ça joue. Le fait de donner de l’argent nous donne le droit d’être là et de profiter de la place.
Dormir dans la tente aide aussi. Tout ce qu’on utilise pour dormir nous appartient, contrairement à quand on fait du CouchSurfing, je dors l’esprit tranquille pour ce qui est des insectes et c’est confortable (malgré que mon corps disait le contraire cette nuit).
Pouvoir se baigner pas loin, ça n’a rien à voir avec la maison, mais mettons que ça aide pas mal à se sentir bien. Plonger dans le lagoon en se réveillant pour faire son pipi du matin, c’est vraiment cool !
Et finalement, le poêle. Avant-hier soir, après avoir dit : « C’est pas pire comme assiette pour deux vagabonds », j’ai compris. Pouvoir se faire à manger, c’est la clé pour se sentir à la maison. On prépare toujours nos repas nous-même, même quand on n’a pas accès à une cuisine, mais quand on peut utiliser un poêle, c’est vraiment le bonheur. Vous auriez dû goûter au riz ail-oignons-persil cuit dans l’eau de cuisson des bines noires qui l’ont accompagné, placé dans l’assiette à coté des morceaux de tomates et de l’avocat. Délicieux. Et la sauce pour pâte qu’on a fait hier soir était aussi vraiment réussie, tout comme nos omelettes aux milles couleurs. Bien sûr, il y a toujours les bons vieux quesadillas qu’on s’empresse de faire dès qu’on le peut. Et ce soir, le plan était de se faire des grills-cheeses. C’est moins exotique, mais ça nous donnait l’eau à la bouche, surtout qu’ils auraient été trempés dans le sirop d’érable si gentiment apporté par ma maman. Mais non, les plans ont changés et le poêle nous a glissé entre les mains. C’est en finissant mon tortilla (de blé, beurk) potée et oignons que je me suis empressée de venir écrire. C’est bon de la potée (des bines écrasées en canne), mais ça ne se compare pas aux délicieux quesadillas oignons-ail-brocoli ! Mais bon, j’aurais pu me consoler avec des petits pains Nutella-bananes, mais on les a laissés dans le char, qui lui est au garage.
Pis là, j’ai faim.
On se réécrit.
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